Pôle position – Le PRCF commente l’actu sur www.initiative-communiste.fr
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CETA, TAFTA, la machine à casser la France monte en puissance.
Sans même attendre la ratification parlementaire, sans parler d’un référendum, le traité de libre-échange euro-canadien est entré en vigueur. Tant pis pour l’environnement, tant pis pour l’agriculture française et pour la sécurité alimentaire, sans parler de la langue française, complètement battue en brèche au Québec par le tout-anglais transatlantique envahissant. Bien entendu, le super-atlantiste Macron, flanqué de l’écolo-affairiste Hulot, amuse la galerie avec son très folklorique « droit de veto climatique » destiné aux benêts. Et pire encore, on doit craindre le retour en force du TAFTA maintenant que les élections allemandes et françaises sont passées.
Déduisons que le meilleur moyen pour ne pas entrer dans cet enfer transatlantique est de SORTIR DE L’UE qui n’est rien d’autre qu’une machine à casser toutes les souverainetés nationales.
Euro casse de l’hôpital public, suite :
Énorme coup de rabot macronien en prévision contre la Sécu, près de quatre milliards d’euros en moins, pour rentrer dans les clous des maudits critères de Maastricht qui sont décidément bien plus sacrés pour nos gouvernants successifs, LR, PS, ou LREM, que la santé de leurs électeurs.
Surtout quand on sait que les économies principales porteront de nouveau sur l’HÔPITAL PUBLIC, déjà exsangue. C’est un comble quand on sait que ce gouvernement n’a que la « compétitivité » à la bouche, l’hôpital-ci est accusé par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, de « faire du chiffre », de provoquer « 30% de dépenses non pertinentes » et de « se comporter comme une entreprise »… Quelle hypocrisie ! Depuis vingt ans, c’est au nom de la monnaie unique, c’est-à-dire de l’inaccessible alignement du franc sur le Deutsche Mark, que les services publics, hôpital en tête, sont soumis à des critères de gestion qui relèguent au second plan le service rendu à la collectivité et qui exaltent la rentabilité, l’austérité, l’exploitation sans vergogne des personnels, leur précarisation avec en bout de course l’affaiblissement du service rendu aux citoyens.
Bien évidemment, Buzyn va tenir un discours de gauche pour faire passer une politique de droite qui conduira à un surmenage insoutenable des personnels infirmiers (après quoi on mulltipliera les émissions pleurnichardes sur le « burn out » : c’est moins douloureux quand on le dit en anglais !) et à une énième dégradation des soins hospitaliers : une fois de plus, amplifiant l’action désastreuse de Marisol Touraine et de ses prédécesseurs, Buzyn appelle à supprimer en masse de nouveaux lits d’hôpital et à activer les soins dits « ambulatoires » pour aligner la France sur la désastreuse moyenne européenne de 7 personnes soignées en ambulatoire sur dix « clients » de l’hôpital. Déjà pourtant, chacun voit combien il est souvent scandaleux de renvoyer précipitamment chez lui (ou chez elle, s’agissant en particulier des accouchées virées fissa des maternités !) des personnes encore mal remises et dont certaines ne peuvent espérer de soutien familial à domicile, sans parler des responsabilités souvent indues qui pèsent alors sur l’entourage familial quand celui-ci existe…
Bien entendu, les syndicats hospitaliers vont réagir. Mais nous leur posons publiquement une question : quand vont-ils enfin frontalement mettre en cause, au lieu de soupirer après l’imaginaire « Europe sociale », l’appartenance de la France à une UE et à une monnaie unique qui sont autant de colliers étrangleurs passés au cou de l’hôpital public et de ses usagers ?
Un dictateur heureux à l’Elysée.
Alors que l’actuel président « ni de droite ni de gauche » (sic) n’a pas de mots assez durs pour dénoncer la « dictature » de Maduro au Venezuela (dame, cet ancien chauffeur de bus qui a succédé à Chavez a le tort de s’occuper de la population pauvre et d’oser affronter Washington !), celui qui parle au nom de la « patrie des droits de l’homme » a prévenu qu’il ne « ferait pas la leçon » à Macron et que, bien que les droits de l’homme soient « universels », il s’en tiendrait pour le coup au principe de non-ingérence dans les affaires d’un autre État. Un État – en l’occurrence l’Égypte de Sissi – qui achète des armes aux monopoles capitalistes « français » de l’armement, qui est proche de l’intouchable Arabie saoudite, et qui dès lors peut faire ce qu’il veut sans inquiéter outre mesure les pseudo-défenseurs bobos des libertés. Bien entendu, quand il s’agit de Cuba, des ex-colonies françaises d’Afrique ou de l’Espagne voisine – quoi que l’on pense de la question catalane – l’ingérence est de mise PUISQU’ELLE SERT LES INTÉRÊTS DU GRAND CAPITAL, le seul « universel » que connaisse l’ex- « trader » de la Banque Rothschild qui pose en « président de tous les Français »…
VEILLÉE D’ARMES sur la « REFORME » des LYCÉES.
Qu’attendent la direction du SNES et celle de la FSU pour sonner du cor contre la CONTRE-réforme du lycée que prépare le ministre Blanquer et qui, conformément aux orientations fixées par Macron, aura pour principal objectif de dézinguer le principe même d’un bac national, examen anonyme passé hors de l’établissement d’origine et donnant accès à l’Université ?
Les directions syndicales peuvent-elles se faire la moindre illusion sur d’éventuelles « discussions » qui n’auront d’autre but, comme pour les ordonnances Travail, que d’habiller le fait du prince d’un rideau de fumée « démocratique » ?
Chacun sait parfaitement que Macron veut passer au maximum à un diplôme sans valeur nationale, ne donnant plus accès automatiquement à l’Université (une énorme vague de sélection sociale travestie en recherche de « pré-requis »), et qui n’auront sur le marché du travail que la « cote » qu’aura le lycée d’origine dans les classements des lycées. But final de l’opération – qui nous ramène à la casse du Code du travail, à l’inversion de la hiérarchie des normes et au primat de l’accord d’entreprise – : casser les conventions collectives de branche qui, depuis le Front populaire, et surtout, depuis les réformes du ministre communiste Croizat entre 45 et 47, sont ancrées sur les qualifications nationales (type « brevet national », « CAP », « Bac + 2 ») certifiées par l’Éducation nationale et l’Université.
Des syndicalistes qui VOUDRAIENT VRAIMENT unir dans l’action les salariés du privé (Code du Travail et conventions collectives), les professeurs (dont le statut est indissociable de l’Éducation NATIONALE du bac national, sa CLÉ DE VOÛTE) et la jeunesse étudiante, lycéenne et salariée, clameraient que la casse du bac national entre pleinement dans le projet de classe du pouvoir et de l’UE qui le pilote : abaisser massivement le prétendu « coût » du travail en France, en clair, abaisser les salaires et aggraver considérablement l’exploitation capitaliste dans notre pays.
Harcèlement des femmes à l’entreprise : des records d’hypocrisie.
Suite à une affaire qui fait grand bruit aux États-Unis, un nombre croissant de femmes dénonce, en France aussi, l’abject comportement de certains prédateurs sexuels qui abusent de leur fonction hiérarchique dans les entreprises (de spectacle, mais pas seulement ni sans doute, principalement !) pour harceler sexuellement le personnel féminin. Très bien, sauf que… aucun « journaliste » ne semble jamais faire le lien entre cette campagne de dénonciation des « porcs » et le fait que la nouvelle ordonnance Macron va FACILITER LE LICENCIEMENT ABUSIF puisque, pour finir, celui-ci sera désormais PLAFONNÉ. En clair, le patron ou le chefaillon qui voudra « se payer », de quelque façon que ce soit, un salarié mal pensant, un syndicaliste trop rouge ou une salariée indocile, pourra le faire bien plus facilement qu’à la douce et archaïque époque où il y avait encore en France un Code du travail national. À l’inverse, les femmes (et tout salarié) qui voudront dénoncer un comportement scandaleux prendront encore BIEN PLUS DE RISQUES QU’AVANT ! Vous avez dit « journalistes » ?
Camarade Clara Zetkin, reviens ! Plus que jamais il faut LIER le combat général pour l’émancipation sociale, donc le combat anticapitaliste, à la lutte pour l’égalité hommes/femmes. Toute autre manière de faire dissocie les progressistes et pour finir, mène dans l’impasse, le juste mouvement pour l’égalité entre les sexes…