Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°41 – 16 octobre 2021
Pour reconstruire les structures productives de la France, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative Rouge et Tricolore
En annonçant, mardi 12 octobre 2021, vouloir « bâtir la France de 2030 », Emmanuel Macron verse une nouvelle fois dans l’illusion et le mensonge perpétuels. En effet, l’objectif de « faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain » ainsi que de « renforcer notre base industrielle » se heurte à la cruelle réalité dont est comptable la Macronie à la suite des euro-gouvernements successifs, celle de la désindustrialisation massive de la France depuis plus de quarante ans. Une évolution catastrophique à laquelle l’actuel Tartuffe de la République a pris part lorsque, ministre de l’Économie du gouvernement Valls sous la présidence Hollande, a autorisé la vente de la branche Énergie d’Alstom au consortium états-unien General Electric à la fin de l’année 2014, cédant ainsi une branche stratégique de la production nationale et vassalisant davantage la France à l’impérialisme états-unien.
L’annonce du chiffre spectaculaire de 30 milliards d’euros n’est, une nouvelle fois, que de la poudre aux yeux dans la continuité des euro-gouvernements qui, jusqu’à l’actuel gouvernement Castex, n’ont cessé de privatiser et vendre à la découpe l’ensemble des structures productives du pays. Le résultat en est désastreux pour l’économie productive de la France : l’industrie ne pèse plus que 13% de la richesse nationale (contre près du ¼ en 1980), tandis que la part de l’emploi industriel a été divisée par deux depuis la fin des années 1960pour ne représenter qu’à peine 20% aujourd’hui du total de l’emploi. Dans le même temps, 37 firmes du CAC 40 ont vu leurs bénéfices atteindre le niveau record de 58 milliards d’euros entre janvier et juin 2021, contre 44 milliards sur la même période en 2019, soit une augmentation de près de 33% en dépit de la pandémie de coronavirus qui, de toute évidence, n’a pas pesé sur les grandes multinationales.
Macron a beau clamé qu’il se soucie de la souveraineté nationale ET européenne (alors même que cette dernière n’existe pas), il ne fait qu’éculer les vieilles recettes de tous les prédécesseurs, consistant à gaver d’argent public des grands groupes dont l’obsession majeur du profit à court-terme se traduit par les ventes à la découpe et les licenciements massifs. Les « pôles de compétitivité » de Villepin-Chirac, les lois « Travail, Emploi et Pouvoir d’Achat » (TEPA) et de « Modernisation de l’Économie » (LME) sous Sarkozy-Fillon, le « Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (CICE) de Hollande-Ayrault-Valls : tous ces « plans » n’ont pu enrayer la désindustrialisation du pays, le chômage massif, la précarité croissante. Une tendance qui s’accélère avec Macron, les licenciements et fermetures d’usine comme celle de Bridgestone à Béthune (Nord) ou de Renault à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et Lardy (Essonne) en étant des symboles parmi d’autres.
Une telle situation résulte certes des politiques des gouvernements de droite et dits de « gauche » qui ne cessent de se plier aux desiderata du MEDEF, du CAC et des grands multinationales, à l’image d’un pseudo ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, acceptant de mettre fin au « quoi qu’il en coûte » sur injonction du patron de MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux. Mais cette soumission aux volontés du grand patronat ne peut exonérer les responsabilités de la mortifère Union européenne, promotrice d’une « économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée » et qui, en faisant de la « totale liberté de circulation » des capitaux, des marchandises, des services et des hommes (surtout les travailleurs exploités pour des salaires de misère), a contribué à la massive désindustrialisation du pays. Une situation aggravée par la funeste « mondialisation » capitaliste prônée par le FMI, l’OMC, la Banque mondiale et l’ensemble des grands « accords de libre-échange » (ALE) signés par toutes les élites euro-collaboratrices de France, la Macronie en tête.
Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure de reconstruire les structures productives, notamment industrielles, du pays. Car le peuple de France ne peut compter sur le « Parti maastrichtien unique » qui, des faux « Républicains » (Barnier, Pécresse, Bertrand, Ciotti) aux faussaires « socialistes » (Hidalgo, Montebourg) et « écologistes » (Jadot) en passant, bien entendu, par la tyrannique Macronie, n’ont cessé d’appliquer les euro-directives fossoyeuses du « produire en France » et de satisfaire les desiderata du MEDEF. Cette analyse vaut tout autant pour l’extrême droite lepéno-zemmourienne dont les programmes économiques n’effraient pas (au contraire !) l’oligarchie européiste et le grand patronat de France. Mais la solution ne viendra pas plus des prétendus « communistes » comme Fabien Roussel ou des faux « insoumis » à l’influence croissante comme Manon Aubry, voyant en « l’Europe » un espace de coopération alors qu’il s’agit d’une jungle capitaliste balayant les structures productives de la France et d’autres pays (Grèce, Italie, etc.), au profit de l’Allemagne ordo-libérale (et non des ouvriers allemands !).Le Frexit progressiste, à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, est donc la seule solution pour reconstruire les bases productives du pays, notamment dans l’industrie. Fidèles au préambule de la Constitution de 1946 qui appliquait le programme du Conseil national de la Résistance (CNR), Fadi Kassem et le PRCF rappellent que : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. » Et c’est pourquoi ils entendent en finir avec toutes les aides publiques ne servant que les intérêts des grands groupes privés rapaces au profit d’un ministère de la Recherche et de l’Industrie performant, fortement lié au commissariat national en charge de la planification productive, qui orchestrerait la reconstruction des grandes industries (automobile, énergies, transports, chimie, pharmaceutique, etc.) sous le contrôle démocratique des travailleurs. Parallèlement, la nationalisation sans indemnités de secteurs-clés comme la grande distribution et les banques-assurances, la fin des ALE, l’investissement massif dans des secteurs majeurs comme la robotique-automatisation et le soutien aux TPE-PME seront appliqués, en échange de droits accrus pour les travailleurs à commencer par celui du pouvoir de décision démocratique dans les entreprises.