Dans le silence médiatique total, la guerre a repris avec force en Ukraine ou la junte de Kiev a lancé une offensive tout azimut sur le Donbass, bombardant la ville de Donetsk, lançant ses troupes d’assaut formées des bataillons néo-nazis sur les défenses des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk. Un silence de plomb fait donc écho dans les médias du système capitaliste en France aux fracas des bombes qui pleuvent à nouveau sur le Donbass. Chacun pourra constater qu’une bombe tombant sur les quartiers de Donetsk ne vaut pas celle tombant sur Alep Est.
Le silence de Paris et Berlin est d’autant plus assourdissant que la France et l’Allemagne sont censées garantir le respect des accords de Minsk – signés par la junte de Kiev – instituant un cessez le feu total et le retrait des armes lourdes de la ligne de front, et devant mettre en œuvre une réforme de décentralisation accordant plus d’autonomie aux régions ukrainiennes et notamment au Donbass. Un accord jamais respecté par la junte de Kiev, et qui est désormais totalement violé. Des milliers d’obus et de bombes de forts calibres pleuvent ainsi sur les faubourgs de la ville de Donetsk. Et la junte fasciste de Kiev masse ses troupes et ses armes lourdes sur la ligne de front, dans ce qui ressemble à la préparation d’une nouvelle offensive militaire pour écraser le Donbass.
De fait ce silence cache mal que la junte de Kiev n’est que l’instrument de l’impérialisme belliqueux de l’Axe Washington-Bruxelles-Berlin, qui en soutenant le coup d’État de Maïdan en 2014, puis la guerre contre le Donbass et la junte des oligarques ukrainiens appuyés sur des milices et partis ouvertement nazis, cherche simplement à mettre la main sur les richesse de l’Ukraine dans un nouveau Drang Nach Osten. Au risque de provoquer une conflagration d’ampleur mondiale avec la Russie. Dans une Ukraine désormais économiquement en faillite, la guerre ne peut subsister que grâce à l’appui militaire de l’OTAN, des USA dont les soldats sont désormais déployés largement de la Baltique à la Mer Noire, mais également le soutien économique de l’Union Européenne et du FMI. Chacun pourra observer que les bombes qui pleuvent sur le Donbass sont directement payées par les dizaines de milliards d’euros accordés à la junte de Kiev par l’Union Européenne. Ces fonds que la Commission Européenne refusent à l’ensemble des peuples d’Europe pour mieux les laisser se faire étrangler par les « marchés financiers ». A l’image de l’offensive euro-austéritaire menée en Grèce, avec le soutien actif du parti de la gauche européenne….
Vers une reprise totale de la guerre ouverte
Alors que des drones de l’US Air Forces étaient observés dans le ciel du Donbass, la junte de Kiev a donc relancé ces dernières semaines une offensive d’ampleur sur l’ensemble de la ligne de front. Que ce soit autour de la zone de l’aéroport de Donetsk, autour de Svitlodarsk dans une offensive qui a une nouvelle fois échouée à reprendre le noeud routier et ferroviaire de Debaltsevo reliant les agglomérations de Donetsk et Lougansk, à Horlivaka, Marinka…. Rien que le 2 février l’agglomération de Donetsk a subi plus de 3000 bombardements.
Bombardement sur Donetsk le 2 février 2017
Une nouvelle fois les infrastructures civiles sont délibérément visées, à l’image de l’usine de potabilisation de l’eau de Donetsk à Yasinovataya, et de quartiers résidentielles visés par des bombardements par des lance-roquettes multiples à sous-munitions de types grad et ouragan pourtant totalement proscrits par les accords de Minsk.
Sur le plan militaire, si les offensives ultra-violentes de la junte de Kiev ont permis à ses troupes de réinvestir la zone démilitarisée, la ligne de front n’a pas bougé. En revanche cette nouvelle offensive a causé la mort de plusieurs centaines de soldats de Kiev, et sans doutes de plusieurs dizaines de défenseurs du Donbass. Ainsi que de dizaines de civils.
Les observateurs de l’OSCE ont été visés par des bombardements. Leurs rapports confirment par ailleurs la poursuite de la mise en place d’un blocus visant le Donbass par des militants fascistes arborant les drapeaux rouge et noir des nazis ukrainiens, notamment.
Junte terroriste : attentat à Lougansk, attentat à Donetsk…
Ne réussissant pas à briser les lignes de défense du Donbass, ce sont des actions terroristes qui visent désormais le Donetsk et Lougansk. Après l’assassinat par un attentat à la bombe d’un des commandants des milices d’auto- défense de Donetsk en octobre dernier, c’est le chef de la milice de défense antifasciste de Lougansk Oleg Anaschenko qui a été assassiné dans un nouvel attentat à la bombe visant sa voiture le 4 février dernier.
Et le 8 février c’est l’une des figures de la milice de défense de Donetsk qui a été assassinée dans une attaque au lance-roquette d’après un communiqué publiée par la DPR : « Aujourd’hui à 06H12 (03H12 GMT), le commandant du bataillon Somali Mikhaïl Tolstykh, surnommé Guivi, héros de la DNR, a été tué dans un attentat. C’est la poursuite de la guerre terroriste lancée par les autorités de Kiev contre les résidents du Donbass. Les enquêteurs sont sur les lieux ».
Ces attentats visant l’État-Major de la défense du Donbass interviennent au moment où avec le soutien de l’OTAN et de l’Union Européenne, Kiev relance la guerre ouverte contre le Donbass.
Mobilisation pour la paix dans le Donbass
Le mouvement pour la paix à Lougansk a lui annoncé avoir receuilli 52 000 signatures pour une pétition appelant les leaders mondiaux à faire cesser les crimes de Kiev contre le peuple du Donbass. Ce que confirme le président du Conseil du Peuple de la LPR Vladimir Degtvarenko:
« Nous avons receuilli 52 000 signatures, démontrant que nous sommes un peuple pacifique. Nous espérons que les soldats ukrainiens nous entendrons enfin et cesserons d’obéir aux ordres criminels d’oligarques alcooliques ».
Cette initiative est soutenue par le mouvement social en LPR, avec outre le mouvement pour la paix de la LPR, la fédération des syndicats de Lougansk et le mouvement de la jeunesse.
JBC pour www.initiative-communiste.fr