Communiqué du PRCF – 21 janvier 2023
413 milliards d’euros pour la période 2024-2030 : Emmanuel Macron vient d’annoncer, vendredi 20 janvier 2023, que la France disposait d’argent public à foison pour financer les marchands de canon. Et ceci, au lendemain d’un vaste rassemblement populaire opposé à la contre-réforme des retraites qui, paraît-il, ne peuvent pas rester en l’état faute de financement suffisant ! Et qu’importe si Pierre-Louis Bras, le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), ne cesse d’affirmer, dans un détestable langage macroniste, que « les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées ».
Cela n’empêche pas Macron de poursuivre son double objectif. D’une part, dynamiter l’ensemble des conquêtes sociales arrachées de haute lutte par les travailleurs. Les retraites par répartition, détruites sur injonction du MEDEF et de l’UE (qui réclame depuis plus de 20 ans que l’âge de départ à la retraite soit à 67 ans), sont une étape centrale dans ce processus. Après la mise à mort du Code du travail et de l’assurance-chômage, et alors que l’euro-démantèlement de tout le modèle social hérité du Conseil national de la Résistance (Education, Santé, SNCF, EDF-GDF, CNRS, et jusqu’à l’ONF, aux Pompiers et aux services régaliens) et du produire en France s’intensifie, Macron veut définitivement liquider l’une des grandes conquêtes de 1945. Et quoi de plus efficace comme propagande que d’affirmer que « la France est déficitaire » et doit donc, conformément aux imbéciles et dogmatiques critères de Maastricht, « réduire le déficit public à 2,9% en 2027 ».
Mais pas de chance, cette propagande se heurte à l’autre objectif de Macron : dissoudre la France dans l’ordre belliciste de l’Axe UE-OTAN. Un Axe UE-OTAN au partenariat récemment renforcé, ce que symbolise la poignée de main entre Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Un Axe UE-OTAN qui mène le monde à l’apocalypse nucléaire en armant le régime pronazi de Kiev – avec l’assentiment de la « gauche » « social »-impérialiste en France, à l’image du PS, d’EELV et des députés P« C »F – et en poussant à la guerre contre la Russie et contre la Chine populaire.
Mais « déterminé » et, plus encore, illuminé, Macron poursuit sa politique exterministe. Il est vrai que l’armée française est dans un sale état et que sa nécessaire modernisation est indispensable dans une optique de Défense nationale souveraine et combattant les forces impérialistes et fascistes, avec un large contrôle populaire et démocratique. Et certainement pas dans une optique belliciste asservie à l’hégémonisme états-unien, mais aussi au service des forces impérialistes et des marchands de canons de France comme le fait Macron ! Or, c’est exactement la perspective que propose ce dernier, en détruisant l’indépendance et la souveraineté nationales au profit de « l’Etat fédéral européen » dont Macron vient encore de chanter les mérites avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Macron l’a clairement annoncé : il veut que la France soit « moteur de l’autonomie stratégique européenne, allié exemplaire dans l’espace euro-atlantique, partenaire fiable et crédible ». Pour cela, il prépare une véritable « économie de guerre », à hauteur de près de 60 milliards d’euros annuels de subvention aux marchands de canon Dassault, Thalès et autres Safran. Et surtout, il poursuit la préparation de la « guerre à haute intensité » contre la Russie et la Chine populaire, s’affirmant en fidèle laquais de Washington, Berlin et Bruxelles.
Macron ne fait que confirmer ce que le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) ne cesse de dire depuis des années : casse des services publics et des conquêtes sociales, marche vers la guerre exterministe menée par l’Axe UE-OTAN, euro-fascisation, destruction de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale, euro-dissolution de la République une et indivisible : TOUT EST LIE ! Et Macron lie tout pour TOUT DETRUIRE !
Voilà pourquoi il est indispensable de mener l’affrontement de classe auquel la journée du 19 janvier 2023 a donné un important point de départ, non seulement pour sauver les retraites par répartition, mais aussi pour combattre pour les salaires, les services publics, les libertés démocratiques, le produire en France, la souveraineté populaire et l’indépendance nationale. Et dans cette optique, hors de question de suivre le rythme euro-collabo des confédérations syndicales qui, derrière la CFDT, s’apprêtent déjà à « négocier » et « mener le dialogue social » pour faire avaler, a minima, les 43 annuités de cotisations. Et hors de question d’accepter, comme le propose le prétendu « communiste » Fabien Roussel (qui vient d’approuver la résolution de l’Assemblée nationale en faveur du régime pronazi de Kiev et de l’Axe UE-OTAN), un « débat pacifié conclu par un référendum » sur les retraites
La seule solution réside dans la détermination et le combat contre l’oligarchie euro-atlantique de France et leurs suppôts fascisants (Zemmour et Le Pen en tête), réactionnaires (LR) et « sociaux »-impérialistes qui soutiennent le régime pronazi de Kiev et souhaitent rester dans l’ordre établi de l’UE-OTAN. Une détermination qui nécessite de soutenir les fédérations de la Chimie, des Energies, de la RATP et de la SNCF au sein de la CGT, qui proposent de se mobiliser de nouveau massivement le 26 janvier. Une détermination qui impose aussi d’en finir avec les foutaises de « dialogue social » et d’« Europe sociale » que chantent à tue-tête les directions euro-confédérales, préférant la jaune Confédération européenne des syndicats (CES) à la rouge Fédération syndicale mondiale (FSM), et les « euro-gauches » du style Manon Aubry (qui vient d’approuver un texte au Parlement européen affirmant que l’URSS a perpétré un génocide par la famine en Ukraine en 1933 !).
Et pour cela, la seule alternative politique claire, cohérente et radicalement hostile à l’ordre euro-atlantique est celle portée par le PRCF : l’Alternative rouge et tricolore œuvrant pour la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe. Plus que jamais, comme l’affirme la banderole arborée par le PRCF à Paris le 19 janvier 2023 sous le regard de Robespierre et Lénine : « L’avenir appartient aux révolutionnaires ». Une révolution d’autant plus urgente face à la course à l’apocalypse engagée par le régime Macron-MEDEF et l’Axe UE-OTAN.
Macron est « déterminé » à ne rien céder et à tout détruire : le PRCF est déterminé à le combattre et à le vaincre !