Entretien d’Initiative Communiste avec Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, Fadi Kassem, secrétaire national adjoint chargé des relations unitaires, Jo Hernandez, secrétaire de la commission luttes, Gilliatt de Staërck, responsable jeunes, Aymeric Monville, secrétaire aux relations internationales – 12 juillet 2019
Initiative Communiste – Comment jugez-vous l’évolution de la situation internationale (menaces de Trump contre l’Iran, tentatives de putsch pro-impérialiste au Venezuela, resserrement du blocus anti-cubain, « sanctions » de toutes sortes contre différents pays déplaisant à Washington, acharnement du gouvernement polonais contre le PC de Pologne, strangulation du peuple palestinien) ? Comment la conjurer ?
Aymeric Monville : Comme votre question le suggère, et même s’il faut se réjouir de l’échec définitif du putsch de Guaido au Venezuela, il s’agit d’une offensive tous azimuts de l’impérialisme qui ne peut être contrée qu’en renforçant l’internationalisme prolétarien, qu’il s’agisse de gouvernements socialistes comme celui du Venezuela ou de Cuba, ou de camarades persécutés comme en Pologne ou aux Philippines par exemple. Il nous faut également prendre la mesure d’une fascisation tendancielle à l’échelle mondiale, qui ne peut être réduite au phénomène Trump, mais a également pour nom Bolsonaro, Netanyahou, Guaido, Duterte etc. C’est cette prise en compte des dynamiques internationales qui nous permet également de voir le piège qui nous est tendu dans ce face à face mortifère en Europe entre Macron / Salvini ou Merkel / Orban. Seule la force de propulsion d’un front de la gauche patriotique et populaire, ayant des ramifications internationales, peut nous sortir de cette tenaille libérale-fasciste, tantôt libérale, tantôt fasciste, tantôt les deux en même temps, sur le modèle pionnier de Pinochet au Chili, massacrant son peuple avec la bénédiction de Thatcher. Aujourd’hui, les attaques contre Julian Assange, symbole du journalisme libre et de la liberté d’expression, ou encore l’emprisonnement du président Lula qui avait sorti 40 millions de Brésiliens de la pauvreté, sont le triste symbole d’un retour des années noires et des chemises noires, face auquel seule la mobilisation populaire peut constituer un rempart.
Initiative Communiste – En France même, Macron semble maître du jeu suite à l’essoufflement compréhensible des vaillants Gilets jaunes (déjà huit mois de lutte à l’échelle nationale !) et d’un résultat des européennes qui valorise le duopole LAREM/RN sur fond de fiasco des gauches « euro-constructives » (PCF, LFI notamment). Un train de mesures d’une rare brutalité frappe le monde du travail (casse des retraites, des statuts, des indemnités chômage, accélération des euro-fusions et des euro-privatisations…). Comment résister et contre-attaquer ?
Georges Gastaud – Ni à l’échelle mondiale, ni à l’échelle continentale, ni dans l’Hexagone, nous ne sommes encore sortis de la terrible contradiction qui tenaille notre époque entre, d’un côté, l’exigence vitale pour l’humanité, la France et le monde du travail de sortir du capitalisme-impérialisme pour construire le socialisme-communisme, et d’un autre côté la domination de plus en plus belliciste, liberticide, « écocidaire » et antisociale des forces oligarchiques qu’ont dopées la dislocation contre-révolutionnaire du camp socialiste, l’entreprise paneuropéenne de criminalisation de l’URSS et le recul durable du Mouvement communiste international. Mais pour nous en tenir à la France, Macron aurait tort de se croire tout permis : bien que rallié peu à peu par les Juppé et autre Pécresse, bien que protégé de fait sur son flanc-droit par le RN aimantant l’aile néo-vichyste des LR (tel est le rôle de Marion Maréchal), la base sociopolitique de Macron est très étroite et les causes profondes du mouvement des Gilets jaunes et du soulèvement populaire à venir ne sont pas éteintes, au contraire. Notre travail, à nous militants franchement communistes, citoyens franchement progressistes et syndicalistes de combat, est d’abord de faire prendre conscience de l’extrême cohérence de classe de la politique macroniste qui dissout la nation (« souveraineté européenne », « armée européenne » arrimée à l’OTAN, tout-anglais préféré au français, « pacte girondin » et « euro-départements » brisant l’idée même de territoire national…) pour briser la classe ouvrière (fusions dévastatrices de Renault, d’Alsthom, de STX, etc.), araser le secteur public (SNCF, EDF, ADP…), détruire l’école publique et l’hôpital (contre-réformes Blanquer et Buzyn), saborder les conquis sociaux (statuts, code du travail, indemnités chômages, retraites par répartition…), au seul bénéfice de l’oligarchie capitaliste et de ses satellites, principalement les couches privilégiées phénoménalement égoïstes de quelques « métropoles ».
A cette cohérence impérialiste, euro-atlantiste, antinationale, antisociale, voire fascisante que personnifie Macron (empilement de lois liberticides, comportement de plus en plus fasciste d’une partie de la police…), il faut opposer une contre-cohérence prolétarienne, populaire, antifasciste, patriotique et progressiste, ce que ne font ni le souverainisme de droite (qui pratique un « ni droite ni gauche » irresponsable et qui, au mieux, minimise la fascisation galopante), ni les nostalgiques de la gauche plurielle façon Clémentine Autain qui se rit de l’indépendance nationale et de l’idée d’un Frexit progressiste. A l’inverse de ces orientations petite-bourgeoises, la récente conférence nationale du PRCF a mis le cap à la fois sur la renaissance du parti communiste de combat, sur la relance du syndicalisme de classe, et sur la construction d’un large rassemblement populaire majoritaire : le but est de sortir notre peuple du carcan de l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, de l’UE, cette dictature supranationale du capital financier, de l’OTAN, ce bras armé de l’impérialisme US en Europe et ailleurs ; et bien entendu, du capitalisme, ce système obsolète qui mène la nation vers l’euro-dissolution et l’humanité vers le suicide environnemental. Cette volonté de cohérence politique invite le PRCF, non pas seulement à se bolcheviser davantage – car la discipline d’action est vitale par temps de fascisation galopante et d’affrontements de classes aigus – non seulement à se tourner principalement vers la classe ouvrière, les entreprises et les services publics, mais à proposer une union de combat aux communistes, aux syndicalistes de lutte et aux patriotes progressistes. Contrairement à ce que pensent, d’un côté, le nationalisme bourgeois, de l’autre, le gauchisme sectaire, Frexit progressiste et visée révolutionnaire du socialisme s’appellent réciproquement car, comme le disait Jaurès, « l’émancipation nationale est le socle de l’émancipation sociale ».
C’est pourquoi le PRCF affinera prochainement son programme de nationalisation démocratique, d’extension de la démocratie populaire, de coopération avec tous les continents pour rouvrir concrètement aux luttes un espace politique à la fois patriotique, progressiste et internationaliste que sont impuissants à rouvrir durablement le PCF euro-constructif, les dirigeants de LFI divisés entre souverainistes et nostalgiques de l’ « union de la gauche », et malheureusement, les confédérations syndicales auto-enchaînées à la Confédération Européenne des Syndicats (pro-Maastricht) et aux dirigeants « jaunes sans gilet » de la CFDT. Moins que jamais le PRCF ne commettra la faute logique consistant à opposer « la gauche » et « le peuple » en faisant fi de toute analyse de classe de ces deux notions. Pour notre part, nous sommes partie prenante pour une Gauche patriotique et populaire (le mot d’ordre vient du PC portugais) revendiquant clairement la rupture progressiste avec l’UE, mettant le monde du travail au cœur de la reconstruction de la nation, comme y invitait déjà le CNR, sans crainte d’affronter le grand capital et de créer les bases de masse de la révolution socialiste. Cette idée de gauche antifasciste, patriotique, populaire et écologiste ne s’oppose en rien à celle d’un « nouveau CNR », qu’a initialement lancé le PRCF ; elle est au contraire le meilleur moyen d’en défendre la perspective à la fois contre les chevaux de retour de l’euro-gauche plurielle et contre un souverainisme sans rivage qui ne peut qu’être une proie facile pour l’ultra-droite xénophobe. Nous partons d’une donnée de classe irrécusable que décrivait déjà Georges Politzer en 1939, et qui est encore plus vraie aujourd’hui : seule la classe ouvrière peut assumer jusqu’au bout un « indépendantisme français » ouvert aux coopérations intercontinentales ; car contrairement aux bourgeois patriotes, les travailleurs n’auront jamais à choisir entre leurs légitimes sentiments nationaux et leurs intérêts de classe prolétariens : de la Commune à la Résistance en passant par le Front populaire, la classe laborieuse a toujours su unir le patriotisme populaire à l’internationalisme prolétarien pour combattre à la fois le cosmopolitisme financier et ses complices du nationalisme fasciste. En conséquence, la conception universaliste de la nation et approche de classe de l’universalisme (l’humanité future se construit en affrontant l’égoïsme déshumanisant de la classe capitaliste), peuvent et doivent marcher du même pas.
Initiative Communiste – Pour cela n’est-il pas besoin de conjurer l’éparpillement des forces et d’unir plus fortement les communistes, les syndicalistes de lutte, les progressistes ?
Jo Hernandez – Effectivement il y à non seulement un éparpillement des forces mais aussi un éparpillement des luttes. Malgré les attaques nombreuses de Macron qui, depuis qu’il est arrivé au pouvoir détruit tout ce que les travailleurs avait conquis par la lutte ( Sécurité sociale, code du travail, Prud’homme, Enseignement, Santé, Service public etc. etc.) les travailleurs dans les entreprises du privé comme du public ne baissent pas la tête et entre en résistance mais, chacun dans son coin ce qui laisse les mains libre à Macron pour poursuivre son travail de destruction de notre société construite a partir des luttes de 1936, 1945, 1968 qui à pour conséquence un abaissement du niveau de vie de nos concitoyens et plus particulièrement des plus pauvres, des chômeurs et précaires qui en septembre 2018 voyant que syndicat et partis de politique de « Gauche » n’engager pas le combat de classe contre classe ont occupé les rond points avec comme signe de ralliement le gilet jaune. Même si le nombre de gilet jaune à baisser et que la force fascisante mis en œuvre par Macron et Castaner réprime et blesse gravement des centaines de manifestants, ils existe toujours une avant garde de ce mouvement de classe en colère. D’ailleurs, ce mouvement à fait prendre conscience à des militants de la CGT qui, lors du dernier congrès, ont non seulement critiqué la passivité de la confédération concernant les gilet jaunes, mais ont imposé que la Fédération Syndicale Mondiale soit inscrite dans le rapport final au côté des organisations européenne et internationale.
Initiative Communiste : Face à cette déferlante de répression et de casse il est plus qu’urgent que les communistes, les syndicalistes de classe et les progressistes s’unissent et appellent le peuple de France à tout mettre en œuvre pour qu’après les congés ils y ait blocage de l’économie seule façon de faire reculer Macron qui amène notre pays vers un état ultra capitaliste ou seul l’argent est roi.
Fadi Kassem – Le déroulement des dernières élections européennes – pour lesquelles le PRCF a appelé à l’abstention citoyenne et a mené campagne dans cette optique afin de politiser le débat sur le thème du Frexit progressiste – démontre à la fois l’impuissance des forces progressistes, communistes et patriotiques antifascistes lorsqu’elles s’éparpillent, et la nécessité urgente de s’unir pour faire face à l’étau qui menace gravement les travailleurs de notre pays. En effet, Macron et Le Pen, faux « grands vainqueurs » des dernières européennes – rappelons qu’un Français sur deux s’est encore abstenu ! – tentent d’imposer un pseudo-clivage « progressistes »-« nationalistes », de fait les deux faces d’une même pièce capitaliste et européiste – « Rassemblement national » compris puisque Le Pen a annoncé elle-même qu’elle ne comptait nullement sortir de l’UE et de l’euro ! C’est pourquoi le PRCF s’adresse tout à la fois aux forces communistes désireuses de reconstruire un Parti communiste sur des bases véritablement marxistes-léninistes et participe dans cette optique à la publication de textes en commun ; mais aussi, en plus des camarades communistes, aux forces progressistes et patriotiques pour se retrouver au sein d’un Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste, un Fr.A.P.P.E. seul en mesure de s’opposer à la fois à la destruction des conquêtes sociales et démocratiques entreprise par la macronie et à la fascisation qui sert la soupe au RN. Dans cette optique, le PRCF tend la main à toutes les forces partageant ce double objectif, sans oublier de s’adresser avant tout aux travailleurs et aux Gilets jaunes qui expriment un rejet croissant et massif du pouvoir en place sans adhérer pour la très grande majorité à la fausse alternative fascisante du RN. Et nous sommes convaincus d’avoir un rôle majeur à jouer en faveur de l’unité, du fait de notre capacité à lier l’Internationale et la Marseillaise, le drapeau rouge et le drapeau tricolore, afin d’éviter le double piège du nationalisme xénophobe et fascisant et du gauchisme sans aucune prise sur la classe ouvrière – et dès lors être en mesure de satisfaire la maxime jauressienne : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme y ramène ». Plus que jamais, nous appelons à agir tous ensemble, en même temps et dans le même sens !
Initiative Communiste – Où en est le PRCF après sa conférence nationale de début juin ?
Georges Gastaud – Le débat a été franc et a permis de trancher très nettement et très majoritairement, dès le début de la conférence, entre, d’une part, un ex-dirigeant démissionnaire qui venait de diffuser tous azimuts une circulaire dénigrant le bilan du PRCF sur tous les plans, qui appelait à dépasser la prétendue « conception soviétique du parti » (en clair, le léninisme) et à faire vivre « cent fleurs, cent écoles » au sein de l’organisation communiste (porte ouverte aux tendances, aux ego et… à la paralysie !), et d’autre part l’orientation unanime du CC sortant appelant à la fois le PRCF à tremper son orga, à la « bolcheviser » peu à peu et à participer, sur des bases claires, à toutes sortes d’actions unitaires permettant d’unir les communistes, de fédérer les luttes, de rassembler les partisans du Frexit progressiste et antifasciste. Encore une fois, il s’agit de se tourner surtout vers les usines, les services publics et la jeunesse populaire, d’améliorer notre communication dans la continuité des grands efforts déjà fournis, de développer nos relations internationales (avec plus de cent organisations étrangères), d’élargir le dialogue avec d’autres forces communistes, avec des syndicalistes de terrain, avec des progressistes de toutes sortes, y compris « gilets jaunes », d’accentuer nos efforts pour ce que Gramsci appelait l’ « hégémonie culturelle » progressiste en retravaillant notre programme, en accentuant nos efforts sur les terrains du féminisme, de la résistance linguistique et de l’écologie, en cultivant le matérialisme dialectique et la critique marxiste de l’économie capitaliste, en montrant que le socialisme-communisme à venir nécessite, non pas moins de léninisme, non pas moins de centralisation démocratique de l’organisation communiste, mais plus et mieux de marxisme-léninisme véritable et de centralité du monde du travail dans le processus de transformation sociale.
Fadi Kassem – Le PRCF est sur une incontestable dynamique positive, sanctionnant une quatrième mandature positive aussi bien au niveau national qu’au niveau des ARC, où les militant(e)s ont beaucoup œuvré depuis 2015 pour porter l’étendard du Frexit progressiste, participer aux luttes syndicales et populaires, contribuer à la réussite du Centenaire de la Révolution d’Octobre et faire connaître le Pôle à travers des campagnes massives de tractage et de collage d’affiches. Et de fait, les effectifs du PRCF croissent et se rajeunissent progressivement ! Cette dynamique doit être accentuée tout en s’orientant plus que jamais prioritairement vers le monde du travail, et c’est pourquoi une vaste campagne de tractage vers les entreprises, les usines et les services publics va se mettre en place afin de renforcer la prolétarisation du Pôle. Par ailleurs, nous entendons encore plus bolcheviser le PRCF, notamment en poussant autant que possible chacune et chacun des camarades à s’investir de manière durable, pérenne et structurelle dans une ou deux tâches précises au niveau local et/ou national. En outre, nous comptons poursuivre l’amélioration de nos différents outils de propagande, en nous appuyant sur le travail de grande qualité déjà accompli par les camarades en charge de ces questions – travail qui a ainsi permis au site Initiative communiste d’être le 7e site politique national le plus visité ! Au-delà, nous avons de grandes perspectives : dans l’immédiat, être un acteur politique majeur lors de la prochaine Fête de l’Humanité, pour laquelle les camarades sont invité(e)s à la mobilisation maximale ; puis préparer une année 2020 que nous souhaitons décisive pour notre développement, avec les élections municipales, le 15e anniversaire du Non au Traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE) de 2005, et plus encore le centenaire du Congrès de Tours où fut fondé le Parti communiste français sur des bases franchement marxistes-léninistes. Enfin, nous nous lançons dans la mise à jour de notre programme en sollicitant tou(te)s les camarades des ARC pour l’occasion : c’est une base essentielle pour accélérer notre structuration et faire du PRCF LE Pôle dans la reconstruction d’un Parti communiste authentiquement marxiste-léniniste et dans le Fr.A.P.P.E. que nous souhaitons constituer, mais aussi pour donner enfin une véritable alternative aux travailleuses et travailleurs de ce pays, désemparés face aux euro-reniements de la social-démocratie et des directions euro-mutantes successives du PCF, au sein duquel de plus en plus de militants doutent de, voire dénoncent, l’Union européenne, cette prison des peuples.
Gilliat : En ce qui concerne les JRCF nous ne pouvons que nous réjouir de l’augmentation et de l’amélioration de notre travail auprès de la jeunesse de France. Cette année fût riche en adhésions, en développement et notamment sur nos relations à l’international. Sur ce point nous sommes extrêmement satisfaits du sucès du voyage de notre délégation à Cuba, qui fût reçue par l’UJC en janvier dernier à La Havane à l’occasion de la « IVème conférence internationale pour l’Equilibre du monde », nous permettant, comme nous aimons le dire, de mieux « nous défendre en défendant Cuba socialiste ». Nous continuons de tisser également des liens étroits, entre autres, avec les jeunes communistes du PCPE en Espagne ainsi qu’avec ceux du Fronte Popolare en Italie, comme avec nos camarades irlandais ou encore suisses.
Nous nous structurons petit à petit en surmontant les obstacles, nous apportons les positions du PRCF auprès de la jeunesse de France du mieux que nous le pouvons et avec les outils qu’utilisent massivement les jeunes, comme les réseaux sociaux ou Youtube. Il reste bien sûr beaucoup à faire, notamment sur le terrain en nous rendant plus régulièrement désormais auprès de la jeunesse populaire, auprès des jeunes travailleurs et chômeurs ainsi qu’aux portes des lycées pro pour appuyer et y développer nos idées et propositions. Nous continuons également à tendre la main aux jeunes sincèrement communistes qui souhaitent en découdre et en finir avec l’UE, l’euro et l’OTAN pour construire le socialisme, qu’ils soient au MJCF ou non. Nous n’avons jamais esquivé le débat entre organisations, voire les discussions houleuses que ne peuvent craindre les communistes, même si à l’arrivée, l’unité de combat sur les décisions majoritaires s’impose à tous conformément aux conceptions bolchéviques !
Une fois cette discipline collective acquise et notre « marge de manoeuvre » clairement définie, une organisation toujours plus importante et forte des JRCF débouchera, le temps venu, sur la création d’un véritable mouvement des JRCF qui, imprégné de l’histoire communiste et de la conscience léniniste, saura jouir d’une autonomie organisationelle sans prétendre dicter de la direction politique qui, elle, est adoptée par TOUT le parti, répondant donc du mot de Lénine : « La jeunesse communiste doit être le mouvement de jeunesse du Parti Communiste, et non le Parti Communiste de la jeunesse ».