Info luttes – Faire converger les luttes à Paris contre la loi travail XXL – n° 40 – octobre 2017
Les leçons de l’échec contre la loi travail El Komri de 2016 n’ont pas été tirées par les confédérations syndicales CGT, FSU, Solidaires. Nous voilà repartis dans les manifestations départementales à saute-mouton. Pourtant, les travailleurs demandent qu’un grand coup soit porté à Macron et à Philippe contre la loi travail XXL en organisant une grande manifestation à Paris en octobre ou novembre, à l’exemple des insoumis. Si tous les militants de la CGT, de la FSU et de Solidaires (des milliers) vont au-devant des travailleurs pour les mobiliser et si on utilise les réseaux sociaux pour relier le travail de terrain, il est possible de réunir à Paris plusieurs milliers, voire 1 million de manifestants dans la capitale. Cela aura un autre impact que des manifs dispersées à travers toute la France !
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- Mobilisation nationale des retraités le 28 septembre 2017
- au lycée Moissan à Meaux le 28 septembre 2017
- illimitée des facteurs à Nantes dès le 28 septembre 2017
- chez Prima France à Amiens depuis le 27 septembre 2017
- du service financier de Bastia depuis le 26 septembre 2017
- reconductible des chauffeurs routiers dès le 25 septembre 2017
- par la CGT services publics du 25 septembre au 15 octobre 2017
- des facteurs à Nort-sur-Erdre depuis le 25 septembre 2017
- des facteurs de Calvi depuis le 25 septembre 2017
- des bus Transisère en Isère dès le 22 septembre 2017
- A partir du 25 septembre, les fédérations FO et CGT transport lancent une grève illimitée contre les ordonnances.
Les grèves à venir :
ïdes gardiens des cimetières à Rouen dès le 5 octobre 2017
- des fonctionnaires le 10 octobre 2017
- des chauffeurs routiers à partir du 10 octobre 2017
Revue de presse des luttes
Après Cash investigation, les salariés d’un entrepôt Lidl se mettent en grève
Source : Sud Ouest
Ces salariés du Sud-Est dénoncent leurs conditions de travail et le licenciement abusif d’un de leurs collègues.
Au Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, des salariés d’un entrepôt de Lidl, distributeur épinglé dans un reportage de « Cash Investigation » mardi, sont en grève ce mercredi. Le mouvement, qui a débuté mardi, doit durer au moins jusqu’à jeudi matin, a précisé Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Aucun camion ne sort de l’entrepôt, qui emploie environ 150 salariés, depuis mercredi matin, et les magasins de la région pourraient connaître des problèmes d’approvisionnement en produits frais et en fruits et légumes, a-t-il affirmé. Environ 50 salariés sont en grève, selon lui. La direction de Lidl n’a pas réagi dans l’immédiat.
« Soulagé » par le reportage de France 2
Au Rousset, les salariés réclament « un changement des pratiques de management », l’arrêt « des menaces et des grossièretés » de la part de l’encadrement, et des avancées sur la façon dont sont décidés les plannings. Le syndicaliste explique avoir été « soulagé » de voir les conditions de travail dans l’entreprise rendues publiques par le reportage diffusé sur France 2 : « J’aimerais envoyer des fleurs » à la journaliste Sophie Le Gall qui l’a réalisé.
La rédaction vous conseille
Le reportage, intitulé « Travail, ton univers impitoyable », pointait en pleine réforme du Code du travail des méthodes de management aux conséquences parfois très lourdes, chez Free et Lidl. L’émission a établi son record d’audience historique avec ce sujet.
Une sanction « disproportionnée »
Les syndicats du Rousset (CGT, CFDT, UNSA et Sud) réclament par ailleurs la réintégration d’un collègue, licencié, selon eux pour « faute grave », après avoir quitté son poste 17 minutes avant l’heure. « Il avait prévenu ses supérieurs et on lui reproche d’avoir prêté son badge à un intérimaire, qui sans cela, ne pouvait pas aller travailler », a relaté Christophe Polichetti.
« C’est une sanction complètement disproportionnée », ajoute le représentant du syndicat UNSA, Frédéric Blanc, qui dénonce les « abus de pouvoir » dans l’entreprise. « J’invite la ministre du Travail à venir nous voir, pour lui expliquer la réalité de comment ça fonctionne ».
Lidl répond à Cash investigation : « Nous avons encore du chemin à parcourir »
Dans un communiqué de presse diffusé ce mercredi, l’entreprise Lidl a répondu à l’émission Cash Investigation de mardi. Concernant le management, « les extraits dévoilés dans l’émission sont inacceptables et nous les condamnons sans aucune ambiguïté, assure Lidl. Ce sont des propos isolés, contraires à tout ce que notre entreprise représente et veut représenter ».
« Notre objectif est avant tout que nos salariés restent le plus longtemps dans l’entreprise, et qu’ils bénéficient du succès de Lidl dont ils sont les premiers artisans », assure encore l’entreprise. « Nous savons que nous avons encore du chemin à parcourir, mais nous pensons que nous avons réalisé de nombreux progrès depuis notre transformation commencée en 2012. Nous allons poursuivre ces efforts et continuerons à écouter nos salariés pour construire avec eux notre avenir ».
Les Finances et les Communaux du Tarn Luttent.
Source : UD CGT Tarn
Le mardi 26 septembre à 10h, à Valence d’Albigeois, les syndicats des finances appellent à manifester contre la fermeture de la trésorerie. En une année ce seront 6 trésoreries qui ont été fermées et 145 emplois supprimés en 10 ans. L’ensemble de la population est concernée contre ces suppressions de service public.
Ce même jour à 18h, les communaux de Carmaux se réuniront devant la salle de l’Orangerie pour faire valoir, au Conseil Communautaire qui se réunit, leur opposition à la suppression de jours de congés. Dégradation des conditions de travail qui sont la conséquence des politiques d’austérité initiées par l’Union Européenne.
Les salariés de Prima France se mettent en grève
Source : Courrier Picard
Un mouvement de grève est actuellement en cours au sein de l’usine Prima France, principal sous-traitant de l’usine de sèche-linge Whirlpool d’Amiens, menacée de fermeture au 1er juin 2018. Les 56 salariés du site, soutenus par l’intersyndicale (CFTC et FO), réclament l’ouverture immédiate du plan social et des garanties sur de potentiels repreneurs.
Saint-Brieuc. Journée de grève à l’Ehpad des Capucins
Source:Ouest France
À l’appel de la CGT, un piquet de grève, auquel participe une cinquantaine de salariés de la maison de retraite des Capucins et de l’hôpital, à Saint-Brieuc, a pris place à l’entrée de la maison de retraite, ce mardi midi.
« Cette mobilisation a été décidée en assemblée générale par les personnels, en raison de conditions de travail très dégradées cet été, avec un très fort absentéisme et le non remplacement des personnes arrêtées », explique Matthieu Nicol, secrétaire général CGT de l’hôpital.
Des revendications convergentes
Ce mardi matin, les représentants du personnel se sont rendus à la délégation 22 de l’Agence régionale de santé et, en fin de journée, ils ont rendez-vous avec la direction de l’Ehpad. « On rencontre la direction toute l’année et nous avons des convergences : une bonne prise en charge des résidents et de bonnes conditions de travail des personnels. Mais les directeurs, qui ont un syndicat national, ne revendiquent jamais. Ce sont des intermédiaires, qui appliquent les directives qui leur sont données. »
Usure physique et morale « L’humain est complètement oublié, on régresse, déplore Mélanie, aide soignante à l’Ehpad. L’usure physique et morale se fait sentir. On n’a plus l’impression de pouvoir faire correctement son travail. Avec la réorganisation des services et la création d’un accueil de jour, à moyens constants, cela va être encore plus difficile. »
Dans son service, elles sont quatre, le matin, en semaine, pour 30 résidents, trois le dimanche. « La toilette et le lever prend quinze à vingt minutes par personne le matin, précise Céline. On ne va pas au rythme de ces personnes, démunies. Et la moyenne est d’une douche toutes les trois semaines. Ça risque de redevenir une par mois, faute de temps suffisant. Et le temps relationnel, celui de la discussion quand les gens sont angoissés, n’est pas pris en compte. »
Un rendez-vous avec Sylvie Guignard, vice-présidente du conseil départemenal, est prévu la semaine prochaine.
Grève à France 3 Régions : fermeture d’antennes locales, pas de journaux
Source : Midi Libre
L e personnel de la chaîne publique dénonce la décision de fermer les antennes Dans le périmètre de l’ancien Languedoc-Roussillon, les sites de Nîmes et de Perpignan sont concernées par cette réorganisation présentée aujourd’hui à Paris dans le cadre d’un comité central d’entreprise. France 3 régions emploie onze personnes à Nîmes et quatorze à Perpignan. Des postes qui ne seraient pas supprimés mais redéployés vers d’autres locales.
Grève à l’hôpital de Cadillac “ ce personnel en moins, c’est aux patients qu’on l’enlève”
Source ; FR3 Nouvelle Aquitaine
Le personnel de l’hopital pyschiatrique de Cadillac protestait ce mardi contre le gel de postes administratifs et logistiques dans leur établissement. Ils dénoncent à la fois leurs conditions de travail et les conditions d’accueil des patients.
Les personnels de France 3 Limousin en grève, pas de journaux ce mercredi
Source:France bLeu
Les téléspectateurs de France 3 Limousin sont privés ce mercredi de journal régional. Une partie des personnels est en grève contre le projet de la direction de supprimer l’an prochain les éditions locales. Une action qui s’inscrit dans un mouvement national de protestation.
La chaîne France 3 prévoit de supprimer entre le premier janvier et le 30 juin 2018 les éditions locales en France … C’est pour cette raison que des salariés, notamment dans les rédactions sont en grève ce mercredi , jour où se tient un Comité central d’entreprise. Un mouvement relayé à Limoges mais aussi en Corrèze à l’appel de la CFDT mais soutenu par la CGT et le SNJ. Pour les syndicats la suppression des éditions locales équivaut à supprimer le proximité.
Quel avenir pour l’édition Pays de Corrèze, diffusée à 19 h 15 ?
Si les syndicats craignent une suppression de toutes les éditions locales, pour le journal Pays de Corrèze diffusé le soir à 19 H 15, le délégué régional de France 3 en Limousin est formel. Dominique Papon affirme : « Il y a une édition en Corrèze et il y aura une édition en Corrèze demain ». La direction assure aussi qu’il n’y aura aucun mouvement de personnel mais pour le maintien des émissions locales, pas de réponse définitive. Dans les tuyaux il y aurait surtout des éditions régionales, du web,et peut-être même une chaîne de télé en partenariat avec la région Nouvelle-Aquitaine. Des projets qui inquiètent les syndicats. Pour Cécile Descubes, du syndicat national des journalistes à France 3 Limousin « Les informations de la Corréze vont être diluées au fil du journal, il n’y aura plus d’identité et le slogan « la télé prés de chez vous » n’a plus lieu d’être ».