Communiqué du P.R.C.F. – 6 mai 2023
Les militants qui tenaient le stand du PCF à la manif parisienne du Premier Mai 2023 ont été violemment agressés et blessés par des éléments troubles qui ont blessé trois militants de ce parti, parmi lesquels Ian Brossat, élu parisien. Déjà lors d’une autre manif, des éléments non identifiés avaient agressé nos camarades de l’Union départementale CGT du Val-de-Marne, provoquant plusieurs blessures sérieuses dans leurs rangs.
Les nombreuses divergences du PRCF avec le PCF, dans lequel la plupart des fondateurs du PRCF (parmi lesquels les Résistants Landini, Pranchère, Dubois, Kerbaul, Gilli, ou le député Georges Hage…) ont milité durant des décennies, sont bien connues. Nous avons eu l’occasion de les exprimer sans ambages et nous les réexprimerons à d’autres occasions aussi souvent que nous estimerons cela utile pour l’avenir du mouvement populaire, pour la clarté du débat fraternel entre communistes et pour la reconstruction du grand parti communiste de combat dont la classe ouvrière, la France et la paix mondiale ont le plus urgemment besoin.
Mais aujourd’hui, nous tenons à exprimer nos sentiments de solidarité avec les personnes et avec l’organisation scandaleusement agressées par des éléments irresponsables. Car à travers eux, et quoi que l’on pense des déclarations de Fabien Roussel ainsi que des positionnements nationaux et internationaux toujours plus euro-atlantiques de son parti, c’est le communisme qui est visé en général, et plus globalement, c’est le droit pour toute organisation se réclamant de la gauche populaire et du mouvement ouvrier de s’exprimer librement sans avoir sur le dos à la fois la violence d’Etat croissante à l’encontre des travailleurs, des syndicalistes de combat, des gilets jaunes, etc., et la violence d’un certain nombre d’éléments troubles qui veulent imposer leur loi au mouvement populaire (alors qu’ils laissent généralement bien tranquilles les manifestations de plus en plus nombreuses de l’extrême droite).
Nous réaffirmons solennellement que les différends au sein du peuple doivent se régler par la discussion et par l’argumentation dans le respect absolu des personnes. En effet, l’antagonisme de classes oppose, non pas les diverses fractions du peuple les unes aux autres, mais le mouvement populaire dans toute sa diversité à la véritable et unique source des violences de toute nature (y compris policières), mille fois plus dangereuse pour les travailleurs et la démocratie que tous les éléments troubles réunis. Autrement dit : le régime minoritaire, despotique et illégitime de Macron entièrement au service du MEDEF, de l’UE du capital et des fauteurs de guerre mondiale de l’OTAN.
Lamentable est à cet égard la déclaration de Sophia Chirikou, députée LFI. Loin de condamner l’agression contre les militants du PCF et de marquer un minimum de fraternité militante à leur égard, elle a bassement profité de l’occasion pour surenchérir de manière politicienne dans l’anticommunisme et dans l’antisoviétisme à retardement. Pour cela, elle s’aligne idéologiquement sur les appels fascisants lancés par le Parlement européen à la révision de l’histoire du XXe siècle et sur la volonté manifeste de chasse aux sorcières lancée par les députés européens – y compris par les fascistes et par les alliés PS et EELV de la NUPES – à interdire dans toute l’Europe les « emblèmes du communisme totalitaire ». En clair, à interdire l’emblème ouvrier-paysan de la faucille et du marteau, comme l’affirme l’infâme résolution du 19 septembre 2019 adoptée par le Parlement européen, renvoyant dos à dos le Troisième Reich exterminateur et son principal vainqueur, l’URSS ; le tout, en amalgamant dans la foulée les exterminateurs nazis aux résistants communistes. Des résistants dont les sacrifices sont à l’origine de la quasi totalité des avancées de 1945-1946, parmi lesquelles ces retraites par répartition dues à Croizat que nous défendons ensemble en ce moment contre la violence de classe de Macron-MEDEF et l’UE du Capital.
Le problème de fond n’est du reste pas « violence ou non-violence ? », car répétons-le, ce sont les Macron, Darmanin, Castaner, Valls et autres suppôts de l’UE-OTAN du Capital qui sont les fauteurs d’une énorme violence de classe dans ce pays assortie d’un viol sans précédent de la démocratie. Le problème est de faire grandir ensemble un immense mouvement de classe et de masse capable de balayer Macron et de combattre l’extrême droite fascisante.
Pour cela, il faut qu’émerge au plus tôt une alternative politique révolutionnaire sortant notre pays du broyeur du MEDEF, de l’UE, de l’OTAN et de la mondialisation capitaliste. Il faut aussi que le mouvement populaire et syndical de classe se dote à nouveau des moyens indispensables pour assurer sa défense légitime, sereine et pleinement démocratique, contre l’ensemble des forces réactionnaires. Qu’elles soient conscientes ou non, ces forces obscures sont fédérées par l’anticommunisme, par l’antisoviétisme à retardement et par l’euro-atlantisme belliqueux, ce qui débouche, consciemment ou non, sur la destruction de l’espoir de mettre en place une République sociale, souveraine et fraternelle héritière de la Révolution française, de la Commune, du Front populaire et du CNR, associant le drapeau rouge de l’internationalisme prolétarien et le drapeau tricolore de la Révolution française.
Sans cela, sans la reconstruction d’un grand parti communiste de combat et du syndicalisme rouge, impossible de rouvrir à notre pays la voie à la fois rassembleuse, salvatrice et révolutionnaire d’un socialisme-communisme de nouvelle génération.
Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, Grand Mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur ;
Pierre Pranchère, ancien député, ancien Maquisard FTPF de Corrèze ;
Annie Lacroix-Riz, historienne, petite-fille de déporté juif ;
Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, ;
Hermine Pulvermacher, ancien agent de liaison FTP-MOI, ancienne secrétaire générale du Groupe communiste à l’Assemblée nationale.
Auxquels se joignent : Fadi Kassem, agrégé d’histoire, secrétaire national du PRCF ;
Georges Gastaud, fils de Résistant, philosophe, directeur d’Initiative communiste ;
Gilliatt de Staërck, militant syndical, secrétaire de la JRCF.
L’agression et sa revendication par l’extrême droite
Au départ de la manifestation du 1er mai 2023 à Paris, les forces de police et gendarmerie étaient au contact d’un important cortège qui s’est placé en tête de la manifestation en lieu et place du carré intersyndicale et du service d’ordres des organisations syndicales, avec de premiers heurs, avec notamment un noyage des lieux sous les grenades lacrymogènes. A ce niveau se trouvait le point fixe du PCF notamment tenus par des camarades du val de marne. A ce moment, le dispositif policier est retiré très en retrait. A ce moment, profitant de la confusion ainsi créée, certains individus – vêtus comme certains participant des black blocs – s’en prennent violement aux militants du PCF présents, y compris des camarades âgés. Cette agression a par la suite était revendiquée sur les réseaux sociaux par des groupements d’extrême droite. Tandis que le ministre de l’intérieur, G Darmanin exploité ces violences pour entretenir la zizanie au sein de la NUPES.