En imposant, par un ultime recours banalisé au 49/3, la contre-« réforme » des retraites « recommandée » par le MEDEF, l’Union européenne et le FMI, la Macronie a provoqué la « grande explication » de classes annoncée depuis mai 2022 par le PRCF. La « démocratie » bourgeoise, de plus en plus oligarchique et euro-dépendante, n’est plus qu’une façade lézardée dissimulant mal la dictature du grand Capital et de la mortifère UE arrimée à l’OTAN.
Depuis juin 2022, le PRCF explique que le pays est devenu ingouvernable. Des millions de travailleurs et de jeunes attachés à la justice sociale et à la démocratie véritable, se réfèrent de plus en plus à 1789 et au mot de « Révolution », démontrant que « ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant » et que « ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant » (Lénine). Considérée comme « le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 « quand le gouvernement viole les droits du peuple », l’insurrection hante désormais les esprits de l’oligarchie euro-atlantique et même de certains milieux policiers.
Dans ce combat, face à la répression fascisante et aux réquisitions de Darmanin, la classe ouvrière des raffineries, de l’énergie, des ordures ménagères, des ports, du rail, est l’avant-garde combative et lucide des blocages et des occupations de site. Parallèlement se développent en France un syndicalisme de classe conquérant et un mouvement dynamique pour la renaissance d’un vrai Parti communiste de combat.
Ces combats, les militants franchement communistes du PRCF et des JRCF les portent de la manière la plus déterminée et responsable qui soit sous l’autorité des AG démocratiques de lutte faisant jonction à l’inter-pro, dialoguant avec les gilets jaunes épris d’unité et tendant la main à la jeunesse en lutte. Tout en refusant les exactions commises à l’encontre des bâtiments publics, rappelons que le « factieux » responsable des tensions est l’apprenti-dictateur de l’Élysée, qui a délibérément choisi de défier le peuple de France.
C’est pourquoi l’heure n’est pas au « dialogue social » ou à un « référendum » légaliste comme le défend Fabien Roussel, mais à une Alternative rouge et tricolore, patriotique et populaire. Le plus tôt possible, il faudra retirer la France de l’euro, ce dispositif austéritaire continental, de l’UE, cette prison des peuples pilotée par Washington et Berlin, et de l’OTAN, cette organisation dangereuse pour la paix mondiale qui pousse à la « guerre de haute intensité » nucléaire contre la Russie et la Chine, deux puissances nucléaires majeures.
L’heure vient d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour un socialisme-communisme de nouvelle génération. Stop à la « gauche » établie qui appuie les livraisons d’armes au régime pronazi de Kiev et prétend apporter un changement dans le cadre de l’UE-OTAN fauteuse de guerre sociale et d’agression extérieure avec le slogan mensonger de « l’Europe sociale » ! Il faut que s’unissent tous ceux qui, travailleurs en lutte, communistes véritables, syndicalistes de classe, patriotes républicains et antifascistes, citoyens épris de souveraineté populaire et de coopération internationale, aspirent à une contre-offensive révolutionnaire en France. C’est indispensable pour arrêter Le Pen et de son programme xénophobe, antisyndical et aussi pro-MEDEF, pro-UE et pro-FMI que celui de Macron.
Mais sans attendre, et sans que quiconque ait à renier ses spécificités, le PRCF appelle à l’union dans l’action « en bas » toutes celles et ceux qui, dès maintenant, considèrent comme 100 % illégitimes cette contre-« réforme » et la fausse « République » pourrie. C’est pourquoi le PRCF propose…
15 mesures immédiates pour virer Macron-MEDEF, s’affranchir de l’UE-OTAN, stopper le RN et engager le vrai changement :
Retraite à 60 ans avec 37,5 annuités et sans décote, déconstruction des dispositifs réactionnaires des euro-gouvernements successifs depuis Balladur en 1993 ;
Augmentation et ré-indexation des petits et moyens salaires en faisant porter le poids principal sur les grands actionnaires du CAC 40 ;
Blocage immédiat des mouvements de capitaux pour empêcher les « fuites » qu’ont toujours dû affronter les gouvernements de gauche (1925, 1936, 1983…) ;
Réforme fiscale favorable aux couches populaires et moyennes en taxant les super-nantis expatriant leurs capitaux pour fuir l’impôt ;
Abrogation des contre-« réformes » maastrichtiennes frappant les services publics (Éducation, hôpital, SNCF, EDF-GDF, Poste…) et la Sécurité sociale ;
Suspension sine die des plans de licenciements et interdiction des délocalisations industrielles ;
(Re-)nationalisation des secteurs-clés de notre économie : banques, assurances, rails, ports, raffineries, aéroports, autoroutes, poste, énergies, télécommunications, grande distribution, etc. ;
Taxation du fret routier international transitant par l’Hexagone pour défendre le climat, reconstruire une grande SNCF et revitaliser le « produire en France » sous l’égide d’un grand secteur industriel public ;
Réaffirmation du primat absolu des lois nationales sur les directives européennes et refus de payer les amendes européennes pour « désobéissance » ;
Mise en débat d’une nouvelle constitution démocratique inspirée des grands principes de 1793, écrite par les citoyens et affranchie de la tutelle de l’UE ;
Pour arrêter la guerre mondiale, de l’Ukraine à Taiwan : arrêt des livraisons d’armes, sortie de l’OTAN et initiatives françaises fortes pour le reprise du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest ;
Combat contre l’extrême-droite et suppression des lois liberticides adoptées depuis Sarkozy en 2003 ;
Régularisation des travailleurs sans papiers afin d’unir et de redynamiser le mouvement ouvrier ;
Liquidation des inégalités hommes / femmes (salaires, pensions…) et législation durcie pour lutter contre les violences envers les femmes ;
Protection accrue de la langue française contre le « tout-anglais » du Grand Marché transatlantique.