L’heure est venue d’une contre-offensive de classe et de masse des travailleurs, de la jeunesse et du camp progressiste !
Provoqué par la volonté de Valls-MEDEF, de la droite thatchérienne et de l’UE de briser le droit du travail et les statuts, l’affrontement de classes s’étend et s’aiguise dans notre pays. Malgré l’énorme battage médiatique destiné à discréditer le mouvement et à intimider les travailleurs, des secteurs du monde du travail, classe ouvrière en tête, entrent dans l’action les uns après les autres. Nombre de travailleurs qui hésitent et « font grève par délégation » peuvent basculer dans l’action et dans ce cas, le mouvement sera irrésistible.
Honneur et soutien total aux syndicalistes de classe et de lutte, notamment aux ouvriers CGT, qui forment l’avant-garde d’un mouvement massif qu’a précédé la lutte résolue contre la répression à Air-France et chez Goodyear ! Appel aux communistes, notamment à ceux du PRCF et des JRCF, à être présents et actifs dans ce mouvement en apportant la solidarité, les explications et les perspectives politiques nécessaires. Adressons-nous aussi à la population désinformée par les média-menteurs.
Honte à Valls-MEDEF, triste émule de Jules Moch et parjure au socialisme de Jaurès, matraqueur des travailleurs, violateur de ce qui subsiste de la démocratie parlementaire, ainsi qu’à Hollande dont le « pacte présidentiel » ne disait rien de la casse du Code du travail hérité du 1936 et du CNR. Oui, les travailleurs ont raison de clamer dans les manifs et sur les piquets de lutte ce mot d’ordre lancé à Lille en 2003 par des syndicalistes du PRCF en réponse aux rodomontades de Raffarin (qui prétendait alors que « la rue ne fera pas la loi ») : « C’est pas au patronat de faire la loi / La vraie démocratie, elle est i-ci ! ».
A Marseille, en matraquant les travailleurs de Fos, Valls crée les conditions d’un soulèvement populaire. Les travailleurs se souviennent que la première Constitution de la République française proposée par Robespierre, proclamait : « quand le gouvernement piétine les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
En l’occurrence, les « rebelles » contre la volonté populaire ne sont pas les travailleurs en lutte mais les gouvernants maastrichtiens successifs qui, de Sarko à Hollande, bafouent le peuple souverain en violant le Non à l’euro-constitution supranationale, en imposant sans mandat électoral la fin de la retraite à 60 ans, en dynamitant le droit du travail sans autre mandat que celui du MEDEF et de l’UE, en profitant de la complicité des « syndicats » minoritaires comme la CFDT (C’est Fini le Droit du Travail ?) pour contourner le rejet d’El Khomri par 70% des Français et par 90% des salariés, en imposant une loi qui briserait les conventions collectives de branche en préparant la fin du statut des cheminots, des agents d’EDF/ERDF, des agents RATP, des fonctionnaires, bref, en précarisant toute la jeunesse au seul profit des actionnaires planquant leurs milliards dans les paradis fiscaux : plus que jamais, « c’est pas au Panama de faire la loi, la vraie démocratie, elle est ici ! ».
A condition de pas déléguer notre devoir de lutte aux courageux syndicalistes CGT, FO, FSU, SUD, nous pouvons faire reculer Valls-MEDEF, la droite et leur Europe de malheur. Outre les raffineurs, les salariés du transport – qui constituent un secteur stratégique du combat de classe dans notre pays désindustrialisé par le MEDEF – peuvent bloquer le profit capitaliste. Alors, oui, on leur dit : M.A.R.R.E. ! (Mer, Air, Rail, Route, ENSEMBLE !). Déjà la grève est annoncée à la RATP, marins, dockers, travailleurs de l’aéroportuaire se joignent au mouvement. Cheminots, Routiers, Dockers, « aviateurs », coordonnons-nous !
Quant aux agents d’EDF-ERDF/GRDF, dont les entreprises sont menacées d’euro-privatisation totale, ils ont l’occasion de rejoindre la lutte avant qu’ils ne soit trop tard pour eux. Idem pour les enseignants et les autres agents de la fonction publique strangulée par les contre-réformes (collège, lycée, Université, Recherche, hôpital, Equipement, Météo…) et par les consignes austéritaires de l’UE (-2% de fonctionnaires l’an prochain !).
S’agissant de jeunes, qui ont initialement porté le mouvement avec courage (blocages de lycées et de facs), c’est aussi le moment pour eux de rebondir. Valls-MEDEF matraque vos parents et déstabilise votre avenir ! Souvenez-vous qu’en 2006 (contre le CPE), l’alliance des jeunes et du monde du travail a forcé Chirac à retirer une loi scélérate déjà votée !
Enfin, ce mouvement doit aussi tendre la main aux catégories précarisées par l’euro-mondialisation capitaliste : paysans travailleurs aux portes de la ruine, artisans marginalisés par l’ubérisation néolibérale, médecins sommés par l’UE et par M. Touraine de rationner les soins, chercheurs stoppés net par les euro-restrictions budgétaires, etc. C’est quand ils dirigent contre le grand capital la résistance de tout le peuple travailleur, c’est quand ils unissent la nation laborieuse contre les monopoles capitalistes que la classe ouvrière et le monde du travail servent le mieux leurs intérêts propres. C’est le sens rassembleur que le PRCF attache à la présence dans les manifs et sur les piquets de grève des deux drapeaux de notre histoire révolutionnaire, le drapeau tricolore des Sans Culottes et le drapeau rouge des Communards !
Par-delà la loi El Khomri, il faut dénoncer l’offensive généralisée de BusinessEurope (le syndicat patronal européen) et de l’U.E. supranationale contre les travailleurs. C’est l’ex-ministre français Moscovici qui, à peine nommé Commissaire européen, a sommé – en anglais !!! – ses ex-collègues du gouvernement français de déréguler le marché du travail. C’est sur la base d’euro-diktats du même ordre que le Valls italien, Matteo Renzi, a édicté le honteux « Job Act » qui massacre à la fois les droits ouvriers italiens… et la langue de Dante ! C’est contre une directive de l’UE travestie en « Loi Peters » que les travailleurs belges entament une grève générale ! Honte aux politiciens faussement progressistes qui continuent de promettre l’« euro au service des peuples » et l’introuvable « Europe sociale », comme si cette UE de plus en plus fascisante n’était pas tournée de A à Z contre les travailleurs et contre le droit des nations à disposer d’elles-mêmes ! Honte aux états-majors qui, pour protéger la vache sacrée de l’UE, organisent l’omertà sur l’orchestration européenne de l’offensive antisociale. Honte à la « Confédération Européenne des Syndicats », grassement subventionnée par l’U.E., qui refuse de coordonner les travailleurs français, italiens, belges, grecs, etc. en lutte. Tirons aussi nos syndicats de lutte des griffes de la CES, cette courroie de transmission du grand patronat européen ! Acceptons la main tendue de la Fédération Syndicale Mondiale qui soutient notre mouvement et celle du Front Syndical de Classe qui appelle les syndicalistes combatifs à se coordonner « en bas » pour peser !
Pour sa part, le PRCF appelle les communistes, à promouvoir ensemble l’idée d’une sortie de la France, par la porte à gauche, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du malfaisant système capitaliste, uniquement porteur désormais de régression, de guerres impérialistes et de répression anti-ouvrière. Que de toutes les actions locales monte l’idée d’une grève générale reconductible, d’AG inter-pro organisant le mouvement, avec le plus tôt possible – faut-il vraiment attendre le 14 juin au regard de l’accélération des évènements ? – une énorme manifestation de combat à Paris, de forts services d’ordre syndicaux protégeant les manifs des casseurs professionnels et de l’Etat policier.
Rédigeons « en bas » nos cahiers de revendication et exigeons, non seulement le retrait de l’euro-diktat « El Khomri », mais de toutes les contre-réformes maastrichtiennes (retraites, sécu, services publics…) ! Non au blocage des salaires et des pensions au nom du « sauvetage de l’euro » ! Interdiction des délocalisations ! Nationalisations et planifications démocratiques permettant la reconstruction du « produire en France » dans le cadre d’une rupture avec le capitalisme ! Assez subie « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » gravée dans les traités européens, l’avenir est à la solidarité internationale des travailleurs et à la coopération entre les peuples souverains !
Communistes, par l’action et l’expression communes « en bas », dégageons-nous de la tutelle paralysante de ceux qui, à la tête du PC-PGE, bavardent sur la « réorientation progressiste de l’UE » et sur des « primaires à gauche » totalement hors de propos. Ensemble, menons la bataille de fond, non seulement pour balayer Valls-MEDEF, mais pour que la France sorte de l’UE-OTAN dans la perspective révolutionnaire du véritable socialisme pour notre pays.