Alors que de nouveaux scandales éclatent quasiment chaque mois en France et en Europe s’agissant des pratiques des laboratoires pharmaceutiques privés (pour n’en citer que quelques uns, on peut citer celui du Médiator ou encore celui de la Dépakine), Cuba socialiste – malgré le blocus – démontre que, débarrassée de la course au profit, la recherche médicale permet des avancées majeures pour la santé.
Développement d’un vaccin contre le SIDA à Cuba
Le candidat à vaccin a été présenté par une équipe de chercheurs du CIGB, le Centre d’Ingénierie Génétique et de Biotechnologie de La Havane, au cours du congrès Bio-Process qui s’est terminé ce vendredi à Camagüey.
Yairy Caridad Prieto, chercheuse membre de l’équipe scientifique du CIGB a indiqué que les patients chez qui le vaccin a été essayé n’ont pas souffert d’effets non désirables ni de toxicité. L’objectif principal de cette phase a donc été atteint.
En France, les équipes du CNRS du professeur Erwann Loret ont elles annoncé en février 2017 devoir stopper leurs recherche pour un candidat vaccin contre le sida le TAT-OYI faute de crédits. Le responsable du laboratoire dénonce une situation où « d’autres intérêts que ceux des malades » priment. Rappelons que l’essai clinique, mené en janvier 2013 à Marseille sur 48 patients porteurs du VIH avait montré des résultats encourageants, faisant l’objet d’une publication au 15e sommet « Vaccines and immunization » de Berlin, tenue par le Dr Loret lui-même. Pour 10 patients, le vaccin avait permis de ramener à un niveau indétectable de façon permanente le VIH, ouvrant la porte à une solution permettant d’aller au-delà de l’efficacité des très coûteuses et contraignantes trithérapies.
La responsable du labo, Corinne Treger, souligne que les trithérapies représentent « un chiffre d’affaires annuel en constante augmentation, de 19 milliards d’euros, pour de très gros laboratoires ».
Cuba présente les résultats d’un vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon
Cuba socialiste a obtenu une avancée majeure dans la lutte contre le cancer du poumon, avec un vaccin thérapeutique contre ce type de cancer.
Les résultats définitifs de l’étude qui confirme l’efficacité du vaccin cubain CIMAVAX-EGF dans le traitement du cancer du poumon avancé, ont été présentés le 12 mai 2015, un vaccin dont l’efficacité a été reconnue jusqu’aux États Unis, le CIMAVAX y étant validé en 2016.
CIMAVAX-EGF est le premier vaccin thérapeutique breveté contre le cancer du poumon. Il est considéré comme un instrument novateur étant à même de générer des anticorps du patient lui-même contre le facteur de croissance de la peau.
JBC pour www.initiative-communiste.fr