par Georges Gastaud – Pressé par Roux de Bézieux (MEDEF) qui somme le pays de « produire à tout prix », engagé dans une dynamique capitaliste et supranationale qui conduit à toujours plus de fusions industrielles, de délocalisations et de privatisations sur fond de « saut fédéral européen », arrimé à Angela Merkel et à l’UE pour un nouvel « emprunt » qui va surendetter le pays, Macron déconfine avant tout… la course au profit maximal sans réellement se soucier du rebond massif possible de la maladie.
Comment oublier en effet que, si l’épidémie régresse en France, elle est au plus fort de ses ravages aux Etats-Unis, au Brésil et dans nombre d’autres pays, Inde, Pakistan, Afghanistan, etc. ? Telle qu’elle est conçue, l’ouverture échelonnée des frontières françaises et européennes répond moins à une pensée sanitaire qu’à une logique lucrative s’agissant d’un pays, le nôtre, qui ne produit plus grand chose, mais qui dépend largement du tourisme (20 millions de touristes étrangers par an) pour son produit intérieur brut. Nécessairement, le retour obligatoire des scolaires et des collégiens en classe s’accompagnera d’un allègement sensible des mesures-barrières, déjà si délicates à faire appliquer à des enfants.
Face à cela, pari est fait auprès d’un labo pharmaceutique privé créateur de l’on ne sait quel « vaccin », produit en accéléré et testé à la 6-4-2, que l’Etat subventionnera à milliards et qu’il faudra peut-être jeter à l’égout s’il ne fait pas l’affaire ou s’il se révèle nocif… Pas besoin d’être agrégé de médecine pour comprendre quelle est la stratégie inavouée de l’exécutif et de ses conseillers médicaux et patronaux à multiples casquettes: ils se disent que le pic principal étant passé et l’appareil hospitalier risquant moins qu’en mars dernier d’être submergé, on va pouvoir tolérer la reprise d’une épidémie à bas bruit frappant chaque jour, chaque semaine et chaque mois son nombre de personnes fragiles (lesquelles n’ont qu’à bien se tenir et se protéger elles-mêmes), le système sanitaire étant chargé de repérer les « clusters » (en bon français, les foyers épidémiques) en tentant d’éviter une généralisation bis de l’épidémie. Bref, à la guerre (économique) comme à la guerre, et comme chacun sait, dans une bataille navale, « on ne compte pas les poissons morts »: en l’occurrence les vieux, les diabétiques, les cardiaques et autres hypertendus.
A part ça, d’aucun côté, aucune volonté de tester réellement les tentatives de traitement, la bataille entre les trusts mondiaux du médicament étant déjà engagée pour le vaccin qui, s’il voit le jour réellement, serait source de profits inimaginables.
Comme on le voit, si nous voulons que les jours d’après ne soient pas pires encore que les jours d’avant pour notre santé, nos acquis sociaux, nos salaires, notre temps de travail et pour ce qui reste de la souveraineté de notre pays, il ne faut pas compter sur Macron ni même hélas, sur l’ « Etat médical profond » français; il faut compter sur nos luttes tous ensemble et en même temps pour la République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme. Plus que jamais, déconfinons la France, sortons-la de l’euro-mondialisation virale !