La Cour des Comptes présidée par le « socialiste » néolibéral Didier Migaud, propose, ce qui n’est absolument pas dans ses prérogatives, de baisser les allocations familiales et les pensions de retraite en les dissociant encore plus de la hausse des prix : bref de s’en prendre à la fois aux enfants et aux anciens ! Non seulement cela détruira les bases même de la politique familiale française, mais cela ne tardera pas à paupériser des millions de travailleurs retraités. Pressé par la maudite Europe de Bruxelles, par le MEDEF et par la fausse opposition UMP, le gouvernement prépare le terrain pour une attaque globale contre ces acquis du CNR.
La présentation de l’objectif peut varier pour tromper et diviser, le fond reste le même: faire payer la crise aux travailleurs et aux masses populaires au risque de plonger notre pays dans la dépression pour des années en aggravant lourdement le chômage.
La France qui compte trois millions d’enfants pauvres, où la masse des retraités se serrent déjà la ceinture, où si peu est fait pour les personnes dépendantes, doit subir une cure d’austérité chaque jour plus inhumaine, qui plonge le pays dans la récession et la misère. Les capitalistes quant à eux se portent très bien (le nombre de milliardaires explose et le CAC 40 n’a cessé de grimper en 2012 !) ; car cette politique, imposée par l’UE à tous les pays d’Europe avec la complicité active des gouvernements, est soumise au bon vouloir du grand capital.
Quant à la Cour des comptes, elle imite le Conseil constitutionnel et la Commission de Bruxelles en s’ingérant grossièrement dans la gestion du pays qui revient au parlement et au gouvernement. Il est lamentable que le « gouvernement » et le président de la République ne recadrent pas ces institutions qui prétendent dire le droit et faire la loi en lieu et place du peuple souverain et de ceux qui sont censés le représenter. Pourquoi diable la cour des comptes ne propose-t-elle pas une mesure simple et immédiate : baisser drastiquement les salaires des commissaires aux comptes dont le vrai travail depuis des années est de traquer les services publics et de mettre à l’index la protection sociale gagnée par les combats de la Résistance !
Seule la lutte unie et déterminée des travailleurs et du peuple peut faire reculer le pouvoir et l’UE. Les travailleurs de PSA, de Renault, de Florange, les enseignants nous montrent le chemin.
Il appartient plus que jamais aux vrais communistes, qui peuvent de moins en moins se retrouver dans la politique euro-formatée du PCF-PGE, de s’exprimer de plus en plus souvent ENSEMBLE à la porte des usines en lutte pour rouvrir aux travailleurs le chemin des transformations révolutionnaires.
Le secrétariat du PRCF, le 19 février 2013.