Déclaration de Georges GASTAUD et Fadi KASSEM, secrétaires nationaux du Pôle de Renaissance Communiste en France, à la suite de l’allocution Macron du 12 juillet 2021
Depuis plus de 10 jours, les manifestations se multiplient et gagnent en importance dans le pays contre le discriminant passe sanitaire, qui révèle plus que jamais la volonté de la Macronie de fracturer le pays. En effet, le projet de licencie-ment des travailleurs hostiles à la vaccination – finalement rejeté par le Sénat de droite ! – et le refus d’assumer l’écrasante responsabilité face au coronavirus à travers une politique sanitaire cohérente et planifiée en jetant en pâture les personnes non vaccinées (à commencer par les personnels soignants hier héros, aujourd’hui parias), ne sont que les symptômes d’un pouvoir qui s’attaque à tout ce qui fait France commune et qui cherche aussi à occulter le fait que des millions de personnes désireuses d’être vaccinées, notamment parmi les travailleurs de la première ligne (enseignants par exemple) ne le sont toujours pas aujourd’hui. En ce sens, la détermination de Macron et ses la-quais à dynamiter les services publics, les retraites par répartition, la Sécurité sociale, l’ensemble des prestations sociales pour les plus précaires, etc., les statuts publics et le Code du travail, traduit la guerre de classe et la destruction méthodique des conquêtes sociales et démocratiques arrachées de haute lutte.
Ce faisant, Macron ne fait que pour-suivre les politiques euro-austéritaires menées par ses prédécesseurs qui ont, eux aussi, mené la guerre de classe en France contre les travailleurs et les citoyens, partageant ainsi la responsabilité de la dislocation croissante de la France, qu’ils soient LR, Modem, PS, EELV, etc. La reconstruction du pays ne s’opérera toutefois pas avec les forces réactionnaires et fascisantes qui tentent de noyauter les manifestations, débouchant sur des attaques inadmissibles contre des travailleurs ou des centres de vaccination comme à Saint-Paul-lès-Dax (Landes) où des croix gammées ont été dessinées, ou par des exactions à l’encontre de militants syndicaux comme cela s’est produit à Pau. Des forces qui, menées par Philippot, Du-pont-Aignan et consorts, ne se battent jamais contre l’euro-démantèlement de l’hôpital public, de l’Éducation nationale, d’EDF-GDF, de la SNCF, du Code du travail, etc. et qui ignorent sciemment le volet antisocial des déclarations Macron (saccage des indemnités chômage, retraite à 64 ans, re-mise en cause des 35 heures) ; des forces qui ouvrent un boulevard à Le Pen, l’autre face de la pièce capitaliste, européiste et atlantiste incarnée par Macron, et qui essaient de dévoyer la défense des libertés pour déployer une campagne obscurantiste tendant à minimiser l’épidémie ou à con-damner le principe même de la vaccination.
Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure de reconstruire la République une et indivisible (que les euro-« gauches » ont également démantelée au nom de la prétendue « construction européenne ») et la souveraineté nationale et populaire. Cela passe par le combat contre tous les responsables de la fracturation et de la fascisation du pays auxquelles ont contribué les euro-gouvernements successifs depuis des décennies, déroulant le tapis brun aux forces obscurantistes et fascisantes qui cherchent à tirer profit de la « tempête sociale et politique » tant crainte par la Macronie. Une tempête à laquelle continueront de contribuer les militants franchement communistes du PRCF, bien décidés à porter le Frexit progressiste et leur programme « Pour de nouveaux Jours heureux », afin de rassembler le monde du travail dans l’indispensable combat de classe face au camp du Capital et ses idiots utiles de l’extrême droite.