Secoué de pied en cap par la crise pré-insurrectionnelle des Gilets jaunes, le proconsul élyséen de l’oligarchie et de l’Europe allemande s’apprête à nouveau à nous gaver de paroles hypocrites, de « je vous ai entendus ! » et de cadeaux empoisonnés consistant à prendre beaucoup aux couches dites moyennes pour gaver sa caste capitaliste de cadeaux fiscaux tout en continuant de réprimer et d’humilier les « premiers de corvée » : les travailleurs.
Sans doute ce maître de la novlangue annoncera-t-il en outre, à l’occasion de ses « bons vœux » en forme d’offensive antisociale, la casse finale des retraites par répartition, des indemnités chômage et du statut de la fonction publique : n’a-t-il pas été recruté pour cela par les « chasseurs de têtes » et par les médias de l’oligarchie euro-atlantique ?
Oubliera-t-il pour l’occasion de nous bassiner avec l’ « armée européenne », la « souveraineté européenne », le « gouvernement de l’euro », le « pacte girondin », l’ « assouplissement » de la loi de séparation de l’Etat et des Eglises, la substitution galopante du tout-anglais au français, et tous autres dispositifs anticonstitutionnels destinés à araser ce qui reste de la République française souveraine, sociale, une, laïque et indivisible héritée de la Révolution française, du Front populaire et du CNR ?
Car la caste oligarchique « française » ayant de plus en plus peur de ce peuple demeuré inexplicablement frondeur cherche et cherchera de plus en plus, non seulement à fasciser l’Etat, mais à se placer sous la protection politique et militaire des deux impérialismes rivaux mais complices, l’impérialisme étatsunien et l’impérialisme allemand. « J’effectue les réformes que l’Allemagne demande à juste titre depuis des années », a osé déclarer crûment le président « français » lors du Sommet européen des chefs d’Etat de septembre dernier…
Eh bien nous, militants franchement communistes, qui aimons vraiment le peuple de France et qui voulons, à l’instar du CNR en 1944, « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale », nous reprenons sans fard le mot d’ordre des Gilets jaunes : MACRON DEMISSION ! Un mot d’ordre qui, articulé à l’idée du Frexit et des « quatre sorties » (de l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, de l’UE, cette prison des peuples surveillée par Berlin, de l’OTAN, cette machine d’agression yankee, du capitalisme, ce système qui détruit la planète pour se sauver lui-même), devrait aussi devenir celui de tous les vrais « gilets rouges » de France, c’est-à-dire de ceux qui refusent de suivre passivement, jusqu’à l’euro-désintégration totale de notre pays, les appareils politiques et autres Bergers syndicaux euro-formatés, étatico-subventionnés, médiatico-chouchoutés et… macro-vassalisés.
Le peuple français, que l’on croyait endormi à jamais, a retrouvé en décembre les accents insurrectionnels de la Marseillaise et la signification révolutionnaire initiale du drapeau tricolore pour affronter la néo-monarchie de la 5ème « République » et pour exiger le respect dû aux travailleurs, colonne vertébrale de la nation. En démocratie, seul le peuple est souverain et les élus, à tous niveaux, qui violent ses intérêts et sa volonté, n’ont qu’à se soumettre, qu’à se démettre ou… qu’à être démis !
En 2019, année du 100ème anniversaire de l’Internationale communiste et du lancement du Comité pour l’adhésion du parti socialiste français d’alors à la Troisième Internationale, puisse notre peuple unir derechef le drapeau tricolore au drapeau rouge des travailleurs de tous pays, et mêler victorieusement à l’hymne des Sans Culotte, les couplets prolétariens de l’Internationale.
Qu’en tous domaines, alors que le pouvoir macroniste se montre de plus en plus répressif et policier au sein d’une UE de plus en plus fascisante, 2019 soit l’année du changement de cap.
Rien n’est plus urgent pour notre pays, pour la démocratie et pour la paix.
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF – 31 décembre 2018
Je pense que les Gilets jaunes vont virer au rouge et que cela tourner à la révolution prolétarienne.
BRAVO et MERCI Georges Gastaud