Ce 4 avril, le PRCF lance une proposition aux militants, aux travailleurs et aux citoyens.
Autodiscipline stricte et solidarité avec les malades et les soignants… mais Macron/Medef et l’Union Européenne du Capital ne perdent rien pour attendre !
29/30 mai 2020, 15eme anniversaire du NON populaire à la constitution européenne : préparons ensemble la contre-offensive populaire !
À l’heure où de nombreux concitoyens sont frappés dans leur corps, pleurent l’un des leurs ou vivent dans l’anxiété pour leurs proches, il faut d’abord faire montre de discipline et de solidarité envers les malades, les familles endeuillées, les courageux soignants et les personnes isolées.
Plus que jamais, il faut aussi exiger que les ouvriers effectuant des tâches non immédiatement indispensables (chantiers notamment !) soient enfin confinés nonobstant l’avidité du patronat et la complicité du gouvernement, notamment de la glaciale Muriel Pénicaud. Exigeons que les usines qui ont le potentiel technique nécessaire soient requises et coordonnées par l’État pour produire le matériel médical qui manque cruellement. Exigeons la nationalisation sans indemnités des firmes pharmaceutiques privées. Exigeons que les soignants soient protégés avec tous les moyens nécessaires malgré l’impéritie de Macron, de Buzyn, de leurs prédécesseurs maastrichtiens (Raffarin, Sarkozy, Hollande, et leurs ministres « de la Santé » respectifs, les Mattei, Bachelot, Bertrand, Touraine…) et l’incroyable incurie de l’Union européenne, liquidatrice de nos services publics.
La solidarité avec les soignants n’empêche nullement de préparer dès maintenant la contre-offensive d’ensemble qui s’imposera dès la fin du confinement face à ce gouvernement toujours en retard d’une « guerre » sanitaire et toujours en avance d’une guerre sociale contre les conquêtes populaires. Sous les formes appropriées à la situation du moment, il faudra que le 1er mai, le 8 mai (75ème anniversaire de la victoire des peuples sur le nazisme) et surtout les 29/30 mai (15ème anniversaire du Non populaire à la constitution européenne), soient l’occasion de mobilisations larges contre les politiques gouvernementales et patronales, contre la « construction » européenne qui s’est traduite par la strangulation de l’hôpital et des autres services publics, contre la course au surarmement qui, sur sommation de l’OTAN, détourne vers la guerre les moyens du vivre ensemble.
C’est pourquoi le PRCF, qui a déjà écrit en ce sens à diverses organisations politiques, syndicales et associatives, soumet aux militants du mouvement populaire l’idée suivante : sous les formes les plus combatives et déterminées que permettra la conjoncture, faire du 29 mai 2020 (ou du 30 mai, qui tombe un samedi) une journée d’appel à l’action dans tout le pays par des manifestations centralisées ou décentralisées, des prises de parole devant des hauts lieux de la Résistance ou à l’entrée des entreprises, voire devant les hôpitaux dépourvus des moyens nécessaires pour mener la « guerre » contre le virus, etc. Il s’agit d’exiger…
- La mise au rebut définitive des contre-réformes maastrichtiennes : casse des retraites, de la sécu, des statuts, du code du travail, du lycée, de la Recherche, de l’Université, des indemnités chômage, de l’agriculture paysanne, euro-fusions, euro-privatisations (EGF, SNCF, ADP…) et délocalisations, etc.
- La taxation forte des grandes fortunes et des actionnaires du CAC-40, qui profitent de la mondialisation capitaliste et des cadeaux fiscaux de l’État tout en se soustrayant à l’impôt ; refusons les licenciements, la précarité, les suppressions de poste, l’austérité salariale sans fin ! Augmentation des revenus issus du travail, taxation des revenus issus du grand capital !
- La mise en accusation de la désastreuse mondialisation capitaliste et de la soi-disant « construction » européenne : on vient de voir au prix de milliers de morts prématurées combien les critères de Maastricht indissociables de l’euro, et l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » sont bons pour le capital… et propices aux virus, mais néfastes et destructeurs pour les peuples. En réalité, pour construire une République française une, laïque et indivisible, souveraine et indépendante, démocratique et sociale, pacifique et fraternelle, échangeant à égalité avec les pays de tous les continents, il faut s’affranchir de l’UE néolibérale et supranationale, de l’OTAN belliciste et des institutions représentant la mondialisation capitaliste (OMC, FMI, traités dits « transatlantiques »). Radicalement opposée au droit inaliénable des peuples de construire une société socialiste s’ils en décident ainsi, l’UE est en effet antinomique de l’Europe des luttes, de la coopération entre peuples souverains, égaux et solidaires indispensable pour relever les défis sociaux, civiques, médicaux, écologiques et pacifiques du XXIème siècle.
Le mouvement engagé le 29 mai 2020 ne serait pas une fin en soi mais le début d’une dynamique militante tous azimuts stimulant la renaissance d’une perspective politique, sociale et culturelle franchement progressiste. Cette alternative, émergeant des luttes et de la prise de conscience suscitée par la crise sanitaire mondiale, est d’autant plus nécessaire que sans elle, le « bloc contre bloc » du macronisme néo-thatchérien et de l’extrême droite lepéniste aura tôt fait de parachever le broyage de notre pays et de ses conquêtes démocratiques à travers un nouveau duel-duo mortifère en 2022.
Engageons le dialogue et préparons ensemble dans notre diversité un grand 29 mai 2020 de solidarité, d’espoir… et de combat !