31 décembre 2020 – Communiqué – Au sortir d’une année 2020 catastrophique à tout point de vue – y compris dans la gestion de l’épidémie du coronavirus qui, contrairement aux dires de Macron, aura fait de la France l’un des pays les plus durement touchés et les plus désarmés pour empêcher la mortalité –, le Tartuffe de la République s’est livré une énième fois à un exercice d’autosatisfecit démontrant son absence de lucidité totale sur la situation réelle du pays. À commencer par le fameux vaccin aux effets indésirables potentiels totalement ignorés : il est vrai qu’il ne faut pas contrarier le puissant secteur pharmaceutique et ne pas regarder du côté de Cuba qui, lui, sait mettre sa recherche – en lambeaux en France – et son économie au service des travailleurs.
Faisant en partie profil bas, il s’est lancé dans l’énumération de travailleurs du quotidien, d’étudiants ou de retraités qui, eux, auront été dignes et de véritables héros de la nation. Tout le contraire d’un Macron qui affirme que l’économie française se porte mieux que celle des autres pays. Pourtant, il suffirait de prendre les témoignages dont ne parle jamais Macron pour montrer que les travailleurs sont exaspérés et en colère face à une crise économique aux conséquences désastreuses : encore en ce 31 décembre, les salariés du Monoprix de Vaugirard se rassemblaient pour protester contre la répression et la précarisation pratiquées par l’enseigne de grande distribution, symbole d’une dictature du Capital décomplexée et tirant parfaitement profit de la crise économique en prenant prétexte du coronavirus.
Macron aurait été plus inspiré de citer tous les travailleurs en colère – à raison –, que ce soient, outre les caissières et caissiers, les personnels soignants dénonçant la supercherie du « Ségur de la Santé », les enseignants humiliés par le sinistre Blanquer et les accusations de fainéantise de Sibeth Ndiaye pendant le confinement, des travailleurs d’EDF protestant contre le démantèlement de l’électricité nationalisée, de tous ces salariés subissant les licenciements par dizaines de milliers – avec un chômage qui atteint des records –, de tous ces précaires et ces Français qui ont basculé dans la pauvreté ; 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, et Macron ose dire qu’il est fier de son bilan !
Quant à l’avenir, il s’annonce bien sombre pour les travailleurs et les citoyens : les déclarations du préfet Lallement plagiant Trotski pour annoncer un maintien de l’ordre qui sera en réalité fascisant, l’adoption en catimini des décrets sur le fichage des « opinions politiques » et des « convictions philosophiques et religieuses », la répression accrue contre les syndicalistes – à l’image de Cédric Liechti, secrétaire de la CGT-Energie de Paris, etc., volontairement passées sous silence, laissent entendre que Macron amplifiera l’euro-fascisation qui détruit les libertés publiques.
En outre, en annonçant sa volonté de poursuivre les réformes, Macron s’apprête à remettre sur la table la réactionnaire contre-« réforme des retraites », que le gouvernement avait fait adopter début mars 2020 en usant de l’article 49-3. C’est d’autant plus inévitable qu’il s’agit d’une des conditions fixées par la mortifère « Union européenne », qui a conditionné le pseudo « plan de relance » (uniquement pour les profits capitalistes !) à la remise sur la table de ce que les Français(es) rejettent massivement, à savoir la destruction des conquêtes sociales et démocratiques.
Enfin, Macron persévère dans son invraisemblable mensonge en faveur d’une soi-disant « souveraineté nationale », alors même qu’il assure que l’avenir de la France sera européen. Un motif d’espoir subsiste toutefois à travers la réalisation définitive du Brexit– après plus de trois années et demie d’interminables négociations –, qui démontre qu’une sortie de l’UE est possible, même si pour être efficace, elle devra advenir par le biais d’un affrontement avec le grand Capital et le MEDEF.
Cherchant à dissimuler son œuvre de dissolution de la France et de la République, Macron en appelle à la fierté de notre histoire, qui inclut pour lui la mémoire envers Maurras et Pétain, abjurant de prendre en compte la « complexité » de ces « délicieux » êtres qui assassinèrent la République, collaborèrent avec l’Allemagne nazie et livrèrent la chasse anticommuniste et antisémite. À quand une telle prise en compte de la « complexité » des communistes qui, eux, sont la cible quotidienne des injures, des calomnies, des diffamations et plus que jamais des menaces d’interdiction (jusqu’à la justification à France Culture par le biais du réactionnaire Stéphane Courtois) voire de mort ?!
Face à cette énième provocation, il est plus que jamais nécessaire de faire advenir la « tempête sociale et politique » tant crainte par Édouard Philippe, et certainement Macron et ses sbires, le MEDEF et l’UE. Et surtout, préparer la seule alternative au danger mortifère d’un duel Macron-RN en 2022, à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe !