Premiers commentaires sur le résultat du second tour de la présidentielle française – 7 mai 2017, 21 h
(A lire en anglais ci dessous)
Préparée depuis des mois par les dizaines de couvertures-presse et d’émissions assurant la promotion parallèle de Macron et de Le Pen, la victoire fort prévisible du candidat de la haute banque est l’effet programmé de l’exploitation indécente des nobles sentiments antiracistes du peuple français, de l’entreprise ignoble visant à culpabiliser les électeurs de gauche réticents à voter Macron, et plus encore, de l’union sacrée quasi-totalitaire des médiacrates « beaufs » et « bobos », du Figaro à L’Humanité en passant par Le Monde et par Libération. Tous ces chanteurs d’hymne européen sont mobilisés en faveur du candidat de Merkel, Obama et Juncker, de Gattaz et de Parisot, des LR et du PS, de Hue et de P. Laurent, de l’UE et de l’OTAN. Sans oublier la direction jaune de la CFDT, d’avance sur les rangs pour accompagner les euro-régressions*.
Comme prévu, Marine Le Pen a aidé son adversaire à triompher en reculant de plus en plus, à mesure qu’approchait le 6 mai, sur sa prétendue volonté de rompre avec l’UE, en se déclarant « européenne » sur tous les tons et en faisant une croix sur l’objectif, fût-il grossièrement démagogique dans sa bouche, de la retraite à 60 ans. Ces reculades hautement prévisibles du FN, que MLP a tenté de dissimuler derrière une agressivité ostentatoire, montrent plus que jamais que le Frexit, indispensable pour remettre la France sur les rails de l’indépendance, du progrès et de la coopération multi-continentale, sera progressiste, porté par la classe ouvrière, par les vrais communistes, les syndicalistes de classe, les antifascistes véritables et les patriotes de progrès, ou bien qu’il ne sera pas. Car le FN n’offre une alternative au « système » qu’il verrouille : au contraire, la pseudo-alternative Macron-Le Pen du second tour entre « la France en ordre » fascisante du FN et l’ubérisation galopante portée par l’euro-fédéraliste Macron, n’est rien d’autre qu’une tenaille politique visant à broyer la France entre la xénophobie d’Etat et l’eudo-dissolution de la nation, le tout s’opérant sur fond de glissement vers l’Etat policier et vers de nouvelles guerres impérialistes fomentées par Donald Trump.
Dans ces conditions, il faut se réjouir que nombre d’électeurs progressistes, « insoumis », communistes, syndicalistes de lutte, aient pratiqué l’abstention citoyenne, le vote blanc, le vote « rouge », ou qu’ils aient maintenu leur vote JLM au 2ème tour. Autant et plus que ceux qui ont voté Macron sans cautionner son programme mais en croyant accomplir un devoir antifasciste, ces citoyens lucides, capables de résister à l’énorme pression médiatique, ont préparé la résistance, non seulement au FN, mais à la politique qui creuse son lit en détruisant les acquis du CNR et la souveraineté de la nation, et même notre langue française d’avance sacrifiée au tout-anglais transatlantique (dont Macron est un vecteur assumé). D’ores et déjà, la légitimité morale de Macron et de son parti fourre-tout est nulle pour appliquer cette ligne réactionnaire commanditée depuis Berlin et Bruxelles : car non seulement ce personnage, qui n’avait obtenu sur son nom que 16% des inscrits au 1er tour, est très minoritaire quand on décompte les abstentions, les « nuls » et les blancs (à peine plus de 40 % des inscrits, dont 59% déclarent l’avoir fait uniquement pour faire barrage au FN, ce qui signifie un vote de seulement 18% des inscrits en faveur de Macron), non seulement nombre de ses électeurs du second tour et même du premier, n’avaient pas voté pour son programme mais seulement pour « faire barrage » à Fillon et/ou au FN, mais Macron est le produit d’un système qui fait tout pour que les électeurs se décident moins sur leurs aspirations positives que sur des peurs et sur de pseudo-votes « tactiques » rebaptisés « vote utile » : si bien qu’à l’arrivée, cette élection dénaturée ne traduit en rien les aspirations majoritaires du peuple à l’emploi, à des salaires corrects et à une vie digne pour tous. En particulier, comment ne pas regarder avec dégoût le chantage qui, au second tour, a déguisé cyniquement en barrage antifasciste un vote Macron que la profession de foi du candidat présente expressément, non pas comme « un vote contre qui que ce soit », mais comme un plébiscite pour son mégaprojet de casse néolibérale, celui-là même que le peuple avait rejeté en votant non à la constitution européenne, en congédiant Sarkozy, et en interdisant à Hollande de se représenter ?
En outre le politologue Jérôme Sainte-Marie a raison d’observer que, de manière aussi déformée que flagrante, la présente élection révèle crûment la fracture de classe qui divise le pays :
- d’un côté, toutes les tendances réconciliées de la bourgeoisie, des conservateurs aux social-libéraux flanqués de leurs satellites eurocommunistes, ont rallié Macron comme un seul homme : moins pour « défendre la démocratie » (l’empilement de treize lois liberticides en douze ans prouve que cette France d’en haut se moque des libertés !) que pour se prendre leur revanche sur le 29 mai 2005 et pour faire plébisciter par la bande le « saut fédéraliste européen » et le « gouvernement de la zone euro » que Merkel et Hollande ont concoctés dans le dos des peuples. Car l’objectif de classe des compères est d’avoir suffisamment sapé l’Etat-nation et l’ « exception française » issue de 1789 et du CNR à l’issue du quinquennat prochain, pour que la contre-offensive des travailleurs trouve en face d’elle un Empire européen irréversiblement consolidé quand la révolte éclatera. C’est dire qu’il ne faut laisser aucun « état de grâce », ni à Macron-Merkel et à son parti « ni de gauche ni de gauche », ni au FN qu’il faut débusquer de son rôle mensonger de « tribun » de la nation laborieuse qu’il divise et paralyse…
- De l’autre côté, sous la forme dévoyée, voire suicidaire du vote FN, mais aussi, contradictoirement, sous la forme de l’abstention ouvrière de masse, et, bien plus positivement, sous la forme du vote Mélenchon, les classes populaires et la partie la plus insoumise des couches moyennes campent de plus en plus en marge du système d’oppression qu’est la 5ème République reformatée par l’UE. Même si Macron et Parisot croient pouvoir assommer le mouvement ouvrier et progressiste avec le Blitzkrieg programmé des ordonnances estivales, une déferlante sociale de grande ampleur peut survenir salutairement dès l’automne tant les travailleurs et la jeunesse sont exaspérés par cette politique qui prend sans cesse aux « petits » pour gaver les privilégiés du parasitisme financier que représentent Macron, Fillon… et Le Pen. Encore faudra-t-il œuvrer alors à ce que cette contre-offensive ne cible pas seulement Macron et le MEDEF, et exiger qu’elle pointe clairement (ce que n’ont pas fait ou pas suffisamment les luttes contre la prétendue loi « El Khomri ») la « construction » européenne : car c’est de plus en plus à l’échelle continentale qu’est orchestrée la casse des acquis sociaux, des libertés démocratiques et des souverainetés populaires.
Le PRCF est fier pour sa part d’avoir fait le choix, au 1er tour, d’apporter un soutien critique, mais dynamique et constructif à la candidature JLM à qui il a peu manqué pour qu’il parvienne au second tour, ce qui eût permis d’éliminer à la fois Fillon, le PS et Le Pen en suscitant un grand Premier Mai de combat !
Le PRCF se félicite d’avoir appelé, au second tour, à dégonfler le vote ouvrier pour le FN sans cautionner pour autant l’ennemi mortel de la nation laborieuse qu’est Macron. Les militants du Pôle ont dynamiquement privilégié le tractage franchement communiste à l’entrée des usines (tout en travaillant partout où c’était possible avec des militants PCF, JC, ou avec des comités d’insoumis) pour appeler la classe ouvrière à porter le Frexit progressiste dans la perspective du socialisme.
Le PRCF soutient les initiatives de nombreuses bases syndicales qui appellent dès le 8 mai à la résistance face à Macron. Il appelle à la multiplication des liens entre forces sociales et forces politiques afin de construire l’opposition populaire euro-critique et progressiste nécessaire pour briser la tenaille Macron-Lepen, y compris pour les Législatives à venir.
Plus que jamais le PRCF appelle les sympathisants qui ont soutenu ses efforts militants, ainsi que les nombreux amis qui ont appuyé sa campagne sur l’internet, à faire le pas de l’adhésion maintenant. Car un PRCF plus fort et organisé partout servira grandement, dans la rude période qui vient, non seulement pour dénoncer le système FNLR/EMPS, mais pour accélérer le travail de reconstruction du vrai parti communiste, aider le syndicalisme de classe, fédérer les partisans du Frexit progressiste et défendre la paix mondiale menacée par l’impérialisme.
*Il est triste que des dirigeants CGT aient outrepassé le mandat confédéral en appelant, non pas à refuser toute voix au FN, ce qui allait de soi, mais à voter nommément Macron, le champion toutes catégories de l’ubérisation du travail !
Prepared for months by dozens of press covers and tv shows promoting Macron and Le Pen, the highly foreseeable victory of the candidate of big banks- Macron – is the programmed résult of the indecent exploitation of noble anti-racist sentiments of the French people, of the despicable enterprise aimed at blaming left-wing voters who were reluctant to vote for Macron, and even more of the almost totalitarian sacred union of the « beaufs » and « bobos » medacrats, from Figaro to L’Humanité passing through Le Monde and Libération. All these European anthem singers are mobilized in favor of the candidate of Merkel, Obama and Juncker, Gattaz and Parisot, LR and PS, Hue and P. Laurent, EU and NATO. Without forgetting the yellow direction of the CFDT, ahead of the ranks to accompany the Euro-regressions *.
As expected, Marine Le Pen helped his opponent triumph by increasingly retreating on his alleged willingness to break with the EU, declaring himself « European » in all tones and making a cross on the lens, even if grossly demagogic in his mouth, from retirement to 60 years. These highly foreseeable retreats of the FN, which Le Pen has tried to conceal behind an ostentatious aggressiveness, show more than ever that Frexit, which is essential to put France back on the path of independence, progress and multi-continental cooperation, will be progressive or , carried by the working class, by the true communists, class unionists, genuine anti-fascists and patriots of progress, or else it will not. Because the FN is a locks that help the « system » to hold against forbiding any alternative: on the contrary, the pseudo-choice Macron-Le Pen of the second round between the fascinating « France in order » of the FN and the galloping uberization carried by the » Euro-federalist Macron, is nothing more than a political pincer aimed at crushing France between state xenophobia and the eudo-dissolution of the nation, all taking place on context of dangerous slippery path to an ever more police state and new imperialist wars fomented by Donald Trump.
In this context, it is to be welcomed that many « progressive » voters, « rebellious », communists, struggling trade unionists, practiced citizen abstention, white voting, « red » votes, or maintained their vote JLM in the 2nd round. As much as those who voted Macron without endorsing his program, but believing that they were carrying out an anti-fascist duty, these lucid citizens, capable of resisting the enormous media pressure, prepared the resistance, not only to the FN, but to those who make their way by destroying the achievements of the National Council of Recistance (CNR) and the sovereignty of the nation, and even our French language in advance sacrificed to transatlantic all-English (of which Macron is a vector assumed). Already, the moral legitimacy of Macron and his catch-all party is null to apply this reactionary line sponsored from Berlin and Brussels: for not only this character, who had obtained on his name only 16% of the registered In the first round, is very minor in counting abstentions, « dull » and whites (just over 40% of those registered, 59% of whom say they did so only to block the FN, which means a vote only 18% in favour of Macron), not only many of its voters in the second and even the first round had not voted for its program but only to « block » Fillon and / or the FN. But Macron is the product of a system that does everything so that voters decide less on their positive aspirations than on fears and on « tactical » pseudo-votes re-named « useful vote »: so that at the finish, this denatured election. Resultats does not reflect the aspirations of the majority of the people for full-employment, decent wages and a dignified life for all. In particular, how can we not look with disgust at the blackmail which, in the second round, cynically disguised as an anti-fascist barrage a Macron vote which the candidate’s profession of faith expressly presents, not as « a vote against anyone » but as a plebiscite for its megaproject of neoliberal break, the very one that the people had rejected by voting no to the European constitution in 2005, by dismissing Sarkozy, and by forbidding Holland to represent itself?
Moreover, the political scientist Jerome Sainte-Marie is right to observe that, in a manner as distorted as it is flagrant, the present election crudely reveals the class divide that divides the country:
- On the one hand, all the reconciled tendencies of the bourgeoisie, from conservatives to social liberals flanked by their Eurocommunist satellites, rallied Macron as one man: less to « defend democracy » (the stacking of thirteen liberticidal laws in twelve years proves that France from above mocks freedoms) to take their revenge on May 29, 2005 and to make the band plead the « European federal leap » and the « eurozone government » that Merkel and Holland concocted in the backs of peoples. So the class goal of this mates is to have sufficiently undermined the nation-state and the « French exception » of 1789 and the CNR at the end of the next quinquennium, so that the counter-offensive of the workers must have to face in front of them an irreversibly consolidated European Empire when the revolt breaks out. This means that no « state of grace » should be left to Macron-Merkel and his party « neither left nor left, » nor to the FN that it is necessary to flush out its false role of « tribune » Of the laboring nation which it divides and paralyzes …
- On the other hand, in the misguided, even suicidal form of the FN vote, but also, contradictorily, in the form of mass abstention from the workers, and much more positively , in the form of the Mélenchon vote, the popular classes and the most unbridled part of the middle classes are increasingly on the sidelines of the oppressive system of the 5th Republic reformed by the EU. Even if Macron and Parisot think they can knock out the workers and the progressive movement with the programmed Blitzkrieg of the summer violent prescriptions, a large-scale social breakdown can occur salutarily in autumn, so workers and youth are exasperated by this policy which take always to the « Small « to stuff the privileged of the financial parasitism that represent Macron, Fillon … and Le Pen. It will be necessary, however, to ensure that this counter-offensive targets not only Macron and the MEDEF, but also to demand that it clearly points out (what the struggles against the so-called El Khomri » didn’t do suffficiently), the EU construction : because it is increasingly on a continental scale that the breakdown of social gains, democratic freedoms and popular sovereignties is orchestrated.
The PRCF is proud for its part of having made the good choice, in the first round, to provide critical but dynamic and constructive support to the candidature of Jean Luc Mélenchon to whom he had missed a few votes to reached the second round, which would have eliminated both Fillon, the PS and Le Pen by arousing a great May Day of combat
The PRCF is very proud to have called, in the second round, to deflate the workers’ vote for the FN without guaranteeing the mortal enemy of the working nation that is Macron. The communist activists of the PRCF dynamically privileged the frankly communist tracting at the entrance of the factories (while working wherever possible with militants PCF, JC, or with rebel committees) to call on the working class to wear the Frexit progressive in the perspective of socialism. The PRCF supports the initiatives of many trade union bases which call on May 8 for resistance against Macron. It calls for the multiplication of connections between social forces and political forces in order to build the Euro-critical and progressive popular opposition necessary to break the Macron-Lepen stranglehold, including for future legislatures. More than ever the PRCF calls on sympathizers who supported its militant efforts, as well as the many friends who supported his campaign on the internet, to step up membership now : a stronger and organized PRCF everywhere will serve greatly, not only to denounce the FN LR EM PS capitalist system, but also to speed up the reconstruction of the true communist party, to help class unionism, to federate the supporters of the Frexit Progressive and defend world peace threatened by imperialism.
PRCF statement on french presidential ballots résults – 7 mai 2017 – 21h
* It is sad that CGT leaders overstepped the confederal mandate by calling, not to deny any vote to the FN, which of course, but to vote by name Macron, The champion all categories of uberization of work!
Concernant des législatives, la motion votée par le CC du PRCF unanime (ci-dessous) donne une large place aux sections locales et départementales du Pôle.
Motion du PRCF sur les Législatives
Pour préserver et élargir l’espace politique progressiste et euro-critique indispensable aux luttes, le PRCF a appelé à un soutien critique à la candidature Mélenchon dès novembre 2016.
Le Pôle a proposé en outre aux militants franchement communistes non organisés ou affiliés à d’autres organisations, y compris au PCF, d’arrêter ensemble et sans préalable de positionnement électoral, un programme minimal commun qui permettrait d’aller ensemble vers la classe ouvrière et la jeunesse afin de défricher l’espace politique et idéologique d’une France Franchement Insoumise à l’UE du capital et pour poser à nouveau la question du socialisme pour la France.
En même temps, les militants du Pôle ont diffusé largement aux travailleurs, principalement à l’entrée des usines et des services publics, le tract-programme du PRCF proposant le Frexit progressiste assorti d’une série de propositions visant à engager la rupture avec le capitalisme.
Aujourd’hui, quelle position adopter pour les Législatives qui arrivent, selon le principe hautement toxique du quinquennat ?
Là où la situation le permet, il est possible, voire souhaitable, de présenter des candidatures franchement communistes et progressistes à l’initiative du PRCF ; mais il faut alors rencontrer les autres forces qui ont soutenu la candidature Mélenchon et chercher à unir ces forces.
Ailleurs, le positionnement du PRCF et de ses organisations départementales se fera sur la base des discussions, possibles ou non, constructives ou non, avec les candidats du PCF et / ou de la France insoumise, notamment sur la question de la sortie de l’UE par la gauche.
En effet, si le PRCF juge très sévèrement l’orientation euro-constructive et socialo-dépendante du PCF-PGE à l’échelle nationale, il n’exclut pas de discuter au cas par cas «en bas» avec les candidats du PCF se réclamant du communisme pour mesurer si un dialogue ouvert et éventuellement public est possible sur la question européenne et sur le Frexit progressiste.
Dans l’affirmative, le PRCF sera prioritairement attentif à la préservation de l’espace communiste au Parlement (si déformé que soit cet espace en raison des capitulations du PCF-PGE) que dessine encore l’existence, d’ailleurs extrêmement fragilisée, d’un groupe du PCF à l’Assemblée nationale : le PRCF ne fera montre d’aucune irresponsabilité historique à cet égard pour peu que, sur le terrain, les candidats du PCF acceptent le dialogue, voire l’action commune, en passant outre aux éventuels oukases de l’appareil national ou départemental.
Les organisations départementales du PRCF chercheront aussi le contact avec les organisations et les militants de la France insoumise afin d’examiner les programmes proposés par ces candidats, notamment sur la question du Frexit progressiste et, si besoin, d’arrêter les soutiens possibles et nécessaires.
Bien entendu, pour autant que cela dépendra du PRCF, il faudra faire en sorte que soit éliminée la concurrence suicidaire entre PCF et France Insoumise là où il y aurait des propositions concurrentes, surtout si aucune des deux candidatures n’est claire sur la question du Frexit progressiste.
Bien entendu aussi, au second tour, aucun soutien ne sera donné aux LR, fût-ce en opposition au FN qu’il nous faudra néanmoins dénoncer spécifiquement comme un énorme danger pour les libertés. Aucun soutien non plus aux députés sortants du PS ayant voté la loi Travail, le Pacte de responsabilité ou le retour de la France dans l’OTAN. Aucun soutien enfin n’est concevable envers les candidats des groupes euro-trotskistes ou de groupes autoproclamés «partis» qui n’ont d’autre but que de nuire au PRCF, voire d’usurper son sigle.
Il reviendra aux ARC, au cas par cas, de juger si tel ou tel «frondeur» socialiste sortant présent au second tour a montré suffisamment de cran et de fermeté face à Hollande pour qu’il puisse éventuellement faire l’objet, ou pas, d’un vote de barrage anti-LR ou anti-FN, sans pour autant aller jusqu’au soutien politique, fût-il critique.
En attendant, il convient de ne pas oublier que le terrain électoral n’est pas le terrain principal pour les militants révolutionnaires et qu’il convient donc prioritairement, avec nos tracts, journaux, affiches, autocollants, pétitions, débats, prises de parole aux entreprises, etc., d’appeler le monde du travail à développer les luttes à l’échelle la plus large.
Le capitalisme a encore une fois gagné en entraînant les moutons électoraux à se protéger des « loups » FN . Onfray sur son site analyse très bien le plan de travail du capital pour faciliter l’élection de Macron , son fidèle valet . Les révolutionnaires français sont mis au pied du mur sur leur stratégie « perdante » depuis le mémorable programme commun qui nous a phagocité et empêcher d’agir utilement . Nous avons accepté l’orientation réformiste de Thorez-Marchais sur la pseudo Union de la gauche démobilisatrice pour la classe ouvrière , nous avons loupé le coche des évènements de 1968 , nous avons concourru aux élections bourgeoises truquées et bien contrôlées par la bourgeoisie . Le FN promu par Mitterrand en a profité comme un coucou à se mettre dans notre niche électorale populaire , nous condamnant à faire de la figuration dans les institutions de la 5ème république monarchique . Les dirigeants du PCF qui se sont fait élire par les militants lors des congrès successifs (Hue-Buffet-Laurent) ont collé à la roue de la social-démocratie complice du capital et ont entraîné le courant communiste français dans la collaboration de classe , de même avec la CGT . Ce rapport de force en faveur des exploiteurs a développé le chômage et la pauvreté et le démantèlement de toute l’industrie française : sidérurgie-mines-chantiers navals-textile-chimie-métallurgie-agriculture . Cela a contribué à mettre en difficulté permanente tous les systèmes sociaux et la fonction publique . Devant cet échec historique des forces révolutionnaires pour contrer efficacement le déclin du pays , nous ne sommes pas encore en ordre de marche offensif et le capital va profiter de notre faiblesse actuelle pour poursuivre avec encore plus de rapidité l’abaissement de notre peuple dans une soumission plus ou moins accepté mais obligatoire avec Macron and co . Alors que décidons-nous de faire , nous communistes organisés au PCF et autres organisations de type communiste ??? Relire « Que Faire » du camarade Lénine peut nous y aider !!!!
Bonjour.
Un article à lire
Coup d’état
parBernard Pinon(son site)
mardi 9 mai 2017
Comment fabrique-t-on une élection ? La psycho-sociologie nous en apporte la réponse et je vous renvoi aux ouvrages de référence que sont « La fabrication du consentement » de Chomsky et Herman, « Propaganda » d’Edward Bernays ou « Les illusions libérales » de Jean-Leon Beauvois.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/coup-d-etat-192922?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29
Je le répète, le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs.
Un chapitre que tous devraient lire.
Il met en perspective l’expérimentation, le principe, diverse facettes de la vie usuelle………..
La condition humaine.