Il y a quelques mois, Initiative communiste publiait une analyse du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) au sujet du rapport entretenu par la police et les policiers avec la violence, à la suite de la répression sauvage ayant touché les Gilets jaunes, les syndicalistes de combat, les militants progressistes, les travailleurs de nombreux secteurs – avocats, enseignants, personnels hospitaliers, pompiers, etc. –, les retraités, les lycéen(nes) et étudiant(e)s, etc. En l’espace d’une semaine, la féroce évacuation des migrants sans-papiers place de la République et le passage à tabac – véritable « violence en bande organisée » comme le stipule le droit pénal – du producteur de musique Michel Zecler ont démontré une nouvelle fois l’ampleur du problème au sein d’une institution en voie de fascisation accélérée ; à ce sujet, le projet de loi « Insécurité globale » offrirait une immunité permanente et structurelle aux « policiers » se comportant comme des forces du désordre et des chefs de bandes désireux de casser du manifestant, du citoyen et du travailleur – journaliste inclus.
Pour autant, le PRCF rappelle que s’il combat et combattra toujours farouchement la fascisation notamment les services publics – à commencer par la police qui doit être épurée de tous ses éléments racistes et fascisants (pseudo syndicats réactionnaires compris) –, il refuse catégoriquement le slogan simpliste et infantile du « tout le monde déteste la police », rappelant que nombre de policiers sont des travailleurs exploités, se pensant en gardiens de la paix et désireux de servir le bien commun en luttant pour la sécurité de toute la population – à commencer par les travailleurs. À ce sujet, nous ne pouvons que renvoyer à l’entretien d’Alexandre Langlois, ancien syndicaliste Vigi qui a démissionné par refus de la fascisation et qui veut poursuivre le combat pour « une police républicaine au service du peuple » (Alexandre Langlois : Pourquoi je quitte la Police – YouTube), et aux propos d’Anthony Caillé, secrétaire national de la CGT-Police, et de Valentin Gendrot, auteur de Flic : un journaliste a infiltré la police, au lien suivant : https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/formation-et-deformation-de-la-police-avec-anthony-caille-valentin-gendrot-et-alain-bauer
Prochainement, le PRCF publiera ses propositions afin de faire de la police non le « bras armé de la bourgeoisie » disposant du « monopole de la violence légitime » pour défendre les intérêts de l’ordre capitaliste euro-atlantique, mais l’instrument sous contrôle et au service des citoyens et des travailleurs, afin que la sécurité et la tranquillité publiques deviennent l’apanage d’un pouvoir populaire opérant dans le sens d’un progressif « dépérissement de l’État ».