Certaines personnalités de gôôôche qui, au printemps dernier, avaient déjà tenté, en vain, de promouvoir la fusion des candidatures Hamon et Mélenchon (de préférence sous l’égide du premier…) relancent la machine à semer la confusion. Dans un texte qui contourne les enjeux les plus cruciaux, notamment la nécessité de sortir de l’UE par la voie révolutionnaire, qui méconnaît l’urgence de développer le syndicalisme de classe et qui, bien évidemment, occulte totalement l’exigence de faire renaître un parti communiste de classe et de combat, Roger Martelli, Nicole Borvo (sénatrice PCF) et quelques autres invitent à « la convergence et à la création d’un large cadre de rassemblement politique, une force commune » regroupant, dans un nouveau globi-boulga à cent têtes « les insoumis, communistes, socialistes, écologistes, libertaires, syndicalistes, féministes, altermondialistes, etc., membres ou non d’un parti ».
Notons que dans cette auberge espagnole où « tout le monde » semble bien venu, y compris des « communistes » préalablement dé-bolchévisés, on peut lire cette phrase qu’un néo-versaillais aurait très bien pu écrire : « Le temps est pour toujours fini des « masses » embrigadées autour de mots d’ordre tombés du haut d’organisations verticales et monolithiques, construites sur la discipline et l’oubli de soi ». Apparemment, le temps n’est pas fini des petits bourgeois hautains et donneurs de leçons qui, faute d’avoir jamais apporté la moindre victoire au mouvement ouvrier, jugent de haut les partis d’avant-garde liés aux travailleurs et portés par le dévouement sans faille de militants désintéressés qui, eux, ont apporté aux peuples, dont le nôtre leurs plus belles victoires
A l’heure où, hélas, les états-majors CGT et FSU penchent plus vers les conciliabules impuissants avec la CFDT jaunâtre que vers l’organisation d’une manifestation centrale de combat pour appeler à la grève inter-pro reconductible, où la direction du PCF-PGE n’offre aucune autre perspective que l’euro-délitement sans fin de sa propre organisation, l’urgence n’est pas de substituer un nouveau « machin » au Front antifasciste, populaire, patriotique et écologiste indispensable pour rompre avec l’UE, briser la tenaille LR-LRM/FN qui paralyse notre pays, et rouvrir la voie du socialisme pour la France.
L’heure est à la convergence des forces syndicalistes de classe qu’avait révélées la magnifique révolte des bases rouges de la CGT contre la loi Travail, elle est à l’effort des vrais communistes pour aller ensemble à la porte des usines avec la perspective clairement posée de reconstruire un vrai Parti de classe, un parti marxiste-léniniste ancré prioritairement dans le monde du travail et impulsant la formation d’une France Franchement Insoumise à l’UE du capital, dans laquelle convergeront dans et pour l’action, tous les militants politiques et syndicaux du progrès social, de l’indépendance nationale et de la coopération internationale.
Et c’est aussi ce message de clarté et de combat que portera le PRCF le 4 novembre prochain à Paris dans le cadre du rassemblement internationaliste commémorant de manière combative le centenaire de la Révolution d’Octobre.