Info luttes – Offensive du grand patronat – n° 46 – novembre 2017
« 61 % des travailleurs désirent plus de flexibilité au travail ». C’est sous ce titre que la société Regus fait de la publicité dans le magazine d’Air France mis à disposition de ses voyageurs.
Le but de cette publicité mensongère est de peser sur les consciences afin de faire croire qu’une majorité de travailleurs est pour la destruction du Code du travail et des conventions collectives et pour laisser aux patrons les mains libres pour instaurer dans leurs entreprises encore plus de flexibilité et un retour à la situation d’avant 1936 et 1945 où les salaires, les conditions de travail et d’emploi étaient à la discrétion du patronat de droit divin.
Face à cette offensive du grand patronat pilotée à l’échelle continentale par l’Union européenne, la Commission luttes du PRCF appelle les travailleurs à exiger des confédérations syndicales :
- qu’elles arrêtent le pseudo « dialogue social » avec le gouvernement et les manifestations saute-mouton,
- qu’elles cessent aussi de faire allégeance à la C.E.S. (cf. le calendrier de la prochaine « journée d’action » CGT, le 16, dont le but est avant tout de s’inscrire dans le calendrier de la C.E.S. qui manifeste le 17 à Bruxelles)
- et qu’elles construisent les conditions d’une étape supérieure de la lutte de classe en organisant une grande manifestation nationale de combat dans la capitale pour appeler à bloquer le profit capitaliste dans tout le pays « tous ensemble et en même temps ».
PROCÉDER AUTREMENT, ce serait en réalité préparer la victoire de Macron-Thatcher sur tous les fronts, casse du Code du travail, des statuts et des conventions collectives, casse du bac national et de l’Éducation nationale, démantèlement de ce qui reste de l’outil industriel national (STX, Alstom, EDF…), avec à la clé une chute vertigineuse des salaires directs et indirects des travailleurs. Notre protestation ne doit plus seulement viser le patronat et le gouvernement, elle doit cibler, non seulement l’UE, mais les états-majors syndicaux euro-formatés dont la stratégie de collaboration de classes, nous mène, si elle n’est pas combattue à temps, à une défaite historique analogue à celle que subirent les mineurs britanniques en 1984.
Jo Hernandez pour la commission luttes/syndicalisme du PRCF – 15 novembre 2017
Les grèves en cours :
- à Paris des kiosquiers s le 6 novembre 2017
- à La Poste de Ris-Orangis dès le 30 octobre 2017
- à la maternité du Nouvel Hôpital d’Orléans dès le 23 octobre 2017
- illimitée des pompiers du Gard depuis le 23 octobre 2017
- chez Nidaplast à Thiant depuis le 23 octobre 2017
- à l’hôtel Holiday Inn de Clichy depuis le 19 octobre 2017
- des pompiers des Bouches du Rhône depuis le 19 octobre 2017
- chez bus Stibus à Maubeuge du 22 septembre 2017 au 30 juin 2018
- Les grèves à venir :
- – Des avocat à Agen le 13 novembre 2017
- – du service client d’Engie le 14 novembre 2017
- – générale et nationale le jeudi 16 novembre 2017
- – nationale dans les magasins But le 18 novembre 2017
- – nationale du social, médico-social et sanitaire le 20 novembre 2017
- – dans le secteur pétrolier dès le 23 novembre 2017
- – nationale chez Alstom le 30 novembre
Revue de presse des luttes
1 _ Luttes gagnantes :
Ça, c’est palace !
Source: ensemble – mensuel de la CGT
24 travailleurs de nuits des Burger King francilliens, emplyés par Albiance qui sous-traite le netoyage, on fait grève début octobre contre leurs conditions de travail indignes. Soutenus par la CGT, ils ont obtenu, après quelques jours de luttes, qu’Albiance leur paye 150 heures dues, leur fournisse un équipement, et leur signe les Cerfa en vue de leur régularisation.
Les femmes de chambres , équipiers et gouvernantes d’un sous -traitant de l’Hôtel de luxe Park Hyatt Paris-Vendôme ont obtenu 225 euros d’augmentation mensuelle.
En 2013,2014,2015, aux mêmes périodes de l’année, ces salariés avaient déjà décroché 2 euros de l’heure, des tickets resto, le 13e mois, ou encore la prise enjh charge d’une mutuelle à 70 % par l’employeur.
A la clinique de l’Europe (76)
source : CGT
Après 3 mois de préparation de cette grève, une journée de négociations et de consultation permanente des salarié.e.s, 95% des revendications portées ont été satisfaites.
Elles et ils ont gagné :
- 13 postes supplémentaires : 7 IDE, 6 AS, 1 brancardier,
- L’embauche d’un référent ASH, et la fin de l’externalisation des ASH,
- Le remplacement systématique de tous les personnels absents,
- L’évaluation quotidienne de la charge de travail avec la direction et l’adaptation immédiate en cas de problème,
- L’investissement de 2,5% du chiffre d’affaires tous les ans pour le matériel.
Bravo pour cette victoire significative dans la Santé, nous souhaitons un même franc succès à toutes celles et ceux qui luttent actuellement !!!
Chez Cora Ales (30)
Source : CGT
Un élu CGT qui dénonce depuis deux ans les mauvaises conditions de travail, l’explosion des arrêts de maladie en un an, les licenciements répétitifs et les pressions et répressions que subissent les salariés au quotidien a très vite été dans la ligne de mire de la direction.
Depuis novembre 2016, deux élus CGT du magasin subissent des tentatives d’intimidation répétées du directeur à leur encontre. La direction qui combat le fait syndical et surtout la CGT a en effet lancé une procédure de licenciement à l’encontre de Philippe. La demande de licenciement de Philippe a été refusée en janvier 2017 par l’inspection du travail du Gard.
Par la suite, la direction a engagé une procédure en correctionnelle accusant les deux élus de violation du secret des décisions du comité d’entreprise et un recours hiérarchique auprès du Ministère du travail pour faire casser la décision de refus de licenciement de Philippe. Deuxième victoire, le tribunal d’Alès a débouté le 30 juin 2017 la direction de Cora.
De plus, par décision du 19 octobre 2017, Le Ministère du travail confirme la décision de l’Inspecteur du travail du Gard et décide d’annuler l’autorisation de licenciement de notre camarade.
Les Rois, c’est eux !
Source: ensemble – mensuel de la CGT
24 travailleurs de nuits des Burger King franciliens, employés par Albiance qui sous-traite le nettoyage, on fait grève début octobre contre leurs conditions de travail indignes. Soutenus par la CGT, ils ont obtenu, après quelques jours de luttes, qu’Albiance leur paye 150 heures dues, leur fournisse un équipement, et leur signe les Cerfa en vue de leur régularisation.
Lutte gagnante des salariés de Tramico Brionne (27) FNIC
Alors que la direction de l’entreprise voulait supprimer l’ensemble des conquis sociaux petit à petit, le syndicat CGT a réuni l’ensemble du personnel le 6 novembre, afin de les informer des objectifs de la direction.
La grève a été votée, 100% des ouvriers de l’usine ont arrêté le travail
La direction voulait :
– supprimer la possibilité de prendre les RTT non consommées dans l’année N sur l’année N+1..
– supprimer le pont payé.
Ces mesures ont été abandonnées par la direction, au final :
- Respect des 11h00 de coupure entre la fin du travail et la reprise le lendemain matin.
- Arrêt de l’objectif de suppression de primes individuelles et intégration dans le salaire.
Arrêt de l’objectif de la direction de supprimer la majoration des heures supplémentaires le samedi matin. - Les heures de grève ont été payées.
La reprise du travail avec maintien des acquis a été actée ainsi que la démission de la DRH Europe.
La lutte a payé, la direction a dû revoir sa copie.
2 – Les luttes dans les entreprises et services publics
Carrefour Fourmies : Raz de marée CGT
Source : UD CGT Nord
Si les clients peuvent encore avoir des doutes, les salariés de l’enseigne Carrefour de Fourmies savent sur qui ils peuvent compter pour les défendre et porter leurs revendications. Ils savent que la CGT est avec eux, au milieu d’eux et pour eux.
Ils l’ont prouvé en votant à plus de 80 % pour les candidats présenter par la CGT qui raffle tous les sièges tant en CE qu’en DP.
CE : CGT 115 voix – CFDT 18 voix – FO 11 voix
DP : CGT 113 voix – CFDT 16 voix – FO 13 voix
Pas-de-Calais : La barque est pleine
Source : CGT
Sous effectif, accident en cascade, dégradation des conditions de travail. Pour les 600 agents portuaires de Calais, la cote d’alerte est atteinte. Résultat : deux débrayage en une semaine au cours du seul mopis d’octobre.
Sainte-Geneviève : grève des salariés devant le magasin But
Source : Le Parisien
Une cinquantaine de salariés But ont manifesté devant le magasin de Sainte-Geneviève ce samedi pour protester contre leur prime annuelle qu’ils jugent trop faible. Un mouvement national qui trouve un écho particulier dans l’Essonne : «On a choisi ce site parce que c’est le magasin le plus rentable des 220 en France, indiquent les syndicats. Il réalise 24 millions d’euros de chiffre d’affaires et plus de 500 000€ de bénéfice. Mais les employés n’ont touché que 64 € de prime d’intéressement et 0€ de prime de participation. » Depuis le 23 septembre, les syndicats réclament une prime équivalent à un 13e mois. Contactée, la direction n’a pu nous répondre ce week-end.
Grève chez Ginko : ni tram ni bus ce samedi à Besançon
Source : France Bleu
A Besançon le mouvement de grève chez Ginko prend de l’ampleur. Ce samedi aucun bus et aucun tram ne roulera dans la capitale comtoise. Les agents dénoncent un sentiment d’insécurité et réclament plus de moyens.
Carhaix. À La Poste, la grève des facteurs reconduite
Source : Ouest France
Les facteurs carhaisiens ont décidé de passer à la grève. Depuis la dernière réorganisation des tournées, le 3 octobre, ils se plaignent notamment de ne plus pouvoir distribuer tout leur courrier durant les heures de travail, et que La Poste ne leur paye plus leurs heures supplémentaires (lire notre édition du 18 octobre). Résultat, des postiers reviennent chaque jour de leur tournée avec du courrier non distribué.
Après avoir réclamé, puis s’être vu refusé, l’ouverture d’un poste supplémentaire, les 15 facteurs titulaires ont décidé hier de se mettre en grève. « La direction propose un emploi précaire pour aider sur les tournées existantes, indique Alain Le Corre, délégué CGT du Finistère Sud. Mais pour nous, ce n’est qu’une rustine. »
« Ce que nous demandons, c’est un poste pérenne, en CDI », renchérit Youenn Le Flao, délégué Sud PTT du Finistère.
Grève à La Poste : les bureaux du secteur de Ris-Orangis restent fermés
Source : Le Parisien
Ils attaqueront ce vendredi leur cinquième jour de grève. Depuis le début de la semaine, les employés des bureaux de Poste du secteur de Ris-Orangis, qui comprend également les communes de Courcouronnes, Lisses et Bondoufle ont cessé le travail. Mobilisés ce jeudi devant le bureau de Poste principal de Ris-Orangis, à l’appel des syndicats CGT et Sud 91, les salariés ont de nouveau interpellé leur direction pour réclamer le recrutement de trois agents supplémentaires, le maintien de trois postes à Courcouronnes et le respect des temps de pause. A Ris-Orangis, leur combat se focalise sur les nouveaux horaires d’ouverture du bureau annexe de la rue Edmond-Bonté qui ont été réduits de moitié. La poursuite du mouvement a été votée à l’unanimité. Un rendez-vous entre la direction et le maire de Ris-Orangis, Stéphane Raffalli (PS), devrait avoir lieu le 8 novembre prochain.
ENGIE – Carton plein pour l’intersyndicale (CGT,CFDT,FO,CFE-CGC,CFTC).
Source: ensemble – mensuel de la CGT
Plus de 72 % de grévistes ont été recensés fin septembre parmi les salariés du fournisseur d’énergie qui veut délocaliser plus de 1200 poste dans des pays à bas coûts. L’intersyndicale met aussi la gomme au travers de flash mobs, sur les réseaux sociaux (facebook.com/engieencrise et twitter.com/crisengie) et a fait appel à une agence de communication pour mieux se faire entendre.
La goutte du pétrole ?
Source: ensemble – mensuel de la CGT
La Fédération nationale des industries chimiques CGT (Fnic) s’alarme des menaces que font peser les ordonnances sur trois volets de la convention collective du pétrole (éléments salariaux, départ en retraite, CHSCT). Elle demande une négociation immédiate avec le ministère du Travail et le patronat du secteur de la branche. A défaut, elle appelle à une grève reconductible dès le 23 octobre.
En grève contre les lycées surchargés
Source : mensuel CGT
Depuis septembre, une dizaine des 91 lycées du département de la Seine-Saint-Denis a lancé un mouvement de grève contre la « surcharge des classes et les difficultés liées au manque de places ». Depuis 2007, de 600 à 1000 élèves supplémentaires entrent dans les lycées dionysiens chaque année. Or, deux lycées généraux on ouvert quand il en faudrait six pour maintenir des conditions d’enseignement décentes, selon le diagnostique des cinq organisations qui composent l’intersyndicale.
La marche des hospitaliers
Source ; demosphere
SUD Santé AP-HP
Tous ensemble contre le manque de moyens et de personnels, la souffrance au travail les burn-out, les suicides de collègues, les fermetures d’hôpitaux, l’alternance jour / nuit, les changements d’horaires constant, les rappels à domicile, le harcèlement, les pressions, le mépris. nos vies personnelles perturbées, la surcharge de travail…
- Jeudi 19 octobre 10h: Hôtel Dieu – Saint Louis
- Jeudi 26 octobre 10h: St Antoine – Tenon
- Jeudi 2 novembre 10h: Bretonneau – Lariboisière [annulé]
- Mardi 7 novembre 10h: Chenevier – Emile Roux
- Mardi 14 novembre 10h: Paul Brousse – Charles Foix
- Mardi 21 novembre 10h: Jean Verdier – René Muret
Communiqué
Le gouvernement l’a annoncé, la baisse des dépenses publiques reste l’axe majeur de sa politique. Dans ce contexte, l’hôpital comme les autres services publics devrait participer de l’effort national, comme une contribution au serrage de ceinture autrement dit.
Or les budgets alloués depuis maintenant de nombreuses années, ont poussé jusque dans leur plus profond retranchement les capacités d’adaptation de nos établissements. Puisque l’heure n’est pas au changement, que l’austérité va succéder à l’austérité, il y a fort à parier que la qualité du service et les conditions de travail des agents vont encore se dégrader.
Pourtant nous sommes nombreux à penser que le fond est déjà touché et qu’à continuer dans ce sens les décideurs politiques et leur bras armés dans les directions auront tôt fait de démotiver, de dégoûter, d’écœurer, les hospitaliers.
Trop de démissions, de dépressions professionnelles, de burn-out, d’absentéisme, d’arrêts maladie liés à nos conditions de travail. Que l’on y ajoute le mépris d’un président qui nous traite de fainéants, de cyniques et la coupe est pleine… Ce n’est pas chez les privilégiés dont il est le défenseur que l’on dénombre des suicides liés au travail mais bien chez nous… Ces actes sont trop souvent minimisés, tus, ce n’est plus supportable !
SUD Santé appelle les hospitaliers à briser l’omerta, à dire ce qu’ils vivent dans leurs services, le manque d’effectif, le manque de moyens, le « bricolage » quotidien, les plannings incertains, les repos refusés, les vacances déplacées…SUD Santé appelle les hospitaliers à se rencontrer, partager, briser l’isolement.
SUD Santé invite les hospitaliers à marcher pour leur reconnaissance, pour de meilleures conditions, pour un vrai budget. En tous les cas SUD Santé
AP-HP marchera vers vous hospitaliers et usagers de l’hôpital dans une volonté de faire sauter les non-dits, pour défendre un hôpital d’excellence et de proximité. Nous marcherons du 18 septembre au 2 octobre 2017
Bonjour.
Oui des combats de tous les instants épuisantes et toujours à recommencer. Bataille « clientéliste » ?! Le clientélisme est la division de basse intensité et elle est bien ancré dans les moeurs. Le clientélisme est la division du « à chacun ses gouts ». Ce n’est pas la question des gouts de tous et chacun, c’est l’instrumentalisation qui en est fait. La classe moyenne, la basse, la moyenne et la haute dans la classe moyenne qui procure ce faux sentiment de la différence avec l’autre. C’est purement psychologique et vient détruire le sentiment réel de l’injustice que les tenants de la moyenne et haute de la classe moyenne ont intégré en épousant la pensée unique: la compétitivité dans la course du marché du travail et la perversion de la notion de l’éducation. Pour le meilleur emploi, il faut la meilleure école, et le privé en est bien sûr le garant, mais ce n’est pas gratuit. Ainsi les enfants du médecin y auront accès et perpétueront le niveau de la haute de la classe moyenne.
Au-delà de la classe moyenne, il y a les 10 %, les vrais aisés, grosse maison, plusieurs voitures et gadgets, ils vivent à la Hollywood ?…mais qui sont-ils ? Des cadres supérieures,…..
La subdivision est de plus en plus étendue.
1%, 0.1%, 10 %, la classe moyenne, la classe des travailleurs, etc….. Mais il y a toutes les croyances religieuses ,
les cultures, les divisions au sein des idéologies……….
La vraie gauche, la fausse gauche (les cheval de Troie), le capitalisme et ses propres variantes de classes….
Comment cerner l’état des lieux inexorablement voué à la division, subdivision, chaque groupe s’identifiant à tout et à rien, la mode étant acquise depuis les années 50-60, aujourd’hui la nouveauté et le clientélisme l’emportant tellement la PUB fonctionne. Elle est le coup de pouce.
Se sentir perdu dans tout ce foutoire, c’est comme la pensée qui s’essouffle devant tant de joueurs qui jouent sa petite « game », des milliards de « games » séparées comme un vaste casse-tête dont les pièces sont éphémères.
Rien de tangibles, chacun poursuit sa course dans la compétitivité acquise et selon le rendement qu’il en obtient.
Le travailleur n’a de but que de travailler pour satisfaire sa famille et son sentiment de dignité dans la société.
Pour être bien vue par son voisin travailleur.
Dites-moi, c’est quoi la finalisation du communisme ? Dans le concret.
L’auto critique, n’est qu’une forme d’adhésion à ce qui est.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nous-sommes-le-pouvoir-discours-de-195578?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29