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Paris – Communiqué du secrétariat national du PRCF – 08 janvier 2024 – 22h – Le monde du travail ne versera aucune larme à l’annonce du congédiement d’Élisabeth Borne, dont le principal « exploit » fut, quand elle dirigeait la SNCF, d’avoir aidé Macron à briser le statut des cheminots, et qui s’est surtout distinguée au gouvernement par l’usage débridé du 49/3 pour imposer la contre-« réforme « des retraites en piétinant le parlement et la volonté majoritaire du peuple français. Son éviction du gouvernement par Macron un peu plus d’un an seulement après sa nomination à Matignon est néanmoins symptomatique de l’usure rapide du macronisme, synonyme de casse sociale, de cadeaux aux super riches, d’inféodation de la France à l’UE-OTAN et de délabrement rapide de notre dans la plupart des domaines.
Surtout, le changement de premier ministre ne peut avoir qu’une signification politique : la volonté de l’oligarchie au pouvoir de donner un nouvel élan à la destruction du modèle social issu de la Libération, à la fascisation et à la marche vers la xénophobie d’État, et surtout, à quelques mois du scrutin européiste de juin, au lancement officiel du « saut fédéral européen » destiné à araser la souveraineté nationale pour mettre en place un État impérial euro-atlantique en marche vers un « conflit global de haute intensité » à l’encontre de la Chine populaire et de la Russie.
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Que le prochain premier ministre se nomme Attal, de Normandie ou Lecornu, n’a donc strictement aucune importance. Plus que jamais, l’heure est à la résistance populaire à laquelle le PRCF participera de toutes ses forces et au boycott massif du scrutin européiste du 9 juin prochain.