Motion proposée par les participants français au rassemblement du 2 février 2013 à l’occasion du 70ième anniversaire de cette victoire décisive sur le nazisme.
Monsieur le Maire de Paris,
Aujourd’hui 2 février 2013, nous venons ensemble d’honorer, en présence de plusieurs Ambassadeurs (Russie – Biélorussie – Cuba – Turkménie) l’héroïque combat libérateur de l’Armée Rouge qui, à Stalingrad, infligea à l’armée allemande la défaite décisive.
A l’issue de cette bataille, où l’armée soviétique consentit à un véritable sacrifice héroïque de masse, l’armée allemande fut contrainte de passer de l’offensive à la défensive, puis à la retraite.
A l’époque n’existait pas le « second front » qui ne fut ouvert par les Etats-Unis qu’en 1944 sur notre sol.
Comme l’a résumé Monsieur Léon Landini, Président de l’Amicale des FTP-MOI, officier de la Légion d’Honneur et Grand Mutilé de Guerre pour sa participation aux combats urbains du bataillon « Carmagnole-Liberté » :
« Avant Stalingrad, nous étions convaincus de la possibilité de vaincre ; après Stalingrad nous en étions certains ».
Sans Stalingrad, tout le Vieux Continent était livré au fascisme, du Portugal de Salazar à la Manchourie occupée par le Japon impérial.
Le général de Gaulle lui-même a loyalement célébré l’apport central, voire principal de l’URSS à la défaite du Reich lors de sa visite d’Etat à Moscou en 1966.
Les signataires de cette motion, dans leur diversité politique et idéologique et indépendamment de leur jugement sur l’histoire de l’Union Soviétique, constatent qu’il n’y a, à Paris, aucun monument digne de cette éclatante victoire qui égale dans l’histoire mondiale celles de Marathon et de Valmy.
Aujourd’hui même, nous, participants français à ce rassemblement, nous ressentons comme une humiliation le fait de nous réunir devant une stèle minuscule, quasi invisible de la rue comme des trottoirs environnants.
Cela n’est pas digne de Paris à l’heure où nous célébrons aussi le 70ième anniversaire du Conseil National de la Résistance.
C’est pourquoi nous sommes sûrs que les conseillers municipaux de Paris et leur Maire s’honoreront en faisant rapidement droit à notre demande qu’un véritable monument célébrant cette victoire historique soit érigé à Paris place de la bataille de Stalingrad, si possible avant le 71ième anniversaire de cet évènement de dimension mondiale.
- MM. Georges Hage, ancien doyen de l’Assemblée nationale
- Jean-Jacques Candelier, député du nord
- Léon Landini, président de Carmagnole-Liberté
- Pierre Pranchère, ancien député, ancien FTPF
- Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF, fils de Fusillé de la Résistance
- Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, fils de Résistant
- Caroline Andréani, membre du CN du PCF, animatrice de la Gauche Communiste
- Jean-Jacques Karman, conseiller général de Seine-St-Denis
- Gilles Questiaux animateur de Réveil communiste
- Pasquale Noizet, responsable parisienne du PCF et membre du CN du PCf,
- Marie-Christine Burricand, membre du CN du PCF,
- Michel Decourcelles, coordinateur de la de la Coordination communiste/RCC,
- Roland Diagne, cercle Henri Barbusse/RCC,
- Jacques Nikonoff, porte-parole du M’Pep,
- Jean-Luc Pujo, dirigeant des Clubs Penser la France,
- Gilles Bachelier, animateur du collectif des Gaullistes de gauche
- Annie Lacroix-Riz, professeur émérite des universités ;
- Vincent Flament, secrétaire du Comité internationaliste pour la solidarité de classe ;
- Gautier Weinemann, collaborateur de député.
Nous vous prions, M. le Maire, d’agréer nos salutations respectueuses.