1493€…
C’est le coût moyen, en France, du permis de conduire.
580€, c’est le surcoût moyen par rapport au budget initial des candidats.
En effet, apprendre à conduire coûte aujourd’hui très cher, notamment à cause des temps d’attente entre deux sessions d’examens de conduite (plus d’un jeune sur deux rate son premier examens) qui amènent les candidats à payer pour reprendre des leçons — facturées hors-forfait par les auto-écoles, c’est à dire « à la séance » — afin de ne pas perdre l’expérience chèrement acquise jusque là. Ainsi on voit à l’œuvre toute la logique capitaliste qui incite les auto-écoles, en tant qu’en treprises privées, à soutirer un maximum d’argent aux dépens des jeunes, pour qui l’obtention du permis est une nécessité absolue.
Ces frais de permis de conduire, ajoutés aux différents frais des étudiants et jeunes prenant leur indépendance, sont de plus en plus durs à assumer… La jeunesse de ce pays, ainsi que les plus de cinquante ans, sont d’ailleurs les populations les plus touchées par la précarité… Et pour cause ! L’UE supra-nationale et son €uro destructeur, par le biais du MEDEF et d’un gouvernement aux ordres, attaquent de toutes parts le monde du travail, n’engendrant que licenciements et emplois précaires.
Il serait pourtant légitime que l’État assure financièrement la prise en charge du coût du permis de conduire. Cet apprentissage, et ce sésame, sont des prérequis souvent indispensables à l’insertion aujourd’hui: sociale, et professionnelle, surtout.
Simple, aussi. Pourquoi ne pas, simplement, intégrer ce service aux compétences des préfectures ? Gratuité ou non, mais au moins lisibilité et contrôle des frais pour les jeunes !
Bien entendu, cela ne préjuge en rien de notre lutte pour une société socialiste où la priorité serait donnée aux transports en commun bon marché et de qualité pour tous, ni de notre exigence de nationalisation de l’industrie automobile pour qu’en particulier la sécurité et la dépollution deviennent des priorités, ce qu’empêche la domination du « tout-profit » capitaliste.
Quant aux PME d’auto-écoles existantes, il faudrait chercher avec elles le moyen de les intégrer au service public dans le respect de l’emploi existant et des statuts de la fonction publique.
De telles mesures sont évidemment inenvisageable pour l’€urocratie en place, dont le seul but est de détruire tout ce qui relève du bien public et de la justice sociale.