« VOUS TOUS QUI RESTEZ, SOYEZ DIGNES DE NOUS, LES 27 QUI VONT MOURIR ! »
Guy Môcquet, dans sa dernière lettre à sa famille, le 22 octobre 1941.
Chers camarades, chers amis et concitoyens,
Le 20 octobre prochain aura lieu comme tous les ans, à la Carrière des Fusillés à Châteaubriant (44), la cérémonie d’hommage aux vingt-sept Résistants assassinés le 22 octobre 1941 par l’armée fasciste allemande qui occupait alors notre pays avec la « collaboration » du régime pétainiste .
Victime du terrorisme fasciste, et de sa « politique des otages » visant à faire cesser les actions de résistance armée sur le territoire occupé, les 27 fusillés de Châteaubriant, tous ouvriers, employés ou professeurs… tous communistes, syndicalistes et patriotes, payèrent le lourd tribut de ceux qui ne renient pas leur combat, de ceux qui ne plient pas face à la mort.
Cette mort, ils allèrent l’affronter la tête haute, en refusant de se faire lier les mains et bander les yeux, en chantant la Marseillaise.
Leur mort, comme celle de centaines et milliers d’autres Résistants en France, fut le prix de la libération du pays, de son indépendance, mais également celui de la mise en application, en 1945, du programme du Conseil National de la Résistance présidé par Jean Moulin et fortement inspiré par nos camarades Jacques Duclos et Pierre Villon. Sécurité sociale, retraites par répartition, généralisation des conventions collectives du privé, nationalisations démocratiques, rénovation démocratique de l’école, statuts des mineurs et des fonctionnaires, création des comités d’entreprises et première esquisse du SMIG sont les grandes avancées sociales qui, arrachées au grand patronat français discrédité par son infâme collaboration avec l’ennemi, permirent la reconstruction de la France sur des bases solides.
Malheureusement, cette année encore nous déplorerons que la cérémonie ne soit qu’un devoir de mémoire n’ouvrant sur aucune remise en cause de l’actualité et ne proposant aucun devenir.
Le PRCF et les JRCF, depuis plusieurs années désormais, se rendent à la cérémonie pour rendre un hommage digne des 27, un hommage militant, un hommage de combat contre ceux qui aujourd’hui s’acharnent à détruire de nouveau notre pays, notre République et l’héritage du CNR au nom de la funeste « construction européenne », cet « espace vital » pour le MEDEF et le grand Capital européen, piloté par l’impérialisme états-unien et l’impérialisme allemand revanchard.
C’est
pourquoi nous sommes scandalisés de constater encore et toujours la
présence du drapeau bleu étoilé, si peu laïque, de l’UE
maastrichtienne flottant à côté du drapeau tricolore, à l’entrée
de la Carrière des Fusillés, alors que depuis 1997 le drapeau rouge
frappé des emblèmes ouvriers et paysans, celui de nos camarades
assassinés, est toujours interdit durant la cérémonie à
l’intérieur de la Carrière et bientôt peut-être, par une récente
résolution du parlement européen, dans l’espace public en France
comme dans le reste de l’UE au nom de l’escroquerie
« anti-totalitaire » visant à amalgamer nazisme et
communisme pour mieux décriminaliser le premier et mieux diaboliser
le pays qui a brisé la Wehrmacht à Stalingrad et dont la
disparition il y a 30 ans, a permis au capitalisme et à
l’impérialisme
de reprendre mondialement l’initiative
contre le camp du progrès et du travail.
Ce n’est pas pour cette Europe impérialiste
germano-américaine, qui, sous couvert « d’anti-totalitarisme »,
devient totalement totalitaire et impitoyable pour les peuples et les
travailleurs, dont
le peuple et les travailleurs allemands,
que sont morts nos camarades résistants comme Jean-Pierre Timbaud
qui, sous les balles nazis, cria « Vive le Parti Communiste
allemand !».
C’est
pour l’indépendance nationale, pour une France actrice de la paix
mondiale, ouverte diplomatiquement aux
pays de tous les continents
, tournée vers le socialisme et le progrès qu’ils se sont
sacrifiés.
Leurs deux drapeaux, n’en déplaise à ceux qui se
sont agenouillés devant le drapeau bleu étoilé cher à Macron et à
Merkel, étaient et resteront le drapeau tricolore de la Révolution
française, de la souveraineté populaire, de la
Marseillaise, de
l’indépendance nationale, et le drapeau rouge frappé de l’emblème
ouvrier et paysan qui, de l’autre côté de l’Europe, au chant de
l’Internationale,
mena l’armée rouge et les peuples de l’URSS à la victoire politique
et militaire contre le nazisme, « jouant le rôle central dans notre
libération » comme le déclarait loyalement De Gaulle en 1966 en
voyage d’État à Moscou.
C’est pourquoi nous vous invitons, communistes, socialistes d’esprit jaurésien, progressistes sincères, patriotes et démocrates authentiques, à nous aider à leur rendre un hommage franc et militant, à nous rejoindre ce 20 octobre, dans le cortège précédant la cérémonie, pour marcher en toute honnêteté historique derrière nos deux drapeaux tricolore et rouge, symbole d’un combat, d’une idée de la France, celle marchant vers le progrès social, écologique, technique et scientifique, assurant ce progrès pour tous ses citoyens, celle travaillant à la paix mondiale, au bonheur universel et à la souveraineté des peuples et des nations de par le monde.
Rendez-vous est fixé le 20 octobre 2019, à 11h, sur le parking dans le pré juste en face de l’entrée de la Carrière des Fusillés. Si la météo le permet nous vous proposerons de prendre un pique-nique tous ensemble avant de rejoindre le départ du cortège, au rond-point Fernand Grenier, pour 13h.
Il est d’usage de ne pas prendre de drapeaux d’organisations politiques. Les drapeaux tricolores sont acceptés jusqu’ici tant dans le cortège que durant la cérémonie dans la Carrière. Les drapeaux rouges, avec ou sans faucille et marteau, sont acceptés jusqu’ici également durant le cortège mais pas dans la Carrière des fusillés DURANT la cérémonie officielle. Les badges ou autres petits signe d’appartenance politique sont généralement acceptés.
Recevez nos salutations sincèrement républicaines et résistantes,
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- Léon Landini, président de l’Amicale des FTP-MOI Carmagnole-Liberté, Président du PRCF, Officier de la Légion d’Honneur, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre.
- Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant gaulliste décoré par la France, la Pologne populaire et les Etats-Unis d’Amérique, secrétaire national du PRCF.
- Jany Sanfelieu, fille de combattant républicain espagnol antifasciste, militante communiste au PRCF.
- Pierre Pranchère, résistant FTP, ancien député européen communiste, vice président du PRCF.
- Jean-Pierre Hemmen, résistant à l’OTAN, fils de fusillé de la résistance, vice président du PRCF.
- Annette Mateu Casado, fille de Républicains espagnols, communistes et résistants, coordinatrice de la Direction nationale du PRCF.
- Sébastien Rubinstein, petit-fils de dirigeant national des FTPF, militant PRCF.
- Gilliatt De Staërck, Responsable national JRCF, militant JRCF/PRCF 35.
- Baptiste Poisson, arrière-petit-neveu de résistants FTP en Côtes-d’Armor et martyrs de l’Hermitage-Lorge, militant JRCF/PRCF 35.
L’appel en PDF
De telles représailles se sont produites un peu partout en FRANCE avec souvent la complicité des autorités pétainistes et de la police française , ainsi près de chez moi a ORLEANS , un groupe de 17 résistants cheminots qui s étaient dénommés » groupe CHANZY » , après avoir été dénoncé par un traître ont été fusillés par les allemands , le plus jeune GUY VERGRACHT avait 21 ans et tout comme GUY MOCQUET il avait laisser un message très émouvant rempli de courage et d espoir en l avenir à destination de ses parents .
chaque année à la date anniversaire de cette tragédie est organisée une commémoration a laquelle participe le PCF et la CGT