Le 22 octobre 2019, jour du 1er anniversaire de la loi alimentation, jour de mobilisation nationale pour nombre d’agriculteure, qui constatent que les ravages de la prédation capitaliste continue de les frapper. Alors que les prix payés par le consommateur ont augmenté, conséquence de la loi EGALIM imposé par Macron, les prix payés au producteur n’ont pas évolué. La différence, qui chiffre en milliard d’euros est captée par les circuit de commercialisation, notamment la grande distribution totalement aux mains du grand capital. Faut il rappeler que l’un des premiers soutiens financiers de Macron qu’il a lancé comme tête d’affiche politique a été Hermand, l’un des magnats de l’immobilier de supermarché ?
D’après l’UFC Que Choisir et la Confédération Paysanne , le lait reste acheté au moins 15% en dessous du prix de revient à l’agriculteur, la viande boeuf, 14%, tandis que la loi EGALIM du régime Macron coute 1,6 milliards d’euros aux consommateurs.
Le Pôle de Renaissance Communiste en France solidaire du monde paysan en révolte
22 octobre 2019 – communiqué
Otage de l’alignement de Macron sur l’OTAN (les sanctions occidentales contre la Russie pénalisent les exportations agricoles), étranglés par une politique agricole européenne de moins en moins favorable aux paysans français, pris en étau entre les banques et les capitalistes de la grande distribution, livrés à la concurrence déloyale et au moins-disant social et écologique par les accords UE-CETA et UE-MERCOSUR, victimes expiatoires des pseudo-écolos qui ménagent l’UE du capital mais qui dénigrent en permanence les agriculteurs et les éleveurs petits et moyens, trahis par l’état-major de la FNSEA acquis à l’UE du capital, les paysans de France balancent entre désespoir et révolte de masse.
Non seulement les communistes fidèles à l’alliance de la faucille et du marteau soutiennent cette composante en lutte de notre peuple, mais ils l’appellent à converger avec les salariés en lutte qui eux aussi n’en peuvent plus des contre-réformes maastrichtiennes, des privatisations et des delocalisations qui dévastent notre pays au nom de la « construction » européenne et « transatlantique » chère aux actionnaires du CAC 40.Quant à la transition écologique, elle est urgente mais ne doit en aucun cas se faire sur le dos de l’ouvrier, du cheminot, de l’enseignant ou du paysan. C’est le grand capital qui, comme le disait Marx, n’engendre la richesse qu’en « épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur » qui doit payer les évolutions nécessaires. Salariés, paysans, en cet automne de plus en plus chaud, travaillons, chacun à partir de ses légitimes intérêts, au TOUS ENSEMBLE EN MÊME TEMPS du monde du travail. Il y va de l’intérêt, voire de l’existence même de la nation.
Pour le PRCF
Georges Gastaud et Jo Hernandez.