Initiative communiste publie la première partie du rapport politique adopté unanimement par le Comité central du Pôle de Renaissance communiste en France dimanche 7 avril 2024.
Une « analyse concrète de la situation concrète » qui, au-delà, de l’activité et de la structuration intenses et croissantes, explique que de plus en plus de nouveaux camarades – et notamment des jeunes – rejoignent le PRCF dont la ligne politique – reconstruction d’un vrai Parti communiste, syndicalisme de classe et de masse, nécessité d’un Mouvement communiste international, Alternative Rouge et Tricolore et Frexit progressiste – connaît une influence croissante.
- La lutte de la classe ouvrière et l’expectative dommageable des syndicalistes « rouges »
- La protestation des agriculteurs
- Le refus majoritaire de la guerre
- La colère contre la destruction des services publics, de la République et de la France
- L’ingouvernabilité du pays
- Le saut fédéral européen
- Unir les forces patriotiques, populaires et antifascistes, pour la paix et le boycott du scrutin européiste
- La perspective d’un référendum pour le Frexit
A l’heure où la funeste perspective d’une nouvelle guerre de portée mondiale, voire nucléaire, s’affine chaque jour un peu plus au rythme des provocations militaires et « diplomatiques » des impérialistes du bloc euro-atlantiste, il apparaît également de plus en plus urgent d’œuvrer énergiquement, de toutes nos forces et dans un même élan, à la conscientisation des masses, des travailleurs et, avant tout, de la classe ouvrière qui peuvent encore, malgré ce qu’en disent et ce qu’en pensent certains penseurs pseudo-« marxistes », avoir le poids et la force nécessaire pour paralyser les profits capitalistes dans notre pays – voire au-delà compte tenu du développement de l’euro-mondialisation capitaliste que porte l’UE-OTAN à travers le monde.
Comme le PRCF le décrit depuis 20 ans désormais et dans la continuité des combats de la FNARC et de la Coordination communiste avant le PRCF, l’Union européenne, arrimée à l’OTAN comme bras armé, se développe plus que jamais contre les peuples d’Europe et avec la collaboration de leurs dirigeants « nationaux », assujettis à la très grande-bourgeoisie capitaliste (le CAC-40 en France qui, au contraire de la « City » britannique, est à 100% européiste). Elle est un véritable Saint-Empire capitaliste niant avec violence si besoin l’existence des nations et la légitimité démocratique de leurs indépendances et de leurs souverainetés : elle cherche « quel qu’en soit le prix » à s’étendre à l’est du sous-continent, vers la Fédération de Russie, constituant un nouveau Lebensraum (espace vital) de plus en plus ouvertement assumée au nom de la « culture démocratique et libérale de l’Europe ». L’habillage idéologique change, l’expansionnisme impérialiste demeure et tend à prendre la forme d’une revanche de l’Occident global, incluant les néonazis ukrainiens, l’impérialisme allemand et l’impérialisme japonais résurgents, sur la retentissante victoire soviétique de 1945.
Cette nouvelle ruée de l’euro-mondialisation capitaliste vers l’Est est, non sans contradictions, impulsée par l’OTAN et par les Etats-Unis depuis plus de trente ans. Elle est appuyée par l’Allemagne capitaliste revancharde et en voie de réarmement (le chancelier Scholz parle désormais de faire de l’Allemagne la première puissance militaire du sous-continent) et soutenue par la « France » du Macronat qui tente de rivaliser en surenchères belliqueuses afin de conserver sa place de « première armée d’Europe » – quitte à faire de notre pays la cible prioritaire de Moscou en cas d’embrasement du conflit en Ukraine. Elle porte ainsi « la guerre comme la nuée porte l’orage », comme le disait Jaurès.
En effet depuis 2014, et plus encore depuis deux ans, le conflit qu’a provoqué l’UE-OTAN contre la Russie à coup d’Ukrainiens interposés transforme tout le sous-continent européen en terrain d’un conflit de « très haute intensité » (comme le dit poliment l’Etat-major français), autrement dit d’une troisième guerre mondiale potentiellement nucléaire qui n’épargnerait aucun pays européen. Dernièrement, l’OTAN mène de gigantesques exercices militaires en Norvège avec la participation de l’armée française. La Légion étrangère vient de terminer des exercices « hors base » dans le département de la Creuse pour se préparer à de « futures projections » et sur un site « plus proche de la réalité que ceux artificiels des bases militaires ». La question du partage européen de la dissuasion nucléaire française refait surface pour délester la France de son atout et afin d’en donner la « souveraineté » à l’UE – autrement dit à l’Allemagne capitaliste surpuissante issue de l’annexion de la RDA par la RFA au début des années 1990. Nous sommes de plus en plus proches de la « revanche posthume pour Hitler » que dénonçait le Comité Erich Honecker de Solidarité Internationaliste dès 1991.
Tout démontre que l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, porte bien « la réaction sur toute la ligne ». En effet, il détruit la souveraineté des nations acquise chèrement depuis deux siècles contre les empires qui y ont contrevenu (aujourd’hui en œuvrant au « saut fédéral – en réalité imperial – européen »). Il saccage les progrès sociaux, démocratiques et nationaux issus de la libération des peuples de l’oppression du fascisme et de la collaboration des grandes fortunes capitalistes d’alors. Il menace la paix chèrement acquise en 1945 par le sacrifice de plus de vingt-sept millions de Soviétiques contre le fascisme, et même les promesses de vie que portent les « Lumières communes » et de nombreux penseurs et scientifiques depuis des siècles. Des promesses remises en cause par le caractère exterministe de l’impérialisme qui condamne l’humanité, d’un même élan, à l’apocalypse nucléaire, à l’apocalypse climatique ou, en osmose, à « l’hiver nucléaire » que provoquerait l’explosion d’un trop grand nombre de bombes atomiques et qui plongerait la planète sous un nuage radioactif ne permettant plus à la vie – donc, a fortiori, à l’espèce humaine – de se reproduire sur Terre…
Comment ne pas voir aujourd’hui que l’euro-mondialisation capitaliste que porte intrinsèquement, certes et encore une fois non sans contradictions, le bloc euro-atlantiste de l’UE-OTAN est, désormais à très court terme, la négation même de la vie sur Terre et des fruits du travail des Hommes sur leur planète ?
Confrontés à leurs propres contradictions, de celles œuvrant à la baisse tendancielle du taux de profit expliquée par Marx et Engels jusqu’à la plus poussée qui consiste à répondre à la question « comment profiterais-je des fruits de l’exploitation capitaliste quand il n’y aura plus un homme sur Terre pour être exploité ? », les puissances impérialistes, à commencer par leurs chefs de file des Etats-Unis d’Amérique, s’écharpent sur la voie à prendre pour tenir la ligne de crête permettant à minima à chacun de maintenir leurs places actuelles, tout en poussant plus loin cette logique incontrôlable de l’euro-mondialisation capitaliste (dont ils n’en retirent plus à leur compte que quelques fruits mais sans savoir comment l’arrêter) et tout en retardant au maximum le moment fatidique qui verra les grandes puissances nucléaires du monde en venir plus directement à la confrontation et à la conflagration.
Ainsi, « démocrates » et « républicains » aux Etats-Unis s’étripent, derrière les figures de Donald Trump et de Joe Biden, sur l’aide économique et militaire à l’Ukraine pronazie de Zelensky, bloquant parfois pendant des semaines le vote du Congrès à ce propos. De même, sans que cela réduise les risques sur l’humanité et le monde, les deux camps ne portent pas la même analyse quant à leur ennemi principal. Les premiers, sans nier le prétendu « danger chinois », alimentent depuis Barack Obama une politique largement tournée contre la Fédération de Russie en jetant l’Europe en première ligne. Les seconds estiment que la République populaire de Chine, dont le développement fulgurant remet profondément en cause l’ordre mondial du dollar et de l’hégémon nord-américain, devrait être la cible première de leurs politiques diplomatiques et militaires. Ces contradictions n’empêchent pas un soutien inconditionnel continu à la « théocratie fasciste » israélienne, qui mène un massacre génocidaire à Gaza et amplifie la colonisation illégale à Jérusalem Est et en Cisjordanie, niant plus que jamais le droit à la vie du peuple palestinien.
En Europe, l’Allemagne du chancelier Scholz cherche à se réarmer, quitte à détrôner la France de sa place de « première armée européenne ». Cette politique rencontre l’hostilité de Macron qui se rêve en jeune Imperator de la « Grande Europe » et en chef de file européiste, en témoignent ses provocations diplomatiques contre la Russie et notamment son soutien « sans aucune ligne rouge » à l’Ukraine néo-bandériste. Une attitude qui vise également à « compenser » le déclin progressif de la Françafrique dont de plus en plus d’anciennes colonies (Mali, Burkina, Niger récemment) se tournent vers Moscou, principal rival de la bourgeoisie français dans son « pré-carré colonial » historique.
De même, l’élargissement et la dés-« intégration européenne » voient s’exacerber les visions du monde au sein même de l’UE. Sans que cela soit un point d’orgue, et sans illusion sur le caractère opportuniste de ces effets de manches, il faut noter cette disparité entre, par exemple, la France qui constitutionnalise récemment le droit à l’IVG, et les pays de l’est de l’Europe qui les remettent violemment en cause. De même, la panthéonisation récente de Missak et Mélinée Manouchian, et le discours d’Emmanuel Macron rendant hommage aux militants communistes à cette occasion, contrastent avec l’anticommunisme violent sur fond de russophobie, de « désoviétisation » et de réhabilitation officielle des forces collaborationnistes et nazies comme en Pologne ou dans les pays baltes.
Néanmoins, la fascisation grandissante en Europe, accompagnant la violence de plus en plus exacerbée de l’impérialisme euro-atlantique, ne doit pas en être minimisée, ni en France ni ailleurs. Au contraire, elle est toujours le fruit de l’anticommunisme que porte l’euro-mondialisation capitaliste, ce « ventre encore fécond d’où a surgi la bête immonde », comme disait Brecht.
Face à une contestation de plus en plus grande des peuples, de Paris à Bucarest et de Berlin à Prague, contre les diktats de la Commission européenne, la tentation est elle aussi de plus en plus grande pour la très grande bourgeoisie européenne de glisser vers le fascisme, et dans l’immédiat, de céder les clés de l’Europe à l’extrême droite ouvertement nostalgique de Mussolini en Italie, de Pilsudski en Pologne, du régent Horthy en Hongrie, de Bandera en Ukraine, de Hitler aux pays baltes ou de Pétain en France par Zemmour et le clan Le Pen.
Dernièrement, les tentatives d’étouffer et d’interdire les manifestations de soutien à l’indépendance nationale de la Palestine ont partout été mises en œuvre en Europe. Des interpellations pour faire taire les opposants aux politiques fascistes de l’Etat d’Israël ont eu lieu, comme celle de Jean-Paul Delescaut, secrétaire de l’Union départementale CGT du Nord, arrêté pour une prétendue « apologie du terrorisme » à la suite d’un communiqué appelant à la paix en Palestine et dénonçant l’ignoble colonisation des terres palestiniennes.
La tentation est également toujours plus grande d’interdire, comme déjà dans certains pays, l’ensemble des organisations se revendiquant de l’idéal communiste, et surtout pour commencer, du marxisme-léninisme, sur la base des résolutions anticommunistes du Parlement européen assimilant le communisme au nazisme (19 septembre 2019) ou reconnaissant « l’Holodomor » comme un « génocide par la faim » (15 décembre 2022).
Comme toujours, la remontée en puissance de la Réaction et du fascisme visera, en priorité, à mater les cadres du mouvement ouvrier, à briser les grèves ouvrières, et à stopper la formation progressive d’un « tous ensemble et en même temps » des travailleurs et des peuples opprimés.
Négation des nations et de leur souveraineté, négation de l’histoire, négation du vivant, négation du progrès, des Lumières et de la civilisation, négation de la paix et de la démocratie et à terme, du communisme comme aboutissement du sens de l’histoire et de la résolution des contradictions des sociétés humaines, portent, d’un même élan, la négation pure et simple de la vie.
LUTTES DE CLASSES ET LUTTES PATRIOTIQUES ; BOYCOTT CITOYEN DU SCRUTIN EUROPEISTE : DE PUISSANTS LEVIERS POUR FORGER L’UNITE DES MASSES POUR LA PAIX ET POUR FAIRE RECULER L’UE-OTAN ET LE SAUT IMPERIAL EUROPEEN
Cette situation de plus en plus critique pour le genre humain en général et pour toutes ses composantes nationales et sociales n’est néanmoins pas sans faire réagir ces dernières.
1 – La lutte de la classe ouvrière et l’expectative dommageable des syndicalistes « rouges »
En France comme dans de nombreux pays en Europe et dans le monde, les luttes de la classe ouvrière par les grèves, victorieuses ou non, se multiplient. Chaque jour, dans de nombreuses entreprises et services – et notamment dans les grands groupes capitalistes mondiaux qui monopolisent toujours plus les moyens de productions de biens et de services, mais aussi les travailleurs qui les utilisent –, les salariés grondent, s’organisent et se battent pour leurs conditions de travail et pour leurs salaires. De nombreuses conventions collectives ont vu leurs grilles de salaires rehaussées d’un seul coup, certes de manière insuffisante pour récupérer le retard déjà pris, agissant comme le signal d’une certaine fébrilité du côté du patronat face à la situation globale.
Dernièrement en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Inde, en Argentine, au Bangladesh ou encore au Québec, les travailleurs et ouvriers des transports, de l’industrie automobile, du textile, de la terre ou des services publics se sont battus, par des grèves longues et combatives comme on n’en faisait plus, pour de meilleurs salaires. Ces derniers sont partout écrasés par l’inflation mondiale que provoquent les politiques belliqueuses contre les BRICS (et en premier lieu contre la Russie et contre la Chine) et l’économie de guerre (mondiale) de l’UE-OTAN.
En France, l’année 2023 aura été marquée par les énormes mobilisations populaires contre la contre-« réforme » des retraites portée par Macron mais directement dictée par l’Union européenne. Fer de lance de la contestation, les ouvriers de l’énergie, des ports et docks, des ordures ménagères et des raffineries, ainsi que certaines fédérations, Union locales et départementales de la CGT ont su démontrer à cette occasion, sans malheureusement obtenir gain de cause auprès de leur confédération, que la grève comme outil de lutte, surtout quand elle est accompagnée de blocages de toutes sortes, est toujours cent fois plus porteuse de victoires que les journées saute-moutons et de balade de la CES et des confédérations syndicales qui en sont partie prenante – CGT incluse, sans parler de la FSU qui, issue du syndicalisme de lutte, a dérivé au même rythme que la CGT et que le PCF auquel appartiennent encore nombre de ses dirigeants.
Par ailleurs, le dernier congrès confédéral de la CGT a marqué, nous l’avions déjà souligné et ce malgré leur défaite, une remise en selle du syndicalisme de classe et de combat.
Mais depuis la désignation de Sophie Binet comme secrétaire générale de la CGT – et la participation à cette « nouvelle » direction « pour que rien ne change » des dirigeants Sébastien Menesplier et Laurent Brun, respectivement des fédérations de l’énergie et des cheminots, afin d’appuyer sur le long terme l’« état de grâce » d’une Sophie Binet soi-disant combative, mais en réalité totalement acquise au syndicalisme d’accompagnement, aux pratiques de corruption et aux logiques euro-constructives de la CES et de la CSI, rien ou presque n’a été entrepris par les syndicalistes « rouges » qui ont pourtant mené bataille durant le 53ème congrès de la CGT pour la réorienter sur les rails du combat de classe.
Préférant attendre la bonne opportunité qui n’arrivera pas toute seule, ceux-ci laissent le champ libre à une direction confédérale qui vogue de scandales économiques en scandales organisationnels – le Canard enchaîné, que nous ne portons pas dans notre coeur, révélant récemment l’écroulement de la trésorerie confédérale ainsi que les scandaleuses pratiques managériales au sein de la rédaction de la Vie Ouvrière – et qui n’a récemment offert comme perspectives de luttes au peuple français et aux travailleurs que les seules journées du 8 mars – journée internationale des droits des femmes et des travailleuses – et du 19 mars pour les seuls services publics. Des journées qui, sans l’apport ici et là des militants communistes du PRCF dans les cortèges féministes et syndicalistes, n’auraient été que des journées « de luttes » au service de la démobilisation et du découragement.
Tout cela alors que les ouvriers et les ouvrières de ce pays ne cessent ici ou là de jouer leurs salaires et leurs vies – dont de nombreux militants syndicalistes du PRCF et de la JRCF, mandatés, élus ou non –, loin des permanences syndicales, dans de nombreuses grèves qui leurs coûtent mais qui, seules, peuvent réellement amener la victoire.
2 – La protestation des agriculteurs
Récemment s’est illustrée, par une lutte concrète et combative, toute une part du monde paysan français – faisant écho à la mobilisation d’agriculteurs dans de nombreux pays européens –, qui a émergé depuis le sud-ouest de la France et qui a gagné l’ensemble du pays en quelques mois. Ces paysans en colère n’ont pas hésité, pour peser, à bloquer les axes routiers, à bloquer les marchandises – et donc objectivement les profits qu’il y a derrière – et à monter avec de nombreux tracteurs vers Paris en menaçant de bloquer la capitale.
Il serait évidemment naïf de croire que la FNSEA, principal « syndicat » agricole, tenu dans ses intérêts par de grands patrons céréaliers, n’a pas joué de la colère des paysans et de leur détermination pour peser contre le traité UE-MERCOSUR, dont la ratification par Macron pour la France était imminente et qui aurait en laminé le marché céréalier français et bouleversé tout le monde agricole. Mais c’est bien parce que cette colère existe qu’elle a été utilisée par la direction de la FNSEA à son propre profit, bien que loin de considérer les réelles difficultés des paysans qui sont toujours plus d’une dizaine chaque mois à se suicider à cause des prix scandaleux qui ruinent les agriculteurs et qui ne sont dues qu’au marché capitaliste agricole européen et à la « politique agricole commune » de l’UE, à sa lourdeur bureaucratique, et dont les fameuses « aides » proviennent entre autres des finances publiques des pays membres — notamment de la France — mais ne retombent que dans les poches des plus grosses exploitations qui ne sont autres que celles des exploitations céréalières. Ainsi, 80% des « aides » ne profitent qu’à 20% des agriculteurs et le mécanisme de délivrance se fait principalement sur le nombre d’hectares exploités, et la famille royale anglaise a ainsi été longtemps la première bénéficiaire de la PAC !
Bref, la colère paysanne a su démontrer que ce n’est pas seulement en paradant quatre ou cinq fois par trimestre dans les rues de France qu’on impose un réel rapport de forces : c’est en bloquant réellement les profits des capitalistes et la circulation des marchandises, c’est-à-dire en luttant contre les grands principes capitalistes de la « construction européenne » puisque « l’Union européenne est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ».
3 – Le refus majoritaire de la guerre
Dans le front de la contestation populaire, il est également à noter le refus grandissant et majoritaire de la population contre l’engagement de plus en plus ouvertement assumé par la Macronie de jeter notre armée et tout simplement notre peuple dans une guerre contre la Fédération de Russie, aux côtés d’une Ukraine gangrénée par la corruption et par le néo-nazisme, et cela au nom de l’OTAN et des « valeurs démocratiques de l’UE ».
Alors que 77% des Français sont « inquiets de la guerre en Ukraine », que plus de 65% ont désapprouvé la prise de position de Macron de ne pas exclure l’envoi de troupes françaises en Ukraine, ce sont sans surprise les électeurs et sympathisants du Macronat, d’EELV et du PS, fort peu représentatifs du monde du travail et encore mois de la classe ouvrière, qui sont les plus enclins à soutenir l’envoi de troupes françaises en Ukraine. Leurs députés et sénateurs, tout autant que ceux faussement « gaullistes » et « républicains » des LR, n’ont d’ailleurs pas ménagé leurs votes les 12 et 13 mars derniers pour soutenir le « pacte de sécurité » entre la France et l’Ukraine appelant à continuer de soutenir en armes le régime Zelensky. Dans ce contexte de contrefaçon généralisée, les LR piétinent le gaullisme, synonyme d’indépendance par rapport aux Etats-Unis, les « modérés » de Bayrou n’ont aucune « ligne rouge » devant la guerre, les « “socialistes » trahissent grossièrement le combat anti-impérialiste de Jaurès, les Verts n’ont aucun souci du coup de grâce à l’environnement qui résulterait d’une guerre paneuropéenne, et les « communistes » à la Roussel ont totalement oublié Lénine appelant au « “défaitisme révolutionnaire » ou Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg déclarant « l’ennemi principal est dans ton propre pays » …
Il est à noter que les sympathisants et électeurs du Rassemblement « Lepéniste » sont une majorité écrasante (90%) à refuser un engagement de la France dans cette guerre – et c’est aussi pourquoi nous avons sorti un tract à destination des éventuels électeurs du RN, surtout ceux issues de la classe ouvrière, dénonçant l’imposture « lepéniste » qui, loin d’une alternative patriotique et populaire s’inscrit au contraire dans les pas xénophobes et cléricaux de la « construction européenne ». Une situation qui profite malheureusement au RN, faute d’un parti communiste de combat en France tenant tous les bouts des combats patriotiques et internationalistes, mais faute aussi aux tergiversations de l’état-major « Insoumis » à ce sujet, faisant de leurs sympathisants les plus nombreux, à gauche, à soutenir (37%, contre 30% pour ceux du Macronat) une intervention militaire française aux côtés de l’Ukraine euro-nationaliste. Pourtant, le RN faussement « patriotique » s’est lâchement s’abstenu, les 12 et 13 mars et a récemment déclaré par la voix de Jordan Bardella qu’il était « opposé à une sortie du commandement intégré de l’OTAN « en période de guerre ». Rien de plus logique puisqu’il capte, hélas, et dévoie vers la xénophobie, la sympathie d’une grande part de la classe ouvrière dont l’attachement à son pays est bien réel, contrairement aux va-t-en-guerre européistes des plateaux télévisés, de l’état-major, de la haute fonction publique et de la bien-pensance euro-béate.
Les Français, que le bon sens continue d’animer sans être parasiter par un opportunisme quelconque, ont bien raison de s’inquiéter, car il est désormais clair qu’au contraire de nous protéger, notre vassalisation à l’OTAN, ainsi que notre arsenal nucléaire, n’agissent pas comme une « couverture » ou comme une « dissuasion », mais bien comme un véritable paratonnerre faisant de la France une, si ce n’est LA, cible prioritaire à abattre en cas d’embrasement.
4 – La colère contre la destruction des services publics, de la République et de la France
Confrontée à la réalité concrète du démantèlement des services publics (établissements scolaires, hôpitaux, crèches, bibliothèques, l’administration…), quand ceux-ci n’ont pas déjà été privatisés (la Poste, les télécoms, la gestion des eaux, de l’électricité, etc.), l’un et l’autre n’étant que le résultat de l’application des directives de l’UE capitaliste et supranationale appelant sans cesse à « réduire les coûts » et à « ouvrir à la concurrence », et confrontée à des décennies de désindustrialisation des secteurs lourds, donc des plus stratégiques, rendant notre pays dépendant dans de nombreux secteurs d’importations essentielles, l’ensemble de la population se rend bien compte que ce pays devient de plus en plus invivable. C’est notamment le cas, et de manière encore plus flagrante, dans les DROM-COM qui, en proie aux fuites et aux pénuries d’eau incessantes, aux prix exorbitants du carburant et de l’alimentaire, ainsi qu’à l’insécurité réelle et grandissante que provoquent misère et euro-casse des services publics, voient de plus en plus le Rassemblement « Lepéniste » comme une alternative crédible pour redonner corps à la République…
De plus, les annonces récentes de Pierre Moscovici, commissaire européen, « socialiste » devenu président de cette Cour des comptes de plus en plus antisociale, promettent un véritable plan d’euro-ajustement « à la grecque » à hauteur de 50 milliards d’euros pour notre pays afin de le « désendetter ». Nul doute que cet « euro-ajustement » ultra-austéritaire n’a d’autre enjeu que de presser notre nation jusqu’au trognon pour l’aligner économiquement sur les critères d’économie de guerre de l’UE et de l’OTAN. Au diable les salaires et les services publics des Français ! Leur slogan réel, c’est « l’argent pour la guerre et pour les actionnaires, pas pour les salaires ni pour les fonctionnaires » !
En arrière-fond, et en parfaite cohérence, continue de progresser le délitement de la République une et indivisible. Ainsi les élus nationalistes de Corses, plus obnubilés par leur sécessionnisme et par les trafics mafieux que doperait un détachement d’avec la France que par leur devoir de défendre et de faire progresser la République sur l’Île de beauté, ont arraché au gouvernement Macron un accord – qui doit être validé par le Parlement – officialisant un surcroît d’autonomie et, en réalité, de quasi-indépendance. Une indépendance bien relative puisque d’indépendance vis-à-vis de l’UE, il n’est pas question pour ces « indépendantistes » soutenus par le grand-patronat local qui ne rêvent que d’une Corse devenant le carrefour commercial de la Méditerranée, intégrée au « marché unique » et actrice majeure du sud de l’Europe se substituant aux ports du sud de la France, voire prenant des parts actives dans les ports « du continent » en tablant sur le délitement global de la France.
Conséquence inévitable : l’offensive euro-régionaliste s’accentue en Bretagne où, dans une même dynamique, les efforts pour dissoudre les départements dans un seul « parlement de Bretagne » et les communes au sein de « communautés d’agglomérations » de plus en plus puissantes, progressent. Au bout de cette logique, c’est la fin de tout ce que les batailles ouvrières, sociales, démocratiques et nationales, et surtout des mesures progressistes, patriotiques et antifascistes du programme du CNR mises en place par les ministres communistes d’alors, de Brest à Strasbourg, de Lille à Ajaccio : conventions collectives NATIONALES, statuts NATIONAUX de la fonction publique, salaire minimum NATIONAL, services publics NATIONAUX, administration NATIONALE, Education NATIONALE… et jusqu’à la Sécurité sociale NATIONALE !
En somme, la colère subjective du peuple français face aux dysfonctionnements à la chaîne du pays cache de moins en moins sa colère OBJECTIVE contre la destruction et la dissolution, au sein de l’UE capitaliste et supranationale, de notre nation, de son unité et de son indivisibilité qui sont les garantes du « vivre bien » et du « vivre ensemble » en France, tout autant que les garantes de notre indépendance nationale.
5 – L’ingouvernabilité du pays
A ces crises à répétition et qui se profilent toujours s’ajoute l’isolement du Macronat dans le pays. Moins de 27% des Français lui accordent ne serait-ce qu’une once de confiance. Sa majorité relative depuis 2022 n’a permis qu’une succession de passages en force parlementaires, à coups de 49-3, quitte à mépriser ouvertement l’Assemblée nationale et à s’asseoir sur son utilité, fut-elle largement acquise à la bourgeoisie du pays.
Certes, cet « outil constitutionnel » totalement autoritaire et anti-démocratique qu’est le 49-3 aura permis au Macronat de repousser dans le temps les conséquences de l’échec inévitable de sa politique. Mais à force de les repousser tout en matant la contestation populaire sur tous les fronts, ouvrant ainsi les vannes de la fascisation, celles-ci rendent plus que jamais rédhibitoire la crise des « voies pacifiques au socialisme », car il est dans ce contexte de moins en moins probable que les transitions à venir se feront « la fleur au fusil ».
Cependant, nous devons nous tenir prêt à faire face à une possible dissolution de l’AN d’ici la fin du quinquennat qui pourrait ouvrir la voie, a minima, à une cohabitation Macron-Le Pen, si ce n’est à pire compte tenu des réseaux de plus en plus large du « Rassemblement « lepéniste » au sein des armées et de la police, mais aussi dans la haute fonction publique et auprès de financiers qui, déjà, préparent et appuient l’arrivée du clan Le Pen au pouvoir. Rappelons que Jordan Bardella n’est en rien à part de ce clan puisqu’il est lui-même est le compagnon d’une nièce de Marine le Pen…
6 – Le saut fédéral européen
Le chemin politique, désormais clair, que trace ouvertement le Macronat pour sortir de ces crises, appuyé par le grand patronat de moins en moins « national » du CAC40, est celui du « saut fédéral européen », c’est-à-dire celui de toujours plus « d’intégration européenne » et de désintégration nationale de notre démocratie (si bourgeoise et imparfaite soit-elle), de notre « produire en France » industriel, agricole et halieutique, de nos services publics, de nos institutions, de notre Défense nationale, de notre dissuasion nucléaire… En réalité, il est question ici d’un saut impérial en totale négation de tout ce que peut porter notre nation (et celles du sous-continent européen) de progressiste.
Ces dernières années le MEDEF n’a cessé d’expliquer – et le PRCF de dénoncer – le « Besoin d’aire » du grand patronat, son combat pour des « Etats-Unis d’Europe » donnant « du souffle aux capitaux et aux échanges de biens et de services », mais aussi l’ensemble du corpus idéologique à base de « souveraineté européenne » – de quelle souveraineté parle-t-on alors que selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, « la souveraineté réside ESSENTIELLEMENT dans la nation », et non dans un empire supranational ? –, de « défense européenne » – tournée contre qui puisque nos armées n’ont censément d’autres prérogatives que la « défense du territoire national » ? –, ou encore de « culture européenne » s’alignant sur le projet d’extrême droite d’une « Europe blanche ». Or, la France, terre d’immigration et de brassage culturel, ne saurait se limiter aux seuls traits culturels qu’elle partage avec ses voisins d’Europe, alors que son histoire, pour le meilleur comme malheureusement pour le pire, a des attaches aux quatre coins du monde ; on voit dès lors que la « culture européenne », dans la bouche des ennemis de la nation, n’a pour vocation que d’écraser la riche culture française, cette « exception culturelle » que trop peu d’artistes défendent réellement.
D’ailleurs, ce « saut impérial européen » porte comme un combat culturel d’imposer aux peuples d’Europe la langue des affaires, ce faux « anglais » appauvri et globalisé à la Terre entière qui scelle l’hégémonie culturelle anglo-saxonne de la City et de Wall Street sur les affaires du monde. Il impose ainsi un nouvel obstacle à la plèbe qui ne le maîtrise pas, contrairement aux diplômés des hautes écoles et hautes études qui forment cette nouvelle élite et qui déjà sont obligés de parler cet « anglais » dès leurs études. Ce combat contre le « tout-anglais » doit être pris à bras le corps, tant il peut également constituer un outil très puissant pour défendre la cause des travailleurs sans-papiers issus des pays africains francophones qui, eux, seront les première victimes d’une imposition de plus en plus étendue de cet « anglais » des affaires.
Par ailleurs, qu’en sera-t-il de la capacité de mobilisation et de grèves quand toutes les instances de décision se trouveront à Bruxelles, Strasbourg ou à Berlin ? Qu’en sera-t-il de notre capacité à gagner un rapport de force politique ? Faudra-t-il mobiliser les peuples et les travailleurs de 27 pays différents pour interpeller qui que ce soit ? Et la matraque qui nous fera face, sera-t-elle toujours française ou bien sera-t-elle directement importée de l’est de l’Europe pour éviter tout contact linguistique entre manifestants et forces de l’ordre ?
Poser toutes ces questions, c’est y répondre, car on voit bien que dans un tel état des choses, le seul chemin que pourront emprunter les peuples pour contourner tous ces obstacles et tenter de vaincre l’UE-OTAN sera celui de recouvrer leur indépendance nationale, quoi qu’en pensent les directions politiques et syndicales de la « gauche » euro-béate qui accompagnent, par l’entremise du PGE et de la CES, le désarmement des peuples et des travailleurs de leur souveraineté, donc de leur possibilité de DÉCIDER en toute indépendance.
Mais nous ne devons pas pour autant laisser faire les choses en attendant un éventuel sursaut des peuples, plus que probable mais qui, sans l’implication extrêmement active des militants communistes et, progressivement, la prise de direction du mouvement par un véritable parti communiste, sera sans doute voué à l’échec étant donné qu’il sera bien compliqué de se libérer des chaînes de l’UE-OTAN et de nous en sortir quand nous y serons complètement dissous.
Voilà l’urgence du « saut fédéral européen » qui emprisonne encore plus les peuples d’Europe à l’euro-atlantisme et à ses menées guerrières, suicidaires et exterministes contre la Russie et la Chine populaire et qui cherchera une légitimité à travers la participation des peuples au scrutin européiste du 9 juin prochain.
7 – Unir les forces patriotiques, populaires et antifascistes, pour la paix et le boycott du scrutin européiste
C’est pourquoi, alors que les forces du P«C»F-PGE tentent de rabattre leurs « critiques contre CETTE Union européenne » sur la candidatures Deffontaines, excluant ainsi officiellement toute perspective de Frexit progressiste et accompagnant la « sortie de l’OTAN » de la création d’un « pacte européen de sécurité » – autrement dit d’une « défense européenne », chère à Macron, qui mettrait de fait l’armée française et sa dissuasion nucléaire au service de l’UE et de ses politiques belliqueuses au lieu de s’en tenir à la « stricte défense nationale » ;
Alors que les « Insoumis » appellent sans cesse – la tête de liste LFI Manon Aubry en tête – à voter aux « européennes » en expliquant qu’il s’agit du « premier tour des élections de 2027 » (ou bien du 4e tour des élections de 2022 ? …), soutiennent les campagnes d’armement de l’Ukraine bandériste et approuvent les pires diffamations de l’histoire soviétique sur le thème controuvé de l’Holodomor ;
Alors qu’EELV et le PS, véritables « parti de la guerre » voire, pour le premier, « parti de l’Allemagne capitaliste », se font, de Toussaint à Gluksmann, les meilleurs soutiens de l’OTAN et du gouvernement pronazi de Kiev, quel qu’en soit le prix et au risque de voir leur « Europe sociale et verte » partir en fumée sous le feu atomique qu’ils provoquent un peu plus chaque jour ;
Et alors que les directions syndicales euro-formatées arrimées à la CES-CSI, de la CGT et de la FSU, sans compter évidemment celles de la CFDT, de la CFTC, de l’UNSA, etc., n’ont pas le moindre calendrier de lutte en place pour faire face, tous ensemble et en même temps, salariés du privé et du public, à toutes ces directives européennes anti-sociales que transposent dans le droit français les parlementaires alignés sur « l’agenda politique » de l’UE, voire un certain nombre de juges à coup de jurisprudence ;
Il importe d’avancer plus que jamais vers l’union des forces patriotiques, antifascistes et populaires, d’un seul et même élan, pour la paix et pour l’abstention citoyenne massive au scrutin européiste du 9 juin prochain, étant entendu qu’un boycott massif serait un levier très puissant pour notre peuple et pour imposer un rapport de force REELLEMENT radical contre l’UE-OTAN.
C’est ce à quoi oeuvre le PRCF, sur le plan unitaire, aux côtés du PARDEM, de la Dynamique constituante et du RPS-FIERS en multipliant les initiatives et les appels communs au boycott des européennes. Mais aussi en diffusant notre appel-pétition à l’abstention citoyenne, en interpellant, autant que faire se peut, les syndicalistes de combat (comme dernièrement Emmanuel Lépine, secrétaire de la Fédération nationale CGT des industries chimiques, que nous avions rencontré en décembre à Montreuil) ; et, également en nous tournant vers l’implantation dans les entreprises et les usines, auprès des masses travailleuses et ouvrières.
Il n’y a en réalité aucune raison de séparer les combats de classe et de masse, contre Macron et l’UE-OTAN, pour de meilleurs salaires, pour des services publics qui fonctionnent, pour l’indépendance nationale, pour la paix et pour le boycott du scrutin européiste. Nous devons constamment, à l’échelle nationale mais AUSSI dans nos départements, tenir tous les bouts et ne plus mettre ici ou là sous le tapis telle ou telle part de ce combat, ce qui vaudrait, non pas à insister tactiquement sur tel ou tel point, mais à nous rabattre sur des mots d’ordre soit quelque peu gauchisants (oubliant le caractère supranational des attaques anti-sociales), soit droitiers en rejetant le fait que le monde du travail, classe ouvrière en tête, est le seul acteur potentiellement majoritaire et capable de « renverser la table » pour redevenir le centre de la vie nationale.
8 – La perspective d’un référendum pour le Frexit
La perspective des résultats du prochain scrutin européiste doit nous amener à poser la question de l’après. L’essai que nous devons marquer, celui d’une très forte abstention CONSCIENTE et CITOYENNE le 9 juin prochain, devra alors être transformé. Rappelons qu’à l’occasion d’un sondage mené par l’IFOP et commandé par « Génération FREXIT » (un groupe issue d’une crise interne à l’UPR), plus d’un millier de Français avaient pu s’exprimer largement sur la question de l’organisation d’un référendum sur l’appartenance de la France à l’UE étant donné les politiques mises en oeuvre par l’UE depuis Maastricht. Les résultats étaient sans équivoque : 63% des interrogés, tous âges, sexes et professions confondues, étaient favorables à l’organisation de ce référendum. Les ouvriers, employés, artisans et commerçants, sans compter de nombreux retraités, étaient plus de 67% à y être favorables.
Si la question du Frexit n’est pas directement posée, ces résultats démontrent bien qu’une majorité de Français pourrait dès aujourd’hui s’exprimer favorablement pour la sortie de l’UE (et de l’OTAN), pour peu qu’un large mouvement stimulé par de vrais communistes mène une campagne de masse sur cette thématique et qu’il lie cette campagne à la défense de la paix, au combat antifasciste et aux luttes contre l’euro-austérité ! En ce sens, l’organisation d’une campagne pour l’organisation d’un référendum sur l’appartenance de la France à l’UE (et, du même coup, à l’OTAN), à la suite de notre campagne pour un boycott massif du scrutin européiste, prend tout son sens et n’est plus inatteignable pour peu que l’on se tourne vers les ouvriers, les usines, les salariés, les paysans, les artisans, les commerçants.
Ces combats et ces perspectives ne sauraient être séparés du travail qui nous incombe de reconstruire urgemment un véritable Parti communiste assurant, de manière interdépendante, l’indépendance de la classe ouvrière dans son combat pour l’indépendance nationale.