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Rouvrir l’avenir ensemble.
Par G. Gastaud, secrétaire national du PRCF, V. Flament, rédacteur en chef d’I.C., et A. Manessis, secrétaire aux relations unitaires.
Alors que d’aucuns s’enferment dans l’auto-proclamation sectaire et dans une vision étriquée de la fraternelle identité communiste, le PRCF conçoit au contraire cette dernière comme un tremplin pour unir les communistes, faire converger les syndicats de lutte, fédérer les patriotes républicains et rassembler les internationalistes qui veulent briser la dictature euro-atlantique, rompre avec le capitalisme et avancer vers le socialisme.
Détruit par des décennies de dénaturation du PCF, le parti communiste ne renaîtra vraiment en France que lorsque des dizaines de milliers de communistes authentiques, convaincus non par des discours, mais par l’unité d’action communiste en marche, se diront enfin, expérience faite : voilà l’avant-garde vivante de notre classe, voilà celle qui pourra réconcilier les communistes « du dedans » et ceux « du dehors » (du PCF) tout en s’adressant prioritairement au monde du travail et à la jeunesse populaire.
C’est dans cet esprit que le PRCF a proposé que les Assises du communisme, associées à d’autres forces progressistes, organisent une manifestation unitaire le 30 mai prochain pour appeler la France à sortir du broyeur de l’euro, de l’UE atlantique et de la dictature du grand capital. Clairement référée au Front patriotique, populaire et antifasciste et à l’héritage du CNR, la déclaration unitaire publiée dans IC-février 2015 ne demande qu’à devenir un appel historique : il suffit pour cela que les organisations franchement communistes s’en emparent, qu’elles le diffusent aux entreprises et qu’elles planifient méthodiquement le succès de cet évènement précédé par des rassemblements régionaux le 9 mai prochain : en ce 70ème anniversaire de la victoire soviétique sur l’Europe hitlérienne, que les euro-fédéralistes veulent travestir en « journée de l’Europe », faisons ironiquement la « fête à l’Europe » et préparons un évènement national imposant le 30 mai pour commémorer dans l’action le 29 mai 2005 (le non retentissant du peuple français à la constitution européenne).
Concernant le syndicalisme de classe, la crise de la CGT aura été salutaire si et seulement si elle permet de bousculer les dirigeants réformistes qui depuis des décennies, ont enchaîné la CGT au pseudo-syndicalisme d’accompagnement incarné par la CFDT et par la Confédération européenne des syndicats (C.E.S.). C’est pourquoi les syndicalistes du PRCF appellent à soutenir, non seulement les syndicats de classe et les travailleurs en grève (Vinci, nettoyage-Métro, routiers, audiovisuel public, enseignants…), mais l’appel-pétition lancé par le Front syndical de classe pour que la CGT retrouve sa place centrale dans le combat de classe et de masse en sortant de la CES, en rejoignant la FSM et en rompant avec les illusions suicidaires du « syndicalisme rassemblé ».
Face à la tenaille qui broie la France populaire entre le Parti Maastrichtien Unique(le « PMU » composé du PS, de l’ UDI et de l’UMP…) et l’UM’ Pen en gestation (le second tour de la législative du Doubs a permis à l’UMP de tendre peu discrètement la main au FN…), il n’est plus temps de barguigner : conformément aux orientations léninistes, qui refusaient également l’isolement sectaire et le suivisme opportuniste,c’est aux communistes – et à travers eux, au monde du travail – de prendre la tête du Front antifasciste, patriotique et populaire : sans cela, impossible de sortir notre pays de l’étau maastrichtien et des dynamiques fascisantes qu’il induit, de l’Ukraine au FN en passant par la mise en place d’un État policier sur notre sol.
Car dans les conditions actuelles, l’émergence d’un nouveau CNR unissant le peuple contre l’oligarchie autour du mouvement ouvrier, n’aurait rien de commun avec une illusoire troisième voie entre le capitalisme et le socialisme. Au contraire, en se confrontant directement à la stratégie antinationale du MEDEF (qui ne cache même pas qu’il souhaite l’euro-dissolution finale de la France), un nouveau CNR œuvrant pour le progrès social, l’indépendance nationale et la coopération internationale, susciterait d’intenses affrontements de classes dont la seule issue progressiste ne pourrait être que le socialisme pour la France. Ainsi, pas d’indépendance nationale sans marche au socialisme, mais inversement, pas de transformation révolutionnaire de la France sans un large rassemblement patriotique, indispensable pour reconstruire notre pays actuellement « à la ramasse » !
Enfin, qui ne voit combien le Mouvement communiste international se doit, pour redevenir une force d’impulsion centrale, de porter fièrement la politique des « quatre sorties » (euro, UE, OTAN, capitalisme). Pour cela, il convient de prendre appui sur l’Europe des luttes (Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Allemagne…), mais aussi sur l’aspiration des peuples à la souveraineté nationale et sur une coopération internationale dégagée des manœuvres impérialistes contre les peuples grec, ukrainien, syrien, malien ?
Le marxisme, expliquait Lénine, « n’est pas un dogme mais un guide pour l’action ». C’est dans cet esprit que la conférence nationale du PRCF veut unir encore plus fort notre organisation, la tourner tout entière vers l’avenir et vers l’action. Ainsi servirons-nous notre peuple en l’aidant à jeter les bases, pendant qu’il en est temps encore, d’une alternative de progrès radicalement antifasciste et euro-critique. Fraternellement soudé dans cette perspective, le PRCF appelle tous les communistes qui veulent agir, construire et proposer à rejoindre son combat.