Info luttes — Face à l’ouragan antisocial, organisons un front populaire… – n° 41 — octobre 2017
Le 28 septembre des dizaines de milliers de retraités, avec leurs organisations syndicales et associatives, ont manifesté leur colère contre les mesures gouvernementales dictées par le patronat et l’UE visant à réduire les retraites et pensions : blocage du montant des retraites depuis plusieurs années, augmentation de la CSG pour la grande majorité, baisse de l’APL.
Les manifestants, en très grand nombre dans toutes les villes de France, ont hué la politique gouvernementale. Les militant(e)s du PRCF étaient présents dans les manifestations pour soutenir le mouvement social et condamner la politique de Macron aux ordres du MEDEF et de l’Union européenne. Ces manifestations de retraités avec celles des 12, 25 septembre, les grèves des chauffeurs routiers, l’appel à la grève de tous les syndicats dans la fonction publique le 10 octobre montrent l’ampleur du mécontentement populaire et la volonté de lutter.
Plus que jamais, le mouvement doit s’ancrer dans les entreprises, se développer et trouver la voie d’un « tous ensemble en même temps » avec un point d’orgue dans la capitale indispensable pour faire barrage aux prétentions du MEDEF et de son fidèle serviteur Macron, élu par défaut et qui détruit les conquêtes sociales acquises grâce aux luttes des travailleurs.
Plus que jamais, le peuple de France doit refuser en bloc les contre-réformes mises en œuvre par Macron et son équipe ainsi que la destruction de notre industrie.
Le PRCF oppose à la politique dévastatrice du gouvernement un programme progressiste global impliquant la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, la démocratisation en profondeur de notre pays et sa coopération internationaliste avec tous les continents.
C’est un vaste ouragan antisocial qui se déverse sur notre pays. C’est pourquoi il est urgent de construire un large Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologique, unissant le drapeau rouge au drapeau tricolore pour sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- à l’aéroport de Toulouse-Blagnac depuis le 1 octobre 2017
- dans les écoles maternelles d’Istres depuis le 27 septembre 2017
- du service financier de Bastia depuis le 26 septembre 2017
- reconductible des chauffeurs routiers dès le 25 septembre 2017
- par la CGT services publics du 25 septembre au 15 octobre 2017
- des facteurs à Nort-sur-Erdre depuis le 25 septembre 2017
- des bus Transisère en Isère dès le 22 septembre 2017
- chez bus Stibus à Maubeuge du 22 septembre 2017 au 30 juin 2018
- au centre hospitalier de Cambrai depuis le 21 septembre 2017
- des ambulances Jussieu à Besançon depuis le 11 septembre 2017
Les grèves à venir :
ïau collège Joseph-Pagnol à Saint-Laurent-du-Var le 3 octobre 2017
- des gardiens des cimetières à Rouen dès le 5 octobre 2017
- nationale des fonctionnaires le 10 octobre 2017
- des chauffeurs routiers à partir du 10 octobre 2017
Revue de presse des luttes et manifestations
Aéroport de Toulouse-Blagnac : les avitailleurs en grève illimitée à partir de dimanche
Source : France Info
Les avitailleurs de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, qui approvisionnent les avions en carburant étaient 20. Mais un départ à la retraite ne sera pas remplacé.
Du coup, leur syndicat CGT a déposé à partir de dimanche un préavis de grève illimité prévoyant des débrayages de 2 heures quotidiennes. Selon la CGT, les avitailleurs, « déjà en sous-effectif » sont appelés à être confrontés à la croissance d’activité de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
Selon la direction de l’aéroport, ce mouvement « ne devrait pas pour l’heure avoir d’impact sur le trafic ». Les avions, explique-t-elle, se poseront à partir de dimanche sur le tarmac avec un « double emport » (2 fois plus de carburant) de façon à pouvoir repartir sans passer par le service des pétroliers de l’aéroport.
Cash Investigation: Les salariés d’un entrepôt Lidl en grève dans les Bouches-du-Rhône contre les conditions de travail
Source : 20 minutes
« Allô. On est mal patron, on est très mal ». La publicité de Lidl se moquant de ses concurrents pourrait faire l’effet boomerang. Depuis la diffusion mardi soir d’un reportage de Cash Investigation sur les pratiques du distributeur, l’enseigne semble « mal, très mal ». Des salariés d’un entrepôt de la marque à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône sont en grève ce mercredi. Ils dénoncent leurs conditions de travail et le licenciement, selon eux abusif, de l’un de leurs collègues, a-t-on appris de sources syndicales.
Des mouvements à la tête des centres d’appel de Free après «Cash Investigation»
Source : Le Figaro,FR
– L’émission d’Élise Lucet a enquêté sur les conditions de travail des salariés de Free dans plusieurs centres d’appel. Selon Politis, trois responsables pourraient prochainement quitter leurs postes.
Salaires trop faibles, sanction à la hache contre des salariés, «liquidation» des grévistes…. «Cash Investigation» s’en prend à l’opérateur de Xavier Niel. La charge est menée à la manière de l’émission d’Elise Lucet: il y a peu de place à la défense. L’enquête dénonce les conditions de travail dans des centres d’appels de Free en France et au Maroc. Le groupe est accusé d’avoir des méthodes de licenciement aux limites de la légalité. Le premier témoignage est celui d’un vendeur qui aurait – avec d’autres collègues – été licencié pour «fraude» alors qu’il clame avoir été sanctionné pour avoir demandé une révision de ses conditions de salaires. Les Prud’Hommes se sont rangés du côté des salariés, mais Free a fait appel de la décision.
Fonction publique: des manifestations et des grèves prévues dans toutes les régions le 10 octobre
Source : AFP
Les 5,4 millions d’agents publics, incités à se mobiliser le 10 octobre contre les mesures prévues par le gouvernement à leur encontre, sont appelés à la grève et à manifester dans toutes les régions, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.
A Paris, la manifestation partira de la place de la République à 14H00 en direction de la place de la Nation, ont précisé plusieurs syndicats à l’AFP.
Suppression de 120.000 postes, gel des rémunérations, rétablissement d’un jour de carence en cas d’arrêt maladie: les fédérations CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FA (Autonomes), FO, FSU, Unsa et Solidaires ont lancé un appel à la mobilisation le 16 septembre dans un communiqué commun dénonçant les ‘mesures négatives’ du gouvernement qui ‘s’accumulent’ pour les fonctionnaires et qu’elles jugent ‘inacceptables’.
Cette unité syndicale sur un cahier de revendications communes ne s’était pas manifestée sous les deux quinquennats précédents.
Un préavis de grève unitaire’ sera déposé ‘dans les prochains jours’, a précisé mercredi la FA-FP à l’AFP. Plusieurs organisations syndicales ont cependant déjà déposé le leur séparément, telles la CFDT ou l’Unsa, afin de ‘couvrir les agents dans les trois versants de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière)’, ont confirmé ces syndicats à l’AFP.
Dans un communiqué publié mercredi, la F3C CFDT (communication, culture) a également appelé ‘l’ensemble des personnels d’Orange, du groupe La Poste, de la fonction publique de l’Etat et de la fonction publique territoriale dépendant du ministère de la Culture à des actions de mobilisation dont la grève.
On est bien sur un mouvement fonction publique avec un mot d’ordre fonction publique’, a précisé Mylène Jacquot (CFDT) à l’AFP.
La présence de secrétaires confédéraux n’y changera rien. C’est une marque de soutien fort’, a-t-elle ajouté.
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qui n’a pas manifesté les 12 et 21 septembre contre les ordonnances réformant le Code du travail, après avoir participé à celles contre la loi Travail en 2016, a annoncé sa présence à la manifestation parisienne des fonctionnaires le 10 octobre.
Le patron de la CGT, Philippe Martinez ‘pourrait également se joindre à la manifestation’, selon plusieurs sources.
‘La CFDT sera représentée par son numéro 2, Véronique Descacq’, a précisé Mme Jacquot.
Le 10 octobre correspond à la date fixée par le gouvernement pour un ‘rendez-vous salarial’ avec tous les syndicats de fonctionnaires, portant sur leur pouvoir d’achat et leur rémunération en général. Il doit conclure une série de rencontres préalables, entamées le 7 septembre, sur des points précis.
Les syndicats n’ont pas précisé s’ils le boycotteraient. L’Unsa, la CFDT et la FA-FP entendent y participer, ont-elles annoncé mercredi.
Le syndicat SUD-rail a appelé mercredi les cheminots à ‘rejoindre la manifestation nationale du 10 octobre’ de la fonction publique pour en faire une journée de ‘convergence des luttes’ contre les ordonnances.
Les journées d’action espacées dans le temps ne suffiront pas; les appels séparés des confédérations et des partis politiques ne créent pas la dynamique de contestation gagnante. Alors, le 10 Octobre, convergeons tous vers Paris pour faire plier le gouvernement’, écrit dans un communiqué le troisième syndicat de la SNCF.
Jean-Claude Mailly a été mis en minorité de fait par le Comité confédéral national de FO mais il « ne démissionne pas ».
Source : Les Échos,FR
La réunion, jeudi et vendredi, du Comité confédéral national de Force ouvrière s’annonçait sportive pour Jean-Claude Mailly. Elle l’a bien été. La tension montait depuis le 31 août contre l’attitude jugée trop positive du leader de FO sur la réforme du code du travail. Mais le 4 septembre, lors de la réunion de sa commission exécutive , le secrétaire général de FO avait réussi à contenir la grogne de ses troupes.
Sa direction élargie avait adopté par 28 voix contre 5 une déclaration rédigée par son numéro Un insistant sur les résultats de la participation du syndicat aux concertations sur la réforme du code du travail. Elle pointait cependant des éléments de « régression sociale et [qui] sont en tant que tels inacceptables » mais se contentait d’appeler à « examiner toute initiative permettant de développer les positions FO ».
Un résultat pas à la hauteur
Cette fois-ci, Jean-Claude Mailly n’a pas réussi à garder la plume et la déclaration adoptée par le CCN est autrement plus dure. Si elle note également le travail de la confédération, elle explique que le résultat n’a pas été à la hauteur et, comme l’a révélé le Parisien , elle considère qu’une « mobilisation interprofessionnelle avant la ratification des ordonnances est nécessaire ».
Le vote a en outre été sans appel : sur les 143 unions départementales et fédérations, seules 20 se sont abstenues, les 123 autres ont voté contre. « Le texte voté est un équilibre subtil dont presque chaque mot a été pesé pendant presque quatre heures pour dire qu’on discute mais quand ce n’est pas bon on ne valide pas et on essaie d’obtenir mieux si besoin par la grève », explique l’un des représentants.
«Je ne démissionne pas »
Cette décision est un camouflet pour Jean-Claude Mailly qui ne voulait pas d’un appel à une journée de grèves et manifestations et a été mis de fait en minorité. Certains évoquaient même en fin de journée vendredi l’hypothèse d’une démission. Jean-Claude Mailly a démenti un tel scenario aux « Echos ». «Le CCN a durci le ton; une colère s’est exprimée, plus forte que je ne l’aurais pensé », a-t-il admis. Mais, a-t-il ajouté «je ne démissionne pas, je ne vais pas m’en aller à six mois du congrès ».
Deux-Sèvres : grève à la maison départementale de l’enfance
Source : France bleu
Une cinquantaine d’agents sur les 88 de la maison départementale de l’enfance des Deux-Sèvres se sont mis en grève ce vendredi pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils sont débordés, notamment avec l’explosion du nombre de mineurs migrants non accompagnés.
Les mineurs non accompagnés étaient 150 à la fin de l’année 2016 dans les Deux-Sèvres, ils sont aujourd’hui plus de 300. Des mineurs qui viennent à 90% d’Afrique de l’Ouest. Quand ils sont sur le territoire, les départements ont l’obligation de les prendre en charge.
Conséquence : les agents de la maison départementale de l’enfance, à Niort, sont débordés. Une cinquantaine sur 88 se sont mis en grève ce vendredi pour dénoncer leurs conditions de travail. « Les agents n’en peuvent plus, il y a une montée en charge des missions qui nous sont demandées », constate Amélie Baudry, secrétaire Force Ouvrière à la maison départementale de l’enfance.
« Là, on est complètement débordés », Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres
Le président du conseil départemental des Deux-Sèvres Gilbert Favreau le reconnait :« là on est complètement débordés ». En août, il y a eu 50 jeunes de plus, ce devrait être le même chiffre pour le mois de septembre. « Depuis le début de l’année, j’ai au moins ajouté trois personnes à l’équipe », se défend l’élu.
Argenteuil : le combat des salariés de l’usine Semperit continue
source : France Info
Les salariés de l’usine Semperit, à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, poursuivent leur mobilisation. Alors que l’usine de bandes transporteuses pour l’industrie doit fermer ses portes, ils demandent de meilleures conditions de départ.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq salariés de Semperit ont passé la nuit dans les locaux de l’usine, à Argenteuil, dans le Val-d’Oise. Les salariés poursuivent l’occupation des lieux, alors que l’établissement doit fermer ses portes à la fin de l’année.
L’usine, qui appartient au groupe Semperit, produit des bandes caoutchouc transporteuses pour le secteur industriel. Une activité que la maison-mère, autrichienne, veut concentrée dans une autre usine, en Pologne. Le groupe possède également un site en Chine, ainsi qu’un autre en Inde.
Blocage « inadmissible »
A Argenteuil, où 64 salariés voient leurs emplois menacés, ces derniers réclament de meilleurs conditions de départ. Mais les négociations ne se passent pas comme les salariés le souhaiteraient. Alors les salariés poursuivent le blocage.
Selon la direction, « ce blocage est inadmissible« . Elle prévient qu' »aucune négociation ne reprendra tant que l’usine sera bloquée«