
Résolution du Comité central du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) – 23 mars 2025
La déclaration martiale du tartuffe Macron le 5 mars 2025 et le vote de l’infâme et suicidaire « Résolution appelant au renforcement du soutien à l’Ukraine le 12 mars 2025, T.A. n° 70 » par une majorité de députés de ladite « Assemblée nationale » constituent un tournant radical et décisif pour l’avenir de la paix mondiale, de l’indépendance nationale, mais aussi pour les travailleurs. En effet, désormais il n’existe plus qu’une seule alternative politique possible à la fuite en avant mortifère porté par la Macronie et ses complices – y compris les fausses « oppositions » d’extrême droite et dites de « gauche » – et par l’Axe UE-OTAN, poussant à la guerre nucléaire généralisée sur le front ukraino-russe : EUROPE ATLANTIQUE OU MONDE PACIFIQUE, IL FAUT CHOISIR !
Pour cela, il est impératif de cesser toute demi-mesure ou toute politique visant à ménager les forces bellicistes en France, en Europe et dans le monde. Car l’ennemi principal des peuples et de la paix mondiale est l’Axe UE-OTAN et, au sein de chaque nation, ses représentants et complices les plus fanatiques comme Emmanuel Macron. Ceux-ci réclament désormais l’argent pour la guerre et non pour les salaires, d’Ursula von der Leyen à Emmanuel Macron, du secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte à la fausse « gauche » établie PS-EELV-Glucksmann. Et avec un objectif bien fixé : préparer la « guerre de haute intensité » contre la Russie. Et pour cela, la Macronie développe la russophobie la plus grossière pour conditionner les esprits… comme en 1914 !
Pour mener le combat pour la paix, il faut avant tout faire confiance aux travailleurs et préparer une grande offensive de classe. Aucune illusion sur Donald Trump ! Certes, celui-ci prône la désescalade sur le front russo-ukrainien, et toutes les forces de la paix conséquente doivent se battre pour que la menace de la guerre nucléaire soit écartée en Europe. Mais cela ne saurait nullement signifier que l’illuminé Trump est un homme de paix : du Groenland à Gaza, de Cuba à Taïwan, du Canada à Pyongyang, du canal de Panama à l’Iran, l’impérialisme états-unien demeure bien le principal danger pour la paix mondiale. Et avec un objectif bien précis : affaiblir le front contre-hégémonique mondiale en dissociant la Russie et la Chine populaire et préparer l’affrontement avec cette dernière.
La mobilisation des travailleurs de France est d’autant plus indispensable que la marche à la guerre portée par Macron vise à accélérerla constitution d’un « Etat fédéral européen ». Et quel meilleur moyen d’y arriver que de constituer une « armée européenne » sous l’autorité de l’imperator Macron qui, prenant prétexte du « désengagement » états-uniens, veut désormais étendre le « parapluie nucléaire national » à l’échelle continentale dans le cadre de l’UE-OTAN. Une trahison de la doctrine gaulliste des années 1960 et de la patrie désormais exposée !
Or les conséquences seront terribles pour les travailleurs. Emmanuel Macron l’a annoncé le 5 mars : « nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables. » Autrement dit, préparez-vous à vous « serrer la ceinture » et à voir disparaître les services publics, raboter les salaires, détruire les retraites… et être réprimés par les « forces de l’ordre ». C’est exactement le même chantage social-impérialiste que celui de 1914 lorsque les travailleurs étaient incités à verser « l’impôt du sang » et à donner leur épargne pour financer la guerre!
Cette dynamique funeste fait, de surcroît, le jeu de l’extrême droite pseudo « patriotique » et vraiment xénophobe. Pour preuve : les députés RN-LR courant Ciotti se sont abstenus sur la « résolution appelant au renforcement du soutien à l’Ukraine », laissant passer le texte favorable à la dynamique belliciste. De quoi renforcer la chasse aux sorcières contre les militants progressistes au moment où l’extrême droite s’affirme jusqu’à Berlin, où les descendants du Troisième Reich ont percé lors des élections législatives.
Dès lors, il est temps d’en finir une bonne fois pour toutes avec les sempiternels et mensongers discours sur « l’Europe sociale », la « démocratie ukrainienne » (régime bandériste corrompu et qui a détruit le code du travail, les partis de gauche et les syndicalistes de combat) ou l’idée d’une « autonomie de défense européenne ». Autant de discours promus par les directions euro-confédérales des syndicats et par les états-majors de la « gauche » établie qui, de surcroît, rallient pour partie d’entre eux « l’union sacrée » promue par Macron.
Stop au PS, à EELV, à Raphaël Glucksmann, à l’APRES de Clémentine Autain, qui approuvent les textes les plus bellicistes ! Stop aux déclarations suicidaires de Lucie Castets ou Sophie Vénétitay (secrétaire générale du SNES-FSU) appelant à sauver les retraites et les services publics… tout en encourageant le réarmement !
Jusqu’à quand donc va durer cette immense mascarade de la part des états-majors syndicaux et de la « gauche » établie qui, de « l’Union de la gauche » de 1981 au NFP de 2024 en passant par la « gauche plurielle » de 1997-2002, ne cessent à chaque fois de relancer les ENNEMIS (et non des traîtres) que sont le PS et EELV par des alliances électoralistes funestes pour les travailleurs ?! Comment oublier que l’un des éléments-clés du programme du NFP est… la « livraison d’armes nécessaires » au régime pronazi de Kiev – tandis qu’aucun mot n’est dit sur l’euro, le FMI, l’OMC, les banques et même l’OTAN !
Il est temps qu’ait lieu une clarification TOTALE ET DEFINITIVE au sein du PCF et de LFI, mais aussi à la tête de la CGT pour que cessent les faux semblants et les illusions dont les travailleurs paient l’addition de plus en plus lourdement. Il n’est plus possible de faire le grand écart permanent dans les prises position. Et s’il est bienvenu que les députés LFI et PCF ont rejeté l’ignoble résolution du mercredi 12 mars 2025, il est indispensable qu’en soient tirées les leçons en matière d’alliances et de ligne politique.
L’heure n’est plus aux atermoiements et aux retournements de vestes dont ont tant souffert les travailleurs depuis des décennies. L’heure n’est plus aux alliances électoralistes ni aux demi-mesures penchant toujours du côté du Capital. L’heure n’est pas plus à l’« Union sacrée » ou à l’ « économie de guerre » réclamées par Macron, ni au « dialogue social » que continuent de promouvoir les directions des euro-confédérations syndicales. L’heure à l’offensive de classe et à la rupture radicale avec l’ordre euro-atlantique.
Aussi, le PRCF tend la main à tous les progressistes, amis de la paix, forces franchement communistes et insoumises, syndicalistes de classe, gilets jaunes, pour :
- Exiger la fin de toute livraison d’armes au régime pronazi de Kiev : pas une arme, ni un centime, ni un soldat français en Ukraine !
- Pousser à la désescalade sur le front russo-ukrainien en refusant tout projet belliciste porté par la fausse « gauche » PS-EELV, véritable soutier de la Macronie ;
- En finir avec les alliances électoralistes qui n’empêchent nullement l’ascension de l’extrême droite lepéno-bardelliste et l’euro-fascisation en France ;
- Construire une alternative de RUPTURE Rouge ET Tricolore, patriotique et populaire, antifasciste et anti-impérialiste, pacifique et écologique, en opposition totale à l’Axe UE-OTAN et à ses représentants les plus fanatiques ;
- Prôner le Frexit progressiste afin d’ouvrir la voie à la construction d’un socialisme-communisme de nouvelle génération ;
- Opter pour un syndicalisme de classe et de masse, aux antipodes du « syndicalisme d’accompagnement » (pour ne pas dire de collaboration) prôné par la Confédération européenne des syndicats (CES) ;
- Reconstruire un vrai Parti communiste sur des bases marxistes-léninistes totalement assumées ;
- Militer pour la paix en encourageant à la reconstruction d’un Mouvement communiste international en capacité de soutenir les luttes des classes partout dans le monde ;
- Et finalement, mener la contre-offensive de classes face à une Macronie aux abois et qu’il convient de pousser à la démission à travers une pression populaire.
Le PRCF s’adressera spécifiquement aux acteurs politiques ouverts à cet état d’esprit, en particulier prêts à accepter l’arrêt de la course au suicide nucléaire sur le front russo-ukrainien de manière régulière et radicale. Selon les positions, il déterminera son positionnement à l’occasion des échéances électorales à venir (dont les municipales de mars 2026 et les éventuelles législatives anticipées de la rentrée 2025) tout en menant à bien la mise à jour de son programme politique (en vue de la VIIe Conférence nationale en 2026) et en poursuivant son combat quotidien pour la paix mondiale, les conquêtes sociales, la démocratie populaire et l’indépendance nationale.
Macron veut 1914 ? OFFRONS-LUI 1917 !