La dame de fer et son homologue, le dictateur Pinochet
(photo mirror.co.uk)
« La mort n’est pas vraie quand l’œuvre de la vie a été bien accomplie », disait Ho-Chi-Minh.
A contrario on pourrait dire à propos de M. Thatcher que sa mort est vraie, puisque son œuvre a été tout entière dédiée au malheur de son peuple et des autres peuples qui ont eu affaire à elle et à ce qu’elle représentait: le pire de la tradition impériale anglaise.
Celle qui a inauguré, après son « cher ami » Augusto Pinochet et avec son complice Reagan, la politique ultra contre-révolutionnaire mondiale au moment où le gorbatchévisme capitulait devant l’impérialisme, celle qui a massacré, matraqué, la classe ouvrière britannique pendant et après la grève héroïque des mineurs, celle qui a assassiné les patriotes révolutionnaires irlandais dont les prisonniers de Long Kesh en grève de la faim, celle qui a provoqué une guerre avec l’Argentine avec son cortège de plusieurs centaines de morts et ses milliers d’infirmes et blessés pour un rocher, confetti de l’Empire britannique, celle-là meurt dans la détestation de son peuple, des travailleurs britanniques et des peuples du monde. N’oublions pas non plus l’extravagante course aux armes nucléaires des années 1980/85 menée en commun par Reagan, Thatcher… et soutenue par le tandem Mitterrand/Le Drian : en mettant le monde aux portes de la guerre nucléaire antisoviétique, ces gens ont largement contribué au glissement social-pacifiste des années 80/90 en URSS, à l’émergence du liquidateur en chef Gorbatchev, à la re-mondialisation du système capitaliste avec son cortège de malheurs pour les travailleurs et pour les peuples.
« I still hate Thatcher » proclame un slogan irlandais qui pourrait être universel tant l’ancien Premier Ministre anglais laisse une trace de malheur, de misère et de guerre dans les souvenirs de tous les travailleurs et progressistes. Rien que pour des gens de cette sorte, si l’Enfer existait, il faudrait le conserver !
M. Thatcher proclamait son fameux TINA (There Is No Alternativ, il n’y a pas d’alternative), mot d’ordre qui est celui de tous les serviteurs de grand capital quel que soit leur masque, eux qui veulent faire croire que hors du capitalisme, de sa crise, de son chômage, de sa misère, de son austérité, de sa corruption, il n’y a rien. Elle faisait semblant d’oublier l’alternative socialiste, révolutionnaire, communiste, la seule qui fasse trembler le capital.
C’est en renforçant cette alternative et, en France, en renforçant le PRCF, son défenseur conséquent, que vous aiderez à sceller d’un dernier clou le cercueil du vampire de Downing Street.
Margaret Thatcher est morte. Bobby Sands, lui, est vivant car « le peuple ne meurt jamais ».