Le 28 juillet 1794, une alliance de corrompus, de grands bourgeois craignant pour leurs biens et de Jacobins fourvoyés renversait Robespierre et le Comité de salut public pour mettre en place le régime thermidorien qui, de Directoire en Consulat et de Consulat en Premier Empire, allait détruire la première République.
Aujourd’hui encore, Robespierre est exécré par tout ce que notre pays compte de réactionnaires et de faux républicains alors qu’il fut, avec Saint-Just et Marat, le vrai fondateur de la République, le grand vainqueur de la Coalition monarchique pan-européenne et de la Chouannerie royaliste, le précurseur de la République sociale, un partisans résolu de l’abolition de l’esclavage et de la domination coloniale.
A l’époque, une partie de la bourgeoisie (la « Montagne ») était encore porteuse de valeurs telles que la souveraineté nationale, l’émancipation des petites gens, l’égalité entre les peuples, les Lumières, l’instruction universelle.
Aujourd’hui la grande bourgeoisie ne renie plus seulement Robespierre et les Jacobins, mot qui lui fait presque aussi peur que le mot « bolchevik » : elle renie la France elle-même pour cette contre-révolution française qu’est en réalité la « construction » européenne et atlantique. Hollande ne va-t-il pas jusqu’à soutenir une junte qui comporte des nazis pour écraser les communistes ukrainiens et étendre vers l’Est l’emprise agressive de l’OTAN ?
Laissons au Parti Maastrichtien Unique Marie-Antoinette et la belle Europe du cléricalisme, de la Bourse et des têtes couronnées : comme le dit Jean Ferrat, « elle répond toujours du nom de Robespierre, ma France »…
G. Gastaud