A Notre Dame des Landes, la mobilisation populaire a gagné.
L’abandon de la construction par un couteux partenariat public privé de l’aéroport de notre dame des landes est un succès à mettre à l’actif de la mobilisation très large, diverse et de longue haleine contre ce projet absurde et destructeur
Alors que le premier ministre vient d’annoncer l’abandon de l’absurde projet aéroportuaire de NDL, des milliers de gendarmes et de CRS convergent vers la ZAD de NDDL avec l’objectif proclamé de l’évacuer par la force. Macron veut prouver à ses clones-concurrents de la droite dure du type Retailleau, ainsi qu’à l’extrême droite et aux grands bétonneurs capitalistes, que l’Etat policier en marche sait écraser la contestation populaire… quand bien même il est obligé de lui céder piteusement sur le fond !
De la sorte, le chef de l’Etat envoie un nouveau message à la classe dominante : les « fainéants », « extrêmes », « gens de rien », « cyniques et autres « jaloux », en clair, la gauche populaire et contestataire, devront se terrer… ou se contenter désormais des « journées saute-mouton » chères aux états-majors syndicaux qui viennent de « planter » la mobilisation contre les ordonnances antisociales. Bref, le but fascisant de Macron est de montrer à sa classe, la grande bourgeoisie, qu’il balaie sans états d’âme toute opposition tant soit peu ferme, y compris en prenant le risque de blessures graves, voire pis, chez les personnes évacuées (souvenons-nous de la manière dont a été abattu le jeune Rémi Fraisse !).
Ne laissons pas l’Etat du Capital tailler en pièces les jeunes militants qui viennent de prouver à notre peuple que des gens décidés peuvent l’emporter sur l’Etat des monopoles capitalistes à la Vinci. Quelque opinion qu’on professe sur les méthodes ou sur les opinions de tel ou tel groupe occupant NDL, leur écrasement en notre nom par la « police républicaine » serait un nouveau signal de fascisation adressé à l’ensemble des militants progressistes de ce pays. ET cela dans une UE qui cautionne l’extrême droite et criminalise tous ceux qui contestent la dictature du tout-profit, des écolos nantais aux Partis communistes interdits en Europe de l’Est (Pologne, Pays baltes, Ukraine, etc.) en passant par les centaines d’ouvriers cégétistes réprimés en raison de leur action syndicale (Ford, SNCF, Toyota…).
Quant au sacro-saint respect de « l’état de droit » dont se repaissent Macron et la presse macro-alignée, que le chef de l’Etat commence par le respecter enfin lui-même, qu’il s’agisse du Non français à la constitution européenne, donc au drapeau européen officialisé par Macron, de l’Article II de la Constitution (« le français est la langue de la République », principe bafoué par un président qui organise à Paris son « One planet’s Summit »), de la séparation de l’Etat et des Eglises (« la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte », loi de 1905 à caractère constitutionnel, bafouée quand Macron reçoit les hiérarques religieux et attaque devant eux la prétendue « laïcité radicalisée »), etc..
Il est par ailleurs hors de question que la multinationale Vinci qui comptait réaliser avec ce grand projet privatisé aussi scandaleux qu’inutile d’énormes profits ne fasse encore plus les poches de français en recevant une quelconque forme d’indemnisation. Il est choquant d’entendre les vitupérations guerrières du gouvernement contre les agriculteurs qui ont permis de maintenir la vocation agricole et naturelle de ce secteur en occupant la ZAD défendant ainsi l’intérêt général alors que le silence du gouvernement est total sur une question qui pourrait couter des centaines de millions d’euros aux français.
Communiqué du PRCF – 17-01-2018