A l’initiative du PRCF, par une déclaration unitaire plusieurs organisations communistes de France, ainsi que du Comité Internationaliste de Solidarité de Classe appellent à la solidarité avec Evo Morales et le peuple bolivien contre le coup d’état fasciste perpétré par l’oligarchie et par l’impérialisme étatsunien
Solidaires d’Evo Morales et du peuple bolivien contre le coup d’état fasciste perpétré par l’oligarchie et par l’impérialisme étatsunien
Fomenté par le super-faucon Trump, relayé sur place par l’oligarchie bolivienne qui a toujours haï Morales et son expérience patriotique et anticolonialiste, appuyé par tout ce que l’Amérique latine compte de nostalgiques de Pinochet (le fasciste brésilien Bolsonaro en tête !), un coup d’Etat fasciste est en cours de réalisation à La Paz. Les conquêtes sociales, patriotiques, culturelles et démocratiques liées aux luttes populaires et au processus bolivarien, la dignité retrouvée des Indiens si longtemps méprisés, mais aussi la liberté et la vie des militants progressistes, communistes et syndicalistes boliviens, sont en grave danger.
En déstabilisant la Bolivie, les forces putschistes cherchent aussi à resserrer l’étau sur le Venezuela bolivarien, sur le Nicaragua sandiniste, sur Cuba socialiste – victime d’un blocus renforcé – et sur l’ensemble des gauches latino-américaines qui repartent à l’offensive du Chili à l’Equateur en passant par l’Argentine et au Brésil, où Bolsonaro a dû se résoudre à libérer l’ex-président Lula. Il s’agit aussi, en brisant l’Alliance bolivarienne des Amériques (ALBA) et sa réaffirmation des idéaux de souveraineté nationale, de coopération internationale et de socialisme, de priver les militants progressistes du monde entier d’un point d’appui important pour combattre la mondialisation capitaliste et pour garder vivante l’espérance d’une alternative révolutionnaire tournée vers le socialisme et le pouvoir populaire.
A l’heure du plus grand danger pour nos camarades boliviens, alors que les dirigeants de l’UE, Macron en tête, multiplient les ingérences grossières à l’encontre des pays de l’ALBA tout en soutenant les forces et régimes fascisants téléguidés par Washington, nous appelons ensemble à la solidarité politique et militante la plus active envers nos camarades boliviens. Face aux médias-mensonges, montrons qu’à Cuba, le socialisme a permis à des millions de déshérités d’accéder aux soins médicaux, à l’éducation, à la culture, à l’université, à la dignité personnelle et nationale. Montrons qu’à Cuba, au Venezuela, en Bolivie, malgré le sabotage de la grande bourgeoisie, malgré les « sanctions » et le blocus inhumain imposés par Washington et par ses vassaux de l’OEA, le processus bolivarien a permis à des millions de travailleurs, de pauvres, d’Indiens discriminés, de femmes pauvres, d’enfants misérables, de relever la tête tout en donnant de l’espoir au monde entier.
Par ailleurs, en tant que communistes solidaires de nos camarades latino-américains, nous réaffirmons sur la base de l’expérience historique ancienne et récente que le passage au socialisme est impossible sans la socialisation des grands moyens de production et d’échange, sans un pouvoir populaire centré sur la classe ouvrière et le monde du travail ; sans dictature du prolétariat, sans un parti communiste permettant à la classe laborieuse de diriger la lutte de tout le peuple « jusqu’à la victoire finale », impossible de briser la contre-révolution et de faire vivre la démocratie populaire la plus large !
Solidarité totale aux travailleurs, aux progressistes, aux communistes, aux syndicalistes de Bolivie, du Venezuela, de Cuba socialiste, du Nicaragua, de l’Equateur, de l’Argentine et du Chili qui résistent avec honneur à l’impérialisme et au fascisme ! Et, comme aimaient à le dire Fidel, le Che et Chavez, PATRIA O MUERTE, SOCIALISMO O MORIR, VENCEREMOS !
17 novembre 2019 – Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), Jeunes pour la Renaissance Communiste en France (JRCF), Comité Internationaliste de Solidarité de Classe (CISC), Rassemblement des Cercles Communistes (RCC), PCRF, Pôlex Rouges vifs
* Ce matin Thierry Meyssan remonte loin dans l’Histoire de l’Amérique Latine sur des ramifications inattendues de réseaux installés par la CIA dans les années 50 à 70 ont de beaux restes. Quarante ans après, ils sont toujours vivants dans de nombreux pays d’Amérique latine et peuvent agir par eux-mêmes avec peu de soutiens extérieurs…
Des Oustachis ayant fui en Amérique Latine en 1945 et devenus boliviens ont conservé des liens avec leurs frères d’armes en Croatie, notamment lors de la guerre de 1991-95 où ils soutinrent le parti chrétien-démocrate (HDZ) de Franjo Tuđman. En Bolivie, ils ont créé l’« Union des jeunes de Santa Cruz », une milice connue pour ses ratonnades et ses meurtres d’indiens Aymaras. Sous le commandement de Branko Marinković, certains de ses membres, vétérans des guerres de Yougoslavie, avaient déjà tenté d’assassiner Evo Morales, en 2009. Un de ses anciens chefs, l’avocat et homme d’affaires Luis Fernando Camacho est aujourd’hui président du Comité Civique Pro Santa Cruz. C’est lui qui dirige ouvertement les nervis qui ont chassé l’Aymara Evo Morales du pays….
Identiquement, il semble que le nouveau commandant en chef de l’armée de Terre, Iván Patricio Inchausti Rioja, soit d’origine croate oustachie. C’est lui qui mène la répression contre les Indiens avec carte blanche pour tuer de la présidente Jeanine Áñez…. https://www.voltairenet.org/article208390.html