Quatre « sorties » et dix « entrées » pour une perspective révolutionnaire.
Par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
Alors que Valls-MEDEF a imposé l’euro-diktat dit « Loi Travail » à coups de 49/3, alors que Hollande étale ses confidences indignes d’un chef d’Etat, que la campagne électorale américaine met aux prises un oligarque fascisant et une belliciste débridée, que le Proche-Orient continue de flamber sous les ingérences impérialistes jouant des pires fanatismes, que les LR et le FN rivalisent de xénophobie pour stigmatiser les migrants, que les programmes néo-thatchériens des Juppé, Fillon et Sarkozy ne diffèrent entre eux qu’à la marge, il peut sembler audacieux de mettre en débat un programme de transition révolutionnaire, comme nous osons le faire ici.
Et pourtant, c’est le devoir de toute organisation franchement communiste que de mettre en cohérence ses propositions alternatives et que de les proposer clairement aux travailleurs (le PRCF s’est engagé à diffuser au moins cent mille exemplaires de son tract-programme d’ici le 1er tour de la présidentielle) ; pas seulement pour préparer le changement de société, mais pour résister et pour contre-attaquer ici et maintenant. Car si nécessaires qu’ils soient, les combats revendicatifs n’ont jamais suffi pour faire plier le capital : il ne cède – et ce fut vrai aussi en 1936, en 1945, voire en 1968 – que lorsqu’il craint, à tort ou à raison, de voir la classe travailleuse accéder au pouvoir pour appliquer un projet global de transformation sociale. Car, comme l’expliquait Lénine, « on ne peut avancer d’un pas si l’on craint d’aller au socialisme » si bien que « les réformes sont la retombée de la lutte révolutionnaire ».
Car le socialisme, première phase de la société communiste, reste bel et bien la solution de fond à la crise systémique du capitalisme : ce n’est pas par dogmatisme que nous disons qu’il faut « socialiser les grands moyens de production et d’échange », et pour cela, exproprier le grand capital et engager la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, base indispensable à la future socialisation des moyens de production : c’est parce qu’une société dans laquelle une oligarchie de plus en plus étroite monopolise les secteurs-clés de l’économie, ne peut que devenir de plus en plus injuste, dictatoriale et invivable. Et ce n’est pas par passéisme que nous disons qu’il faut mettre en place un pouvoir populaire « centré sur le monde du travail », comme le stipulait le programme du CNR intitulé Les Jours heureux : c’est parce qu’il faut être du dernier aveuglement pour ne pas voir que l’actuelle « démocratie » bourgeoise pilotée par le Parti Maastrichtien Unique n’est plus qu’un théâtre d’ombres derrière lequel on ne sait plus trop qui a le plus d’influence : s’agit-il du MEDEF qui rêve ouvertement de dissoudre la CGT, de M. Juncker, le patron de l’UE qui fit ses classes en organisant au Luxembourg le plus grand paradis fiscal d’Europe, d’Angela Merkel, qui « dikte » sa loi d’airain aux peuples d’Europe du Sud, ou de José Manuel Barroso qui, après avoir servi la finance à la Commission européenne, s’en va gaîment palper ses dividendes à la tête de Goldman-Sachs avec la bénédiction, désormais officielle, de ses collègues bruxellois !
Mais le socialisme, il ne suffit pas d’en parler comme le font tant de révolutionnaires du verbe travestis pour certains en « parti communiste » d’opérette : pour reprendre concrètement le combat pour le socialisme, le mouvement ouvrier a besoin d’une stratégie. C’est à quoi le PRCF travaille depuis plus de dix ans en se défiant à la fois du gauchisme, qui promet chaque matin la révolution sans jamais préciser l’itinéraire qui y mène, et plus encore de l’ « union de la gauche » en faillite qui revient en fait, pour le PCF officiel, à se mettre régulièrement à la remorque d’un PS tout acquis à l’UE, à l’OTAN et à l’ « ordre » néolibéral. C’est tout autre chose que propose le PRCF…
- quand il propose sa stratégie de Front de Résistance Antifasciste, Patriotique et Populaire (F.R.A.P.P.E. !),
- quand il met l’accent sur le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans le rassemblement du peuple travailleur contre l’oligarchie capitaliste (et ce sont bien les ouvriers des transports – ferroviaire, routier, maritime, aérien – et des raffineries qui ont conduit l’offensive anti-loi Travail),
- quand – dans le droit fil du Front populaire et de la Résistance antifasciste – le PRCF invite les progressistes à unir de nouveau le drapeau tricolore de la nation au drapeau rouge international des travailleurs,
- et quand il appelle le peuple de France, dans une seule dynamique révolutionnaire, à isoler le grand capital pour créer les conditions politiques d’un affrontement de classes dont l’issue révolutionnaire ne peut être que le socialisme. Pour cela, il est impossible de bêler après l’introuvable « Europe sociale ». Il faut au contraire
- combattre la « construction européenne » et « transatlantique » qui constitue le cœur de la stratégie de classe du MEDEF. Il faut donc clairement, franchement, appeler le peuple de France à sortir notre pays de l’euro, de l’UE, de l’OTAN par la porte à gauche et, pour finir, du capitalisme lui-même, dans une seule et même dynamique populaire débouchant sur la révolution socialiste.
Mais on ne peut sortir de quelque chose sans commencer d’entrer dans autre chose : et c’est là que la proposition d’un programme de transition révolutionnaire permettant au peuple de « renverser la table », de satisfaire de premières grandes revendications vitales, de reprendre confiance en ses forces, de conquérir des positions politiques, sociales et culturelles dans la société, devient une tâche incontournable. Si, comme le disait encore Lénine, « le socialisme est l’œuvre vivante des masses » – et non pas une utopie réservée à quelques rêveurs – il faut que le chemin même qui y mène « parle » à notre peuple, non seulement à sa classe ouvrière et à sa jeunesse populaire, mais à toutes les couches populaires et moyennes qui étouffent sous le capitalisme de plus en plus militarisé et fascisant. Car, comme l’expliquait encore le grand réaliste politique qu’était Lénine, « jamais la propagande pour le socialisme ne peut suffire à elle seule à convaincre les masses : c’est à partir de leur propre expérience de lutte qu’elles doivent se convaincre de sa nécessité » ; or, c’est à cela que doivent servir les militants et les organisations d’avant-garde – en clair tous ceux qui travaillent en pratique à faire renaître le vrai parti communiste du champ de ruines que devient le PCF-PGE : à partir d’un « programme minimum » articulé et non opposé au programme « maximum » (la révolution socialiste), ils doivent fournir aux travailleurs des outils politiques, syndicaux, culturels, leur permettant de s’inscrire dans une dynamique de succès en appelant d’autres : jusqu’à ce que s’enracine dans la conscience populaire, et tout d’abord, dans celle des prolétaires, l’objectif de masse concret de renverser l’ « inaccessible » classe capitaliste pour établir ce pouvoir du peuple travailleur qu’est le socialisme en marche vers le communisme.
Et c’est à cela que peut servir le présent programme qui est soumis aux critiques constructives et, pourquoi pas ? – aux contre-propositions des acteurs du mouvement populaire. Il s’agit d’aider les luttes populaires à passer de la défensive à la contre-offensive, et pour cela, à se fédérer autour, non pas seulement autour de « quatre sorties » (euro, UE, OTAN, capitalisme) indiquées ci-dessus, mais – pour résumer – autour de dix « entrées » à mettre en œuvre solidairement et avec le plus de détermination possible, en appelant le peuple à s’emparer de ces mesures, à les discuter et à les enrichir, à les expérimenter et, le jour venu, à les mettre en œuvre au moyen d’un véritable pouvoir populaire. Bien entendu, nous n’indiquons ici que les grandes lignes de principe de ce programme, les militants et citoyens désireux d’aller plus loin pouvant toujours se procurer auprès des militants du PRCF le projet de programme voté par notre 3ème conférence nationale :
QUATRE SORTIES POUR DIX « ENTREES » PROGRESSISTES
Sortir de l’Union Européenne, de l’Euro, de l’OTAN et du Capitalisme
1 Pour une République française indépendante et souveraine !
il faut sortir – le plus tôt et le plus directement possible, sans s’encombrer d’interminables « négociations » avec l’UE – de l’euro (sans cela, pas de souveraineté monétaire, pas de vrai contrôle des capitaux, pas de politique budgétaire nationale, pas de planification du redressement productif !), de l’UE elle-même (sans cela, comment nationaliser les banques et les monopoles capitalistes, comment taxer les milliardaires, comment rompre avec le totalitarisme néolibéral de « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ») et de l’OTAN (sans cela, aucune politique militaire et diplomatique indépendante, aucune grande politique de paix et de coopération avec tous les peuples !). Et cela s’appelle reconstituer notre souveraineté nationale qui ne saurait se négocier, que ce soit avec Bruxelles, avec Berlin ou avec Washington. Les Anglais sont sortis de l’UE sur la pression de leur classe ouvrière (qui a massivement choisi le « BREXIT ») et, n’eût-été la trahison de Tsipras, les Grecs ont bien failli en sortir : pourquoi un grand pays comme la France, véritable plateforme logistique de l’Europe occidentale (rôle central des travailleurs français du transport : Mer, Air, Rail, Route, Ensemble !) ne pourrait-il rompre par la gauche cette dictature continentale qu’est l’UE atlantique, qui plus est en obtenant une immense sympathie de la part de tous les travailleurs conscients d’Europe et en portant un coup fatal à l’UE ?
2 Pour une République française démocratique et populaire, plaçant le « monde du travail au centre de la vie nationale » (programme du CNR),
il faut en finir avec la Vème République reformatée par Maastricht. Celle-ci n’est rien d’autre qu’un pouvoir personnel quasi-discrétionnaire, inféodé à l’UE et à la finance, blindé par les lois liberticides, les « gardes nationales » bourgeoises, les états d’urgence à rallonge et les plans bien réels de « contre-insurrection » armée. Un fantôme que réduira peut-être à rien très bientôt le « gouvernement par ordonnances » promis par la droite et déjà expérimenté à pas feutrés par Valls, sans parler du recours ultime que constitue pour la classe dominante le Front « national ».
La parole sera donnée au peuple pour une nouvelle constitution franchement républicaine élargissant tous les espaces démocratiques et permettant aux travailleurs de peser d’un poids décisif à tous les niveaux, y compris à l’entreprise et dans le quartier, dans la commune rurale et sur le campus. Toutes mesures seront prises pour que les institutions et les appareils d’Etat soient subordonnées à la démocratie populaire partant d’en bas, s’exprimant par la proportionnelle à tous les échelons, mettant hors d’état de nuire les éléments fascisants qui pullulent dans les forces de répression, ouvrant les médias aux forces populaires, offrant aux électeurs la possibilité permanente de révoquer les élus infidèles à leurs engagements.
Pour que cette démocratie ne soit pas aisément renversée par la contre-révolution fascisante (cf l’exemple du Chili ou les tentatives réactionnaires au Venezuela…), il faudra rétablir l’armée de conscription avec de larges droits pour les appelés ; plus largement, il faudra créer les conditions pour que le peuple dispose des armes dans un cadre démocratique : l’Etat doit être placé sous la surveillance du peuple et non l’inverse ! Rappelons que notre hymne national, issu de la Révolution française, clame « Aux armes citoyens » !
L’emprise des monopoles capitalistes sur les médias imprimés, informatiques ou audiovisuels sera brisée par une loi s’inspirant des principes énoncés en 1945 et s’adaptant aux conditions technologiques contemporaines.
3 Pour une République maîtrisant son économie et reconstituant sa force productive:
Nationalisation démocratique – sans indemnité pour les gros actionnaires qui ont déjà moult fois récupéré leur mise initiale sur notre dos – des banques, des assurances et des secteurs-clés de l’économie, notamment du CAC-40, mais aussi de l’énergie (EDF/GDF réunifiés doivent redevenir 100% publics), des autoroutes, des aéroports, des ports de commerce et de la grande distribution ; contrôle strict des flux de capitaux au frontières. Les travailleurs et les usagers seront largement associés à la gestion par l’Etat démocratique.
Reconstruction planifiée du « produire en France » industriel, agricole et halieutique avec l’objectif de rééquilibrer le commerce extérieur de la France, d’assurer autant que possible les besoins avec des productions nationales, voire locales quand c’est possible, tout en pratiquant de larges coopérations internationales à l’équilibre et procédant d’Etat à Etat. Pour cela il faut prendre appui sur un large secteur public industriel, mettre en place une nouvelle planification démocratique adossée à l’intervention des travailleurs et des usagers dans l’entreprise et sur le lieu d’habitation, déployer la recherche scientifique publique et l’innovation, faire en sorte que la grande distribution arrachée aux capitalistes permette le développement de l’agriculture paysanne, de la pêche artisanale et d’un approvisionnement de qualité ;
loin de brimer les PME et le PMI, la nationalisation des banques et des assurances sera un puissant stimulant pour leur développement (en contrepartie duquel seront exigées l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail) et elle aidera aussi à la renaissance de l’artisanat, de l’agriculture paysanne et du commerce de proximité ;
la taxation du fret autoroutier européen transitant par la France sera affectée à la ré-industrialisation du pays.
4 Pour une République sociale reprenant le chemin du progrès humain et de la réduction des inégalités sociales.
Augmentation des petits et moyens salaires et pension, mais aussi des minimas sociaux et des indemnités chômage dans les termes qui sont régulièrement mis à jour par la CGT ;
réaffectation du Livret A à 100% vers le logement social ;
suppression des prétendues « aides pour l’emploi » distribuées sans contrôle ni effet au grand patronat et embauche de centaines de milliers d’enseignants, de personnels hospitaliers, d’agents de l’Equipement, de cheminots, de contrôleurs des impôts réprimant la fraude et l’évasion fiscales des riches,
réforme réduisant les impôts indirects injustes et rétablissant un impôt sur le revenu re-distributif et frappant les très hauts revenus,
retour progressif au remboursement à 100 % des frais médicaux par la Sécu avec nationalisation des laboratoires pharmaceutiques et abaissement drastique du prix des médicaments ;
allocation d’étude à tous les étudiants,
allocations familiales dès le premier enfant, programme national de construction de crèches, d’écoles maternelles
… et aussi, à l’autre bout de la vie, de maisons de retraites publiques de qualité et d’établissements publics pour personnes dépendantes avec prise en charge financée par une 5ème branche de la Sécu ;
augmentation raisonnée des cotisations sociales redistribuant vers les travailleurs les gains de productivité aujourd’hui confisqués par le capital ;
les fortunes illégalement soustraites au fisc et placées dans les paradis fiscaux (elles représentent près de 80 fois le « trou de la Sécu ») seront confisquées et réinvesties dans le « produire en France », la protection sociale, le logement et les services publics.
Pour une République française fraternelle et solidaire :
reconstituer la protection sociale et les services publics d’Etat et territoriaux : santé, éducation, transports, équipement et aménagement du territoire…
abrogation des contre-réformes mises en place depuis Maastricht dans l’Education nationale (contre-réformes Allègre, Fillon, Darcos, Peillon, Vallaud…), à l’Université (Pécresse, Fioraso), dans les communications, à l’EDF/GDF, à la SNCF, à l’Equipement, dans les hôpitaux, à la Sécu (plan Juppé), etc.
Rétablir la retraite à 60 ans (pour les volontaires) sans décote pour ceux qui n’auraient pas les 37 annuités, dans lesquelles doivent être comptées les années de chômage et d’études supérieures validées.
5 Pour une République française antifasciste, antiraciste, antisexiste, refusant les discriminations et l’éclatement communautariste sous quelque forme que ce soit ;
accès à la nationalité française automatique, sauf refus exprimé à la majorité par l’intéressé, pour tout jeune né de parents français ou pour tout jeune, garçon ou fille, vivant sur notre sol et effectuant un service militaire ou civil à sa majorité ;
6 Pour une République française une, laïque et indivisible :
- suppression du carcan des « Grandes Régions » à l’allemande qui désarticulent la nation, revalorisation de l’Etat-nation, des départements et des communes contre l’Europe supranationale « transatlantique », contre les super-régions et les « métropoles » ;
- péréquation progressive des revenus des impôts locaux entre les collectivités territoriales pour mettre fin aux ghettos (villes nanties croulant sous les équipements gratuits et villes pauvres complètement délabrées !), rééquilibrer le développement des territoires, relancer la ruralité, équiper les périphéries, désenclaver les villes et les quartiers pauvres, faire reculer l’insécurité ;
- revenir au monopole de la police nationale, lui intégrer, sous réserve de formation et de vérification des compétences, les polices locales. Cette police doit être à l’avenir affranchie de tous les comportements suspects de racisme (« contrôle au faciès ») ou de violence antisyndicale.
- Respect scrupuleux de la loi de 1905 séparant les Eglises de l’Etat, refus du communautarisme et du cléricalisme d’où qu’ils émanent, sans pour autant nier les diversités culturelles et vestimentaires dès lors qu’elles n’offensent pas la loi, la neutralité des services publics et l’ordre public.Respect des cultures régionales pour autant qu’elles ne servent pas de prétexte aux menées séparatistes et qu’elles s’inscrivent dans un cadre républicain.
7 Pour une République internationaliste, pacifique et anti-impérialiste défendant la paix mondiale, la coopération internationale et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;
la France doit cesser de jouer les vassaux empressés des Etats-Unis ou de Berlin ; elle doit quitter l’OTAN, reconstituer une défense NATIONALE tournée vers la défense du territoire et exclusive de toute mission de répression interne ou d’ingérence extérieure ;
il faut dialoguer avec les pays de tous les continents, échanger et commercer sereinement avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud), se rapprocher de l’ALBA, ignorer le scandaleux blocus imposé à Cuba par les USA, reconnaître l’Etat palestinien, rompre tout contact avec les Etats européens qui interdisent les partis ouvriers et communistes tout en réhabilitant les nazis (Ukraine, Pays baltes…), cesser de suivre Washington dans son harcèlement contre les pays qui lui déplaisent, soutenir tous ceux qui luttent pour la liberté, l’égalité, la fraternité et les Lumières dans le monde,
revaloriser la Francophonie internationale en valorisant notre langue commune et en excluant toute forme de « Françafrique » néocoloniale,
combattre prioritairement tout ce qui peut entraîner le monde vers une troisième guerre mondiale.
8 Pour une République écologique défendant l’environnement et la santé publique contre le tout-profit,
sans que l’écologie serve de prétexte à détruire le produire en France (pour autant qu’il est compatible avec le respect absolu de la santé publique) ou à démanteler EDF, laquelle doit en finir avec la sous-traitance pour sécuriser à fond ses équipements. Le principe est moins de « rendre compatibles » l’écologie et la production, mais de tourner la France vers la production de demain qui sera largement tournée vers la reconstitution des conditions environnementales du développement humain : air, eau, énergie, sols, et avant tout, « milieu humain » fraternel et équilibré.
9 Pour République des Lumières communes,
il faut faire échec à la colonisation linguistique et culturelle de notre pays par le tout-anglais et l’anti-modèle anglo-saxon,
titulariser les jeunes chercheurs,
Un effort particulier doit être mis en œuvre par toute la société pour cultiver le savoir et l’esprit scientifiques, la philosophie et la raison critique, la littérature, etc., bref, tout ce qui peut contribuer à refaire de la France une terre rayonnante de Lumières partagées.
Pour une République mettant l’école, le savoir et la formation au centre de la dynamique progressiste, pour une école publique, nationale et laïque de qualité pour tous, pour une Université démocratisée et une grande Recherche scientifique publique, avec riposte systématique de l’Etat contre les campagnes visant l’école publique et les enseignants ;
- réorientation de l’argent public vers l’école publique,
- lutte contre l’échec scolaire, réduction des effectifs par classes, revalorisation des salaires et de la formation initiale et continue des enseignants, recrutement de conseillers d’éducation et d’orientation, d’infirmières et de médecins scolaires, remise en place des instituts pédagogiques de pré-recrutement pour démocratiser les recrutements.
- programmes scolaires n’opposant pas instruction et éducation, ouvrant au civisme républicain, au refus des discriminations et à l’esprit critique ;
- obligation pour les entreprises de reconnaître les diplômes et les qualifications professionnelles délivrés par l’école, celle-ci ayant l’obligation d’ouvrir un maximum de possibilités pour la jeunesse ;
- gestion démocratique des Universités par les personnels et les étudiants ;
10 Renaissance d’une culture française ouverte sur le monde
Assez d’aliénation au tout-anglais et à la mainmise étatsunienne. Larges moyens publics pour la création francophone (chanson, ciné, théâtre, audiovisuel…)
subventionner les jeunes créateurs, écrivains, chanteurs s’exprimant en français, favoriser toute forme d’art contestant les discriminations socioculturelles.
Patrimoine de toute la nation, les langues régionales doivent être enseignées dans le cadre de l’enseignement public et laïque, de même que les langues anciennes et aussi celles de l’immigration de travail quand une demande forte existe.
Vive les soviets et la dictature du prolétariat!
Très bon programme, mais comment prend-t-on le pouvoir? par les élections ou par la rue??, si c’est à travers les élections il faut déjà présenter un candidat à l’élection présidentielle, si c’est par la rue il faut préparer un processus de manifestations continues pour arriver à mettre en place un gouvernement provisoire.
Bonjour.
Maintenant, il y a 5 sorties, vous oubliez la ratification du contrat UE-Canada (multinationale ou OMC….)
Il y a deux choses sur lesquelles il faut bien réfléchir: l’euro et l’armement nucléaire.
Ces deux choses, il faut les aborder avec circonspection.
Bien sûr la sortie de l’euro permettra de mettre en crise le capitalisme, mais il faut concevoir une alternative telle, une formule économique que les autres pays d’Europe soient intéressés.
L’armement nucléaire, et bien là encore, une formule vers le zéro nucléaire…..qui reste à trouver.
Pour arriver à dénouer les problèmes in extremis qui pointent, l’état demeure l’outil essentiel à ce stade-ci.
Voilà le noeud du problème. Qu’on le veuille ou non, tellement est fort son autorité, mais elle est mise au service
de l’UE-BCE toute financière et son plan d’affaire: austérité.
Et seul le peuple qui aura pris pleinement conscience de sa Souveraineté pourra convertir l’état de droit en état citoyenne-travailleur, ou état démocratique socialiste, peu importe le nom, en autant que sera instauré la démocratie directe.
Mais, il faut concevoir la mécanique d’un tel état.
Les rôles que prendront les diverses instances du pays, que ce soit le système juridique, la police, l’armée qui sont des éléments forts du système. Aux US, le militaire est-il devenu un état dans l’état ? La question se pose , vue l’amalgame industrie-banque-militaire. Sans parler de la privatisation en marche de la police et du militaire, par la bande.
Et la réécriture de la Constitution est l’affaire du Peuple.
Il faut juste, à voir, que le m6r.Fr fait bien les choses.
Que ses écrits ( s’il y a ) sur la Constitution sont des ébauches et non le fin mot de l’histoire.
D’ailleurs , à l’entête , toute Constitution devrait incorporé l’article premier du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
Article premier
1. Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.
2. Pour atteindre leurs fins,……………….
3. …………………
Ainsi, chaque pays indiquerait clairement la ligne à suivre de l’ONU.
La France pourrait ainsi se racheter, du moins symboliquement, de son passé colonisateur, qui demeure actuel, à moins de changement radicale de l’ÉTAT DE DROIT en État Démocratique (citoyenne travailleur).
Les militants de la gauche sont la force du changement, ils peuvent initier se vaste mouvement citoyenne travailleur.
Mais pour cela il faut se donner les priorités logiques que tout citoyenne travailleur peuvent évaluer à sa juste place dans un agenda politique cohérent.
Lisez ces deux article: (à reconduire !!)
https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/12/12/renaitre-avec-toutes-les-forces-du-mouvement-populaire/
Brésil: Le pire pour la classe dominante serait la réélection de Lula
Publié le 10 Mars 2016 par Bolivar Infos
Catégories : #Brésil, #Lula
Cubadebate, 9 mars 2016
traduction Françoise Lopez
«« Le théologien et intellectuel brésilien Frei Betto, mondialement connu pour être un défenseur de la Théologie de la Libération de conception socialiste, a considéré cependant, que cette persécution judiciaire contre Lula a aussi aidé à renforcer le Parti des Travailleurs (PT)……
Le pire qui pourrait arriver pour les classes dominantes du Brésil, c’est que Lula gagne les élections de 2018, ils ont très peur et ils vont essayer de saboter de toutes les façons cette possibilité, a-t-il ajouté……..
Selon le religieux brésilien, une de ces erreurs est de ne pas avoir alphabétisé politiquement le peuple.
Ils n’ont pas essayé d’organiser les gens depuis la base et si on ne les politise pas, les gens continuent à être des consommateurs et non des citoyens, a noté Betto.
D’après lui, il est temps que les gouvernements progressistes mobilisent leur peuple mais pas avec des slogans ni des phrases choc mais avec un travail politique de base qui garantisse les avancées d’une conquête libératrice.
http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/03/bresil-le-pire-pour-la-classe-dominante-serait-la-reelection-de-lula.html
Mais, il ne faut pas attendre la perfection, mais une bonne vue d’ensemble.
Voyons que disait Jaurès:
Jean Jaurès et le supplément d’âme
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.
7 juin 2014 |Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire)|
Le Devoir de philo
http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame#reactions
Un bon article résumé-synthèse qui serait d’actualité !?
Un personnage rassembleur dans la mesure que le but et les objectifs sont clairs:
«« conquête graduelle et légale par le prolétariat (citoyennes travailleurs) des institutions parlementaires et de la puissance de la production. »» Mais systématiquement et de façon cohérente: ça fait des millénaires que le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme domine, nous sommes au XXIe siècle et la découverte de l’Évolution Naturelle fait voler en éclat tous les mythes qui ont participé à la royauté de droit divin. À chaque époque son lot d’ignorance et d’avancement.
Il faudrait peut-être que les croyants fassent leur étude de conscience (s’instruire).
Une tâche incontournable, la pédagogie de l’Évolution naturelle, non pas selon le réductionnisme, mais selon sa véritable porté significative (Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares). Nous commençons à peine à nous comprendre, donnons-nous les conditions d’y parvenir. Le bonheur n’est peut-être pas si lointain, il réside peut-être dans la joie de découvrir et de participer à notre propre évolution, mais cette fois-ci en harmonie avec la Nature.
Marx: “Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur comportement borné entre eux.”
Nous avons l’intelligence du discernement.
Il y a des momentum à ne pas laisser passer.
JLM, c’est peut -être un autre Syriza ? Ou peut-être pas, mais une marche, un croquis du peintre !
Tout dépend du ton, franc ou trop de oui mais ?
C’est un indice.
Mais le PRCF tarde à proposer des candidats ou quoi ?
Comme on dit nul n ‘est mieux servi que par lui-même.
Mais pour rassembler, il faut bien des consensus sur les choses importantes, pour les choses secondaires et bien que les querelles reprennent leur droit. À moins d’en voir le vrai du faux et le faux du vrai (Krishnamurti) des objets de querelles: souvent futile !?!? ou bien de diversion !