Par Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, grand Mutilé de guerre, décoré par la France et par l’URSS pour faits de Résistance, et Baptiste Poisson, ouvrier de la métallurgie, secrétaire national des Jeunes pour la Renaissance communiste en France
A l’occasion du 40e anniversaire du Congrès de Tours, où la majorité des membres du Parti socialiste vota l’adhésion à l’Internationale communiste, le PCF éditait cette magnifique affiche hautement politique. Sur cette affiche, l’union éclatante du drapeau rouge et du drapeau tricolore symbolisait à merveille la fusion, dans l’action du grand PCF d’alors, des combats pour l’indépendance nationale (contre l’OTAN et l’Europe supranationale), pour le progrès social et la démocratie (contre les mesures régressives et la répression fascisante du gouvernement Debré), pour la paix (contre l’OTAN nommant à sa tête un ancien général de la Wehrmacht!) et contre le colonialisme (dévoyant le sentiment national légitime pour justifier les sales guerres coloniales). En outre, à l’époque, et tout en proposant le socialisme pour la France, le PCF combattait l’antisoviétisme et restait solidaire du camp socialiste mondial, notamment du Vietnam de Ho Chi Minh et de la Cuba révolutionnaire de Fidel Castro. Aujourd’hui, plus que jamais, tous ces combats sont indissociables, et quand la gauche parlementaire prétend « faire du social » en restant dans l’U.E., ou défendre la paix en votant les crédits de guerre pour le fascisant régime otanien de Kiev, elle se condamne au mépris des personnes qui ne croient pas sur parole les appareils euro-formatés. Car une U.E. sociale ou une OTAN facteur de paix ont autant de crédibilité qu’un cercle carré ou qu’un crocodile végétarien ! C’est pourquoi le PRCF qui, dans des formes appropriées à notre temps, se veut le continuateur idéologique du grand PCF détruit par l’eurocommunisme, associe plus que jamais les deux drapeaux issus de notre histoire révolutionnaire, de la Révolution française à la Résistance FTP et FTP-MOI, en passant par la Commune et le Front populaire. Car de nos jours aussi le combat pour le progrès social est indissociable du recouvrement de notre indépendance nationale par la sortie de l’UE et de l’euro, cette machine à imposer l’austérité d’Ursula von der Leyen. De même, la défense de la paix est indissociable de la lutte contre la fascisation de la France, non seulement sous l’impulsion du RN mais sous l’égide de Macron, Retailleau et Cie. Et toutes ces luttes pour l’épanouissement solidaire de tous les êtres humains convergent dans le combat pour le socialisme. Car comme la nuée porte l’orage, le pourrissant capitalisme-impérialisme moderne apporte la fascisation, le retour du colonialisme assassin (on le voit de Gaza au Liban), la marche à la guerre mondiale antirusse et antichinoise, l’asservissement complet de la France (le « saut fédéral européen ») et la destruction des conquêtes sociales de la Libération. Face aux fascistes, qui opposent le drapeau rouge au drapeau tricolore pour diviser les travailleurs, face à ceux qui, à gauche, abandonnent le drapeau national aux fascistes et aux racistes qui portent en sous-main l’actuel gouvernement Barnier dirigé par un émissaire direct de Bruxelles, le PRCF et la JRCF en marche vers la reconstruction du Parti franchement communiste et de combat, associe en une seule visée l’émancipation nationale, l’émancipation sociale, l’égalité des sexes, le combat pour un environnement affranchi des prédations capitalistes, et surtout et avant tout dans les conditions terribles d’aujourd’hui, la défense de la paix mondiale.
Toutes choses qui ne pourront être solidement garanties que par le Frexit progressiste ouvrant sur la transformation révolutionnaire du pays. Sous les deux drapeaux qui flottaient sur les maquis FTP et FTP-MOI, continuons le combat de Robespierre et de Jaurès, de Nathalie Le Mel et de Cachin, de Manouchian et des FTP morts en criant « vive la France, vive le Parti Communiste ! ». Adhérez au PRCF et à la JRCF, camarades !