Retour sur le comité central du PRCF de juin 2018 en vidéo avec Georges Gastaud
par Georges Gastaud, secrétaire national
Organe collectif de direction du PRCF élu tous les trois ans par la conférence nationale, le Comité Central s’est réuni le 10 juin en présence de près de 70 camarades, membres du CC ou invités.
Le 9 juin s’étaient tenues, sur le thème de la bataille idéologique et culturelle, les commissions nationales philosophie, économie et histoire de la revue théorique Étincelles. Une analyse écrite de la commission éducation avait également été transmise.
Un hommage a d’abord été rendu à notre très fraternel camarade Georges Cabaret, membre du comité de parrainage du Pôle, homme de bien, et grand militant anticolonialiste, récemment décédé.
Dirigeante du comité Ernst Thälmann, qui défend courageusement la mémoire communiste et antifasciste allemande harcelée par la réaction, la camarade Eva Ruppert a exposé son analyse de la situation politique en Allemagne.
Sous les présidences successives des camarades Benoît et Fadi, en présence du président national du PRCF, l’ancien officier FTP-MOI Léon Landini, le rapport du secrétariat national a donné lieu à un large échange qui a à la fois manifesté la fraternelle unité de pensée des militants du PRCF et leur grand engagement dans les luttes, spécialement celui des jeunes militants des JRCF. Les points principaux étudiés par le rapport furent les suivants :
- Sur le plan international, il faut combattre avec acharnement l’impérialisme étasunien dont le chef de file, D. Trump, est un super-faucon, et dont le mépris pour l’ONU et même pour sa propre signature donnée le matin et retirée le soir, est une épée de Damoclès permanente pour la paix mondiale. Toutefois, le PRCF appelle les défenseurs de la paix à ne pas mordre à l’hameçon de l’ « Europe de la défense ». L’augmentation prévue de 80% du budget allemand de la défense, la multiplication par dix-huit (!) du budget de l’armée européenne, sont d’exécrables nouvelles pour la paix : d’une part, l’UE est un cartel impérialiste dominé par des États impérialistes (sa guerre de classe contre l’ensemble des acquis sociaux montre sa vraie nature sociale) ; d’autre part l’UE est « partenaire stratégique de l’OTAN » arrimé aux guerres commerciales et aux guerres tout court décidées par l’Oncle Sam. Plus que jamais il faut lutter pour que notre pays sorte de l’OTAN: ne pas en sortir, tôt ou tard, ce serait « y rester », car ce que préparent en commun, malgré les divergences, les compères de l’impérialisme euro-atlantique, c’est une guerre contre le peuple russe et contre le peuple iranien qui dévasterait l’Europe et allumerait la troisième guerre mondiale. Pas un sou, pas un homme pour la « défense européenne » chère à Macron ! L’argent pour les salaires, la protection sociale et les services publics, pas pour les marchands de missiles !
- En Europe, il faut résolument combattre le projet macronien qui tend à substituer à la souveraineté nationale, inscrite dans la constitution, une « souveraineté européenne » que le peuple français a refusé le 29 mai 2005 en repoussant la constitution d’un État européen. L’ensemble des contre-réformes actuelles (SNCF, EDF, privatisations de l’ONF, de la FDJ, des aéroports, peut-être d’Air France, dislocation du bac et des diplômes nationaux, etc.) est d’ailleurs orchestré à l’échelle européenne par l’UE, avec la totale collaboration de Macron-MEDEF. De même, la mise en place d’un « gouvernement de la zone euro » que réclame Macron aggraverait la mise sous tutelle de la France et de son budget par l’UE, dominée par l’impérialisme allemand résurgent. Loin de lutter pour ces vésanies que sont le « socle social européen », le « service public européen », etc., dont la fonction idéologique est de faire accepter le principe d’un État impérial européen (États-Unis d’Europe, Europe fédérale, etc.) dominé par Berlin, une France franchement insoumise au grand capital appellerait à sortir par la gauche de la prison des peuples qu’est le dispositif impérialiste UE-OTAN-euro. Dans cet esprit indépendantiste et internationaliste à la fois, car tourné vers l’Europe des luttes et vers les coopérations mutuellement profitables avec tous les continents, le PRCF appelle à faire signer largement, notamment par les militants des secteurs en lutte , l’Appel unitaire du 29 mai qui invite à populariser de façon systématique l’objectif du Frexit progressiste dans la perspective du socialisme pour la France.