Communiqué du PRCF – 23 juillet 2018
Loin d’être anecdotique, l’affaire BENALLA est révélatrice du degré de fascisation et de dégénérescence déjà atteint par les sommets de l’Etat bourgeois.
Retour en force des barbouzes, loi du silence et protection d’agissements criminels, le tout sur fond de répression du mouvement social et de la jeunesse en lutte des classes … les pratiques du pouvoir macronien infligent, jour après jour, un démenti cinglant aux partis de la gauche établie qui ont appelé à voter MACRON « pour faire barrage à l’extrême droite fascisante » en 2017.
Dans ces conditions, le PRCF invite les vrais démocrates à :
- exiger la démission de Gérard COLLOMB, lequel n’en est pas à son coup d’essai en matière de pratiques liberticides et antisyndicales ;
- cesser de confondre la fascisation avec la lepénisation qui en est l’aile marchante. Sans coïncider avec le fascisme, qui va jusqu’à la liquidation de la démocratie bourgeoise elle-même, la fascisation prépare l’avènement d’un régime dictatorial déclaré, si la défense des intérêts capitalistes le requiert ; il faut exiger l’abrogation des lois liberticides mises en place depuis des années et que Macron a carrément transformées en état d’urgence définitif ;
- cesser de demander veulement à ce personnage inquiétant de « revenir à des pratiques démocratiques »; dénonçons plutôt la brutalité et l’illégitimite radicale de ce pouvoir foncièrement antidémocratique parce qu’antinational et antisocial ;
- cesser de considérer l’UE comme un rempart à la fascisation : elle est en réalité un vecteur continental du terrible glissement réactionnaire qui, à l’ombre de l’Europe germano-atlantique des guerres, des régressions sociales et du viol des nations souveraines, favorise partout la montée des droites extrêmes et des droites ultra. Une ultra-droite dans laquelle l’expérience obligera de plus en plus à classer la Loi des Riches Et de Maastricht (LREM).