Le Conseil du travail de San Francisco continue d’apporter son soutien total au mouvement comme ils l’avaient fait pour le 14 juin https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/les-travailleurs-americains-contre-la-loi-travail-et-manifesterons-le-14-juin-a-new-york/
Résolution du Conseil du travail de San Francisco adoptée le 27 Juin 2016 à l’unanimité.
Soutien aux travailleurs et à la jeunesse en France – Non à la loi Travail
Sachant que, les syndicats français, les jeunes et les travailleurs immigrés ont été dans les rues depuis la mi-Mars, avec arrêt de la production et des transports, en disant NON à la loi sur la réforme du Travail exigé par un gouvernement qui a imposé cette loi par le 49-3, et OUI à maintenir ce qui existe actuellement, à savoir les 35 heures de travail;
Sachant que, plus de 1.000.000 travailleurs de plusieurs nationalités, dirigées par la Confédération générale du travail (CGT) et d’autres syndicats – avec le soutien des « Nuit Debout », de la jeunesse et du mouvement étudiant – ont construit plusieurs centaines d’arrêts de travail, de divers professions, des blocus, des grèves et manifestations de rue dans les villes à travers la France, pour protester contre le démantèlement des droits des travailleurs. La nouvelle loi Travail permettrait aux entreprises de dépasser la semaine des 35 heures sans avoir à payer les heures supplémentaires; augmenter les limites journalières et hebdomadaires des heures supplémentaires; rendre plus facile les licenciements et à remplacer les emplois stables par des précaires et mal payés – entraînant une baisse du niveau de vie pour les générations actuelles et futures;
Sachant que, les journaux quotidiens n’ont pas été imprimés toute une journée, que 40% du transport en commun a été fermé, que les raffineries de pétrole françaises ont été en grève, avec dépôts de carburant bloqués et de nombreuses stations de gaz à sec, ce qui a obligé les autorités à puiser dans les réserves pétrolières nationales. Les dockers sont restés, comme les pétroliers, en mer parce qu’ils ne pouvaient pas être déchargés. Les travailleurs portuaires ont bloqué les ponts et les routes du Havre et de Rouen; les métallurgistes ont fait de même à Marseille. Les travailleurs ont interrompu la plupart des centrales nucléaires françaises, qui produisent environ 80% de l’électricité française. Les contrôleurs de la circulation aérienne, les pilotes et les opérateurs de métro ont ralenti le trafic voir arrêté complètement le trafic ce qui a ralenti toutes les opérations dans les aéroports et le métro de Paris. Les chemins de fer ont été eux aussi ralenti pendant des semaines. Certains jours la plupart des éboueurs de Paris ne se sont pas présentés au travail. Une autre fois, 176 écoles secondaires ont été bloquées. Pourtant, malgré ces perturbations, les sondages ont montré que 71 pour cent des Français soutiennent les manifestations et sont opposés à la loi Travail – ce que la Presse a appelé « une vague de colère du public »;
Sachant que, les employeurs français considèrent cette loi Travail comme étant une bonne chose pour les travailleurs de France – nous avions nous aussi aux Etats-Unis une attaque massive similaire, de la loi Taft-Hartley en 1947, et/ou du président Reagan en 1981 qui a licencié une grande majorité des contrôleurs aériens du syndicat PATCO;
Sachant que, la lutte des travailleurs français pour maintenir la semaine des 35 heures rappelle la campagne aux les États-Unis (exigeant 30 heures de travail pour 40 heures de rémunération). Durant la Grande Dépression, le projet de loi « Black-Connery » a été présenté au Sénat des États-Unis comme un moyen de mettre des millions de chômeurs au travail, obligeant les employeurs à payer une fois et demie après les 30 heures; la loi est passé au Sénat, mais a échoué à la Chambre. Aujourd’hui, le taux de chômage réel est à deux chiffres en France et aux Etats-Unis, les travailleurs de France ont besoin de garder leur semaine de travail à 35 heures et nous avions besoin des « 30 pour 40 » ;
Sachant que, le soulèvement en France est resté très fort, défiant l’ «état d’urgence» du gouvernement avec une forte répression par la police anti-émeute française;
Sachant que, les syndicats en France ont appelé à une grève générale nationale pour le mardi 14 Juin, 2016, le jour où le Sénat devait tenir compte de la loi Travail.
Il a été décidé par le Conseil du travail de San Francisco que nous envoyions nos salutations les plus chaleureuses de soutien aux syndicats français pour la défense de la classe ouvrière montante, nous montrant que les actions tous azimuts peuvent vaincre la loi Travail. Nous saluons la recrudescence des syndicats du secteur public et privé, des chômeurs, des retraités, des étudiants et des immigrés. L’unité des travailleurs et des opprimés est ce qui peut arrêter les patrons dans cette voie, sachant qu’ils veulent modifier la semaine de travail de 35h, les pensions, les vacances, les avantages pour la santé, et toutes les choses que les syndicats en France ont gagné dans la lutte des classes.
San Francisco Labor Council Resolution – Adopted June 27, 2016 by unanimous vote
Support worker and youth uprising in France – No to the Anti-Labor Law
Whereas, French unions, youth and immigrant workers have been in the streets since mid-March, shutting down production and transportation, saying NO to the anti-labor reform law pushed undemocratically through the government without a vote, and YES to keeping the hard-fought-for 35-hour work week; and
Whereas, over 1,000,000 workers of many nationalities, led by the General Confederation of Labor (CGT) and other labor unions – with support from the Nuit Debout (“Up All Night”) youth and student movement – have mounted many hundreds of work stoppages, occupations, blockades, strikes and street marches in towns and cities across France, to protest the dismantling of labor rights. The new labor law would allow companies to exceed the 35-hour work week without paying full overtime; increase daily and weekly overtime limits; make it easier to fire employees and replace steady jobs with precarious, poorly-paid ones – driving down the standard of living for current and future generations; and
Whereas, on one day, no corporate newspapers were printed. Another day, 40% of mass transit was shut down. French oil refineries went on strike, with fuel depots blockaded and many gas stations going dry, forcing authorities to dip into national oil reserves. Dockworkers went out, as tankers sat offshore because they couldn’t be unloaded. Port workers blocked bridges and roads in Le Havre and Rouen; steelworkers did the same in Marseille. Workers struck most of France’s nuclear power plants, which generate about 80% of French electricity. Air traffic controllers, pilots and subway operators stopped or slowed operations at airports and the Paris Metro. Railroads were struck for weeks. On some days most Paris street cleaners did not report for work. On one day, 176 high schools were blockaded. Yet despite these disruptions, polls showed that 71 per cent of the French people support the protests and oppose the anti-worker law – what Associated Press called “a groundswell of public anger”; and
Whereas, the employers’ “labor law reform” offensive is like a “line in the sand” for the workers of France – a massive attack similar, in the U.S., to the imposition of the anti-union Taft-Hartley law in 1947, or President Reagan’s 1981 firing of striking PATCO air traffic controllers; and
Whereas, the French workers’ fight to keep the 35-hour week recalls the “30 for 40” campaigns in the U.S. (demanding 30 hours work for 40 hours pay). During the Great Depression, the Black-Connery bill was introduced in the US Senate as a means of putting millions of unemployed back to work, requiring employers to pay time and a half after 30 hours; it passed the Senate but narrowly failed to pass the House. Today, with real unemployment in double digits in both France and the United States, France’s workers need to keep their 35-hour work week and we need “30 for 40.”
Whereas, the uprising in France has stayed strong, defying the government “state of emergency” and heavy repression by militarized French riot police; and
Whereas, the unions in France called a national general strike for Tuesday, June 14, 2016, the day the Senate was due to consider the anti-labor law.
Therefore be it Resolved, that the San Francisco Labor Council send our warmest greetings of support to the fighting French unions and the rising working class of France, as they go all-out to defeat the anti-labor law. We hail the upsurge of public and private sector unions, of unemployed, pensioners, students and immigrants. The unity of the workers and oppressed people is what will stop the bosses in their tracks, as they move to undermine the 35-hour work week, pensions, vacations, health benefits – all the things that unions in France have won in the class struggle.