Résistant FTP MOI, Léon Landini participe avec ses camarades communiste à d’héroïques actions de résistance armée cela dès décembre 1940 alors que son père et son grand frère sont revenu de l’armée française d’abord sur la cote d’azur dans la région de Frejus. En décembre 1940, son frère Roger Landini mène une opération sur la gare de triage de Fréjus-Plage, réussissant bien t à faire dérailler huit wagons de marchandises en partance pour l’Allemagne et qui est l’un des premiers actes de résistance armée en France. Ils poursuivent ensuite les combat de résistance armée dans la région lyonnaise en particulier.
Le groupe FTP-MOI dirigé par Léon Landini avec Oscar Marucci multiplie les actions : destruction de lignes téléphoniques ; sabotage de la mine de bauxite Le Pelicon à Brignoles le 26 février 1943 ; attaque d’un baraquement de l’armée italienne à Fréjus-Plage le 4 mars 1943). Après le dépôt d’une bombe, qui n’explosa pas, à l’Hôtel Bellevue de Saint-Raphaël, il est envoyé dans la Creuse où il rejoignit un maquis FTP dirigé par Jean-Baptiste Virvialle. De là Il est muté, début 1944 ,aux FTP-MOI de Lyon à Carmagnole -Liberté avec son frère Roger. Arrêté le 25 juillet 1944, il est atrocement torturé (enfoncement de la boite crânienne, vertèbres cervicales abimées, testicules écrasés…). Lui comme chacun de ses camarades ne parlera pas. S’ils ont réussi à « supporter l’insupportable « c’est porté par le courage héroïque renforcé par la conviction de gagner un monde meilleur pour les travailleurs libéré du capitalisme et de son joug fasciste.
ll y a 79 ans, le 24 août 1944, Léon Landini s’évadait du Fort-Montluc à Lyon – prison de sinistre mémoire où régnait en maître le « boucher de Lyon » Klaus Barbie – prison qui a vu passer entre ses sinistres murs Jean Moulin et plus de 10 000 hommes et femmes en majorité communistes. Il n’en restait plus que 950 en cette fin août. Plus de 7000 y ont été massacrés ou en furent déportés.
Lorsque les Allemands quittent le fort le 24 août, ils avaient donné l’ordre à un vieux général, le détenu le plus âgé, de ne pas ouvrir avant le lendemain. Mais mon père, comme bon nombre d’autres prisonniers ne veulent pas attendre pour retrouver la liberté et défoncent les portes de leurs cellules. Ils se retrouvent dans la cour. Du baraquement des Juifs entassés là par centaines jaillit dans l’air du soir Le chant du départ : « La République nous appelle… ». Un moment très symbolique pour ces hommes que l’Etat français avait rejetés et massacrés. Ce chant est immédiatement suivi de La Marseillaise et L’Internationale.
Léon n’attend pas. De peur que les soldats allemands fassent demi-tour, il s’enfuit. Grand bien lui en a pris car les détenus découvrent dans la cave des explosifs réglés pour tout détruire le soir même. Les nazis avaient prévu de ne leur laisser aucune chance. La bombe est fort heureusement désamorcée.
De cet engagement héroïque de ce jeune homme de 18 ans, Léon Landini, garde la fougue et la volonté de combat, lui qui n’est pas un résistant d’hier mais bien un militant d’aujourd’hui, toujours actif à 97 ans en présidant le Pôle de Renaissance Communiste en France montrant ainsi l’exemple de l’engagement indispensable de chaque travailleur, dans la continuité du combat de tous ces communistes qui firent la résistance et ont donné du front populaire à la Libération les plus grandes victoires et les droits les plus vitaux pour les travailleurs.
Le 15 aout dernier, c’est à son frère Roger Landini, que les militants des JRCF auprès de Gilda Landini, fille de Léon Landini, ont rendu un hommage à l’occasion de l’inauguration d’une plaque rappelant l’engagement héroïque de la famille Landini et de leurs camarades communistes.
Alors que se prépare la rentrée politique, ce jour doit rappeler à chaque militant communiste, à chaque travailleur, que si l’engagement est difficile, ce chemin de courage est celui des victoires.
JBC pour www.initiative-communiste.fr