Confronté au fait incontournable que les électeurs ont refusé à Macron une majorité législative claire pour appliquer ses projets funestes (« saut fédéral européen », intégration plus poussée de l’armée française au bloc hégémoniste UE-OTAN, RMI sous conditions, retraite à 65 ans, mise en extinction du statut de la fonction publique et de l’Éducation nationale, officialisation rampante de l’anglais comme langue officielle unique de l’UE comme le souhaite le grand patronat…), Macron n’a eu d’autre choix que de reconduire Elisabeth Borne, la destructrice du statut des cheminots, à la tête du gouvernement sans être en mesure d’élargir l’assise du pouvoir à des forces un tant soit peu extérieures à la Macronie. Le fait que Borne n’ait pas osé soumettre son programme à un vote de confiance en dit long sur la fragilité du pouvoir et sur la nature antidémocratique des institutions actuelles…
En attendant, la balance des propositions gouvernementales montre bien que le macronisme penche de plus en plus à droite. Certes, craignant une explosion sociale à la rentrée sur la question du pouvoir d’achat, Borne annonce quelques mesures conjoncturelles visant plus à diviser les travailleurs qu’à régler les problèmes en re-indexant les salaires sur les prix tout en brisant avec l’euro-austerité liée à la monnaie unique européenne… Mais la destruction finale des retraites par répartition qui est le vrai but du gouvernement, l’augmentation brutale des dépenses d’armement commanditées par l’OTAN et la grave crise économique sur fond d’inflation spéculative qui se profile rendent inévitable un choc de classe majeur entre le pouvoir oligarchique et les masses populaires aux portes de l’exaspération.
Aux militants franchement communistes, aux syndicalistes de combat et aux véritables patriotes antifascistes de s’y préparer. Il y va du monde du travail, de la démocratie, de la nation et de la paix en Europe. Car plus que jamais les luttes contre la guerre impérialiste, contre l’exploitation capitaliste et contre l’aliénation nationale baptisée « construction européenne » forment un tout indissociable.