SOUTIENT A MARTIN PONTIER
La JRCF souhaite apporter tout son soutient au jeune militant communiste et secrétaire fédéral MJCF de la Loire, Martin Pontier, suite à sa condamnation à huit mois de prison avec sursis et 3 850euros d’amende par la tribunal correctionnel de Saint-Etienne.
Une fois de plus, la «justice» bourgeoise et réactionnaire s’abbat sur un militant communiste comme ce fut le cas sur les syndicalistes en lutte de Goodyear. Le pouvoir en place, de par l’anti-syndicalisme de classe et l’anti-communisme qui l’anime, espère décourager les militants franchements progressistes toujours mobilisés contre la loi Travail.
Mais il n’en est rien ! Nous continuons le combat et appelons à une forte mobilisation ce jeudi 15 septembre pour l’abrogation de la loi travail ! Ce n’est que par la lutte que nous montrerons notre véritable solidarité avec tous les militants inculpés et condamnés par la justice de l’ordre néolibéral.
JRCF – 8 sept 2015
La répression s’abat sur un jeune communiste
Loan Nguyen Mercredi, 7 Septembre, 2016 L’Humanité
Martin Pontier, secrétaire fédéral du MJCF de la Loire, a été condamné hier à huit mois de prison avec sursis pour une action contre la loi travail.
Huit mois de prison avec sursis et 3 850 euros d’amende. À l’annonce du jugement rendu hier par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne à l’encontre de Martin Pontier, secrétaire fédéral des Jeunes communistes de la Loire et syndiqué CGT, la sidération et l’écœurement parcourent la salle dans un murmure. Le militant de 24 ans était poursuivi pour violences contre sept agents de police à l’occasion d’une manifestation contre la loi travail le 12 mai dernier. Dans le cadre de cette journée d’action nationale, Martin et d’autres militants CGT ou affiliés au mouvement des Jeunes communistes avaient manifesté devant la permanence du député PS Jean-Louis Gagnaire, certains y pénétrant pour y accrocher une banderole clamant leur rejet de la réforme du Code du travail. Cette action avait donné lieu à de fortes tensions avec les forces de l’ordre, qui avaient chargé les manifestants en bas de la permanence.
Des témoignages qui disculpent le jeune homme
Trois autres militants avaient été poursuivis pour s’être introduits soi-disant par effraction dans le local du parlementaire socialiste et ont été relaxés le 13 juillet. Le député et le parquet ont, depuis, fait appel de la décision de justice. Martin avait été le seul à être inculpé de violences contre des agents de police. « Ça doit être un surhomme pour parvenir à blesser sept policiers en moins d’une minute : personne n’y croit à part la justice ! » dénonce Jean-Michel Gourgaud, secrétaire général de l’union départementale CGT de la Loire, auprès de la centaine de manifestants rassemblés devant le palais de justice de Saint-Étienne. « Nous, ce qu’on a vu, c’est les flics nous charger, et Martin assommé, effondré sur une voiture. On a dû l’écarter de la manifestation », témoigne Ariane, militante des Jeunes communistes de la Loire.
Pour tous, ce jugement relève du procès politique
Le militant confirme avoir souffert de contusions au crâne, qui lui ont occasionné deux jours d’incapacité temporaire de travail. « Martin, c’est quelqu’un qui se bat pour ses idées mais qui est antiviolent. Il était justement là pour essayer de protéger et de tempérer des lycéens qui étaient un peu plus fougueux », affirme Christie (prénom modifié), assistante sociale qui a travaillé avec Martin dans un lycée où il a été surveillant, et qui loue « un modèle dans sa manière de nouer des relations avec les élèves ». Pour tous, ce jugement relève du procès politique. « En s’en prenant à l’un des principaux visages des réseaux militants de gauche de Saint-Étienne, on s’en prend à toute une organisation », estime Anaïs, militante à la JC. Mais pour son camarade Hedi, ces tentatives d’intimidation ne devraient pas étouffer la mobilisation. « Ça nous énerve encore plus. Maintenant, on va se concentrer pour faire en sorte que la mobilisation contre la loi travail reparte », insiste-t-il. Si ce jugement ne portera sans doute pas un coup d’arrêt au mouvement à Saint-Étienne ou ailleurs, la décision de justice pourrait en revanche être lourde de conséquences pour Martin. Bien qu’il échappe à la prison à condition de ne pas commettre de délits dans les cinq prochaines années, la décision du tribunal correctionnel d’inscrire cette condamnation au bulletin numéro deux de son casier judiciaire pourrait fortement compromettre ses velléités de travailler dans le secteur public. Le jeune homme inscrit en master de sociologie, qui espérait œuvrer pour la recherche publique à l’issue de sa formation, devra peut-être se réorienter. « Mais ça ne changera rien à mon militantisme », promet Martin, qui se réserve la possibilité de faire appel.