À Lens, sous-préfecture du Pas-de-Calais et cœur du bassin minier, les communistes du PRCF participent à la construction d’une liste de rassemblement pour faire « Lens en commun 2020 ».
Un liste emmenée par un ouvrier, syndicaliste CGT, Frédéric Cotton et qui rassemble les communistes du PRCF et au-delà, écologistes, Parti de Gauche, Objecteur de Croissance et France Insoumise.
Une liste qui agit avec franchise pour porter un projet de rassemblement autour d’une politique sociale et écologique vraiment de gauche. À l’inverse de la liste du maire sortant, S.Robert, qui réunit PS, Modem et LREM… ainsi que le PCF.
Une liste qui comprend des figures de la vie politique, associative et syndicale lensoise. Comme Georges Gastaud qui, s’il est secrétaire national du PRCF, est également un syndicaliste enseignant figure de la lutte qui a permis l’implantation des classes préparatoires et de l’Université Jean Perrin à Lens, ou Nicole Remmery, médecin psychiatre, militante du PRCF lensois qui a longtemps exercé au Centre Hospitalier de Lens. Alors qu’un nouvel hôpital est promis, elle souligne que « Lens en commun 2020 » va se battre pour conserver le même nombre de lits: » Le Maire doit être le garant des soins de qualité et accessibles pour le citoyen. Quand on réduit le nombre de lits ce n’est pas le cas, d’autant que le numérique et la médecine ambulatoire qui renvoie de façon expresse les patients chez eux n’est pas la plus adaptée à la population lensoise ! »
Comme Didier Gayant, écologiste des Objecteurs de croissance et syndicaliste, exclu de la municipalité Sylvain Robert pour avoir osé s’engager pour un budget prenant vraiment en compte les problématiques écologistes, ou Jean-Paul Decourcelles, ex-adjoint à l’urbanisme, ou encore Pierre Boutry. Dans une récente interview, Dider Gayant souligne que si la municipalité Robert n’a rien fait en 5 ans pour l’écologie, « Lens en commun 2020 » prendra réellement « en compte le coût environnemental et social de chaque projet ».
Georges Gastaud souligne que les Lensois peuvent compter sur cette liste « Lens en commun 2020 » : » on n’a jamais vu Robert s’engager pour les Lensois, alors que les Lensois peuvent compter sur nous, car nous sommes tous engagés dans les luttes sociales, avec les Gilets jaunes, pour défendre l’emploi, les services publics ou contre la réforme des retraites, et ça sans attendre les élections ». Et de se poser en recours contre cet étau mortel qui étrangle, entre le PS et le RN, la ville de Lens depuis des années : « À Lens la gauche, le PS, a trahi, le RN en profite sur le dos des Lensois, mais avec Lens en Commun 2020, il y a une vraie alternative, sociale, écologique, fraternelle ». Avec un programme autour de cinq axes : impulser une nouvelle dynamique ; soutenir la révolution écologique ; recréer un cadre convivial ; restaurer la souveraineté des citoyens ; et faire en sorte que Lens redevienne une commune digne et solidaire.
LENS EN COMMUN 2020 : Penser et agir un avenir autrement
Pourquoi nous nous engageons dans cette liste et pour ce programme.
Nous nous inscrivons délibérément dans une résistance à la politique gouvernementale de régression sociale, de délocalisation industrielle, de casse des services publics et de tous les conquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance.
Nous ne pouvons nous associer à des forces politiques complices de ce mépris du peuple auquel elles ne savent opposer que la violence sous toutes ses formes.
Nous voulons dénoncer la forfaiture politique que constitue le ralliement des pseudo-socialistes du PS à la Macronie, un ralliement qui se traduit à Lens par un silence honteux d’un maire qui n’ose même plus mettre un sigle politique sur les documents en quadrichromie qu’il distribue.
Nous déplorons l’attitude de la direction du PCF qui préfère se rallier, dès le premier tour ! à une liste macron-compatible, certainement dans l’espoir de garder quelques postes de conseillers municipaux sur demande expresse de sa direction nationale : la lutte des places plutôt que la lutte des classes ! Nous sommes certains que les communistes de cœur fidèles à leurs idéaux sauront nous rejoindre et travailler avec nous.
Nous préférons quant à nous la lutte des classes, la classe de la grande bourgeoisie capitaliste ayant provisoirement le dessus suite aux renoncements des socio-libéraux sur les vingt dernières années en raison notamment de leur ralliement à une Union européenne de Maastricht que les Lensois ont toujours rejetée très majoritairement (à 55% au référendum de 1992 et à 75% à celui de 2005) et ce malgré l’appel à voter Oui de Delelis puis de Delcourt.
Nous ne sommes pas dupes des discours faux écologistes complices du capitalisme repeint en vert : la maîtrise de nos consommations, le respect de l’environnement, ne sont pas conciliables avec un capitalisme productiviste qui exploite l’homme et la nature. Planter des arbres et poser des jardinières c’est bien mais largement insuffisant.
Nous sommes conscients de nos responsabilités vis-à-vis de l’autre quel qu’il soit et nous rejetons toute forme de mise à l’écart ou de système préférentiel qui sous-tendent les politiques racistes de l’extrême-droite.
Nous ne nous reconnaissons pas dans la mise sous contrôle de nos vies que ce soit par la vidéosurveillance ou la mise en place liberticide d’une police municipale dont le budget excessif serait mieux utilisé dans le développement de l’éducation populaire et d’un véritable accès à la culture.
À ceux qui prétendraient que la présence d’une vraie liste de gauche sociale et écologique aux élections municipales à Lens favoriserait la montée de l’extrême-droite, nous disons que c’est la politique de leurs partis d’abandon des classes populaires et leur éloignement de la réalité vécue au profit de la bétonisation et du tout privé.
Une tournure radicalement différente de ce que nous connaissons jusqu’à présent doit émerger. Pas de résignation sans pour autant ignorer les contraintes budgétaires, OUI à l’installation de nouvelles activités génératrices d’emplois en particulier dans l’Économie Sociale et Solidaire. NON à l’emprise des promoteurs immobiliers au service des investisseurs. NON à la délégation systématique au privé des biens communs qui nuit au pouvoir d’achat des citoyen(ne)s. NON à l’obsession sécuritaire et au rejet de l’autre. NON à l’assistanat clientéliste. NON à l’apathie de la vie culturelle. Regagnons notre émancipation et notre dignité de citoyen lensois.
Frédéric Cotton, Nadia Majdzerczak, Pierre Boutry,
Véronique Stride, Georges Gastaud, Didier Gayant,
Claude Sakwinski, Jean-Paul Decourcelles
avec le soutien de la France Insoumise, du Pôle de Renaissance Communiste en France, du Parti de Gauche, des Objecteurs de croissance, de syndicalistes en lutte et de citoyens épris de démocratie participative.