Macron, fidèle serviteur des milliardaires et des patrons du CAC 40, du MEDEF et de l’UE, s’attaque aux dernières conquêtes sociales arrachées par la lutte depuis la Révolution, le front populaire, le CNR et mai 68. Après le blocage des salaires et des pensions, après avoir étranglé les hôpitaux publics, après la casse du bac national et la mise en concurrence des étudiants pour l’accès à l’université, après la mise sous contrôle de l’apprentissage par le patronat et l’abandon de nos fleurons industriels comme Alstom et STX, avant la réforme des régimes spéciaux de retraites et de la Sécu, c’est au tour des services publics. Aujourd’hui de la SNCF et demain de l’Énergie sont dans la ligne de mire de Macron.
Ne nous faisons pas d’illusion, ce n’est pas avec quelques journées de manifestations éparpillées que nous stopperons cette déferlante anti-sociale qui vise aussi, sous l’égide de Merkel, à DISSOUDRE définitivement notre pays (« souveraineté » et « défense européenne » ancrée dans l’OTAN, « droit à la différenciation des régions », etc.) Macron, gouverne comme un monarque alors qu’il a été élu par défaut face au FN. Face à l’autoritarisme ( gouverner par ordonnances), face à la répression syndicale et patronale, (syndicalistes traduits en justice ou licenciés sans motif), les confédérations syndicales de lutte (CGT, FSU SUD) doivent cesser de lancer des journées d’action séparées les unes des autres. Pour changer la donne, et faire reculer ce pouvoir, seule une lutte durable, reconductible avec blocage des profits accompagnés par une manifestations nationale à Paris est la réponse à la casse orchestrée par l’UE.
C’est pourquoi nous, les franchement communistes du PRCF nous appelons les employés territoriaux et municipaux ou des métropoles, le secteur Santé, assistantes sociales et éducateurs, infirmier(e)s et laborantins, étudiants et lycéens, enseignants et personnels administratifs, du 1er et 2e degré et des universités, les retraités, les travailleurs du commerce et de l’industrie, les demandeurs d’emploi, les agents administratifs Sécurité Sociale et Caf, à se joindre à la manifestation pour la défense de tous les services publics le 22 mars prochain.
Aucune politique de progrès social et de renforcement économique de notre pays ne sera possible sous la surveillance de la commission de Bruxelles et de la la Banque Centrale Européenne.
Avec la dénonciation de la politique anti-sociale du gouvernement Français nous devons dénoncer tous les traités supranationaux d’intégration capitaliste européenne (Maastricht, Amsterdam, Nice, Lisbonne, etc..). c’est à partir des luttes ouvrières, mais aussi de celles des étudiants, enseignants, paysans etc., en prenant appui sur l’alliance combative et rassembleuse des deux drapeaux, rouge et tricolore, que le PRCF appelle à la construction d’un Front de Résistance Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologique (F.R.A.P.P.E. !) qui balaiera à la fois la monstrueuse UE et la fascisation dont les gouvernements maastrichtiens successifs se font les porteurs en France (en 2017 les tentatives clairement fascisantes d’interdire les manifs intersyndicales contre la loi travail !) pour forclore à marche forcée les acquis et les souverainetés populaires.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Revue de presse des luttes :
Luttes gagnantes :
Source CGT
a – Victoire des salariés de chez Intersnack (Vico) en Picardie La mobilisation des salariés avec la CGT (du syndicat UL, UD et la FD) a payé. Ils ont gagné :
· 2 % d’augmentation générale au 1er janvier
· Ticket restaurant passe de 3€79 à 4€19
· Panier de jour passe de 4€ à 4€40
· Panier de nuit passe de 9€38 à 9€78
· Prime d’astreinte majorée de 30€ pour atteindre 160€
· Prime Vacances passe de 600€ à 630€
· 1 jour d’absence payé en cas de déménagement
· Maintien des breaks (2 fois 5mn par poste en plus de la pause) qui était une revendication de grande importance pour les salariés, Intersnack voulait supprimer ces breaks dans le cadre de la méthode Lean.
· 50 % des jours d’inactivité pris en charge par Intersnack
· Ouverture de négociations sur l’organisation du travail
b – Hôpital Cochin
Source : CGT
La CGT Cochin vient de mener deux mouvements de grève à l’hôpital Cochin, l’un au Brancardage et l’autre aux Urgences. Ces deux mouvements ont permis, grâce à la détermination et à la solidarité du personnel, d’obtenir la satisfaction de nos revendications, lesquelles avaient pour but de permettre aux agents de travailler dans des conditions de travail acceptables.
Grèves et manifestations :
Source : CGT
1 – La Fédération CGT Commerce et Services reporte son action du 7 mars 2018 au 22 mars 2018, pour gagner l’unité des travailleurs.
CARREFOUR → 400 millions de CICE et 4400 suppressions d’emplois en 2017
CASTORAMA → 44 millions de CICE et 446 suppressions d’emplois en 2017
CONFORAMA → 39,3 millions de CICE, 3 PSE et 445 suppressions d’emplois depuis 2014
PIMKIE → 37 magasins fermés et 208 suppressions d’emplois en 2017
BRICO-DÉPÔT → 9 millions de CICE et 82 suppressions d’emplois en 2017
ACCOR → 18,6 millions de CICE et 15 millions de dividendes en plus en 2017
IKEA → 48,2 millions de CICE depuis 2013
BUFFALO GRILL → 5 millions de CICE et 14 millions de bénéfices en 2015
2 – Les salariés de Coca-Cola en grève
Source : L’Humanité – par Loan Nguyen
La mobilisation contre les licenciements chez le géant du soda s’étend à un deuxième site.
I ls ne veulent pas lâcher sur l’emploi. Depuis le 14 février, une partie des salariés du site Coca-Cola des Pennes-Mirabeau (Bouches-du- Rhône) est en grève pour exiger que le géant du soda revienne sur sa décision de supprimer 44 des 210 postes dans l’usine. « Les machines sont à l’arrêt, aucun camion ne rentre ni ne sort. On est présent sur le piquet de grève dehors jour et nuit », explique Fathi Hadef, délégué du personnel suppléant CGT sur le site, qui estime à 47 % la proportion de salariés mobilisés. « Le seul échange qu’on a avec la direction, c’est lorsqu’elle nous as- signe devant la justice pour piquet de grève illégal », souligne le représentant du personnel. Depuis vendredi, l’usine du sud de la France a été rejointe dans le mouvement par les salariés du site de Grigny (Essonne), qui débrayent quelques heures par jour à l’appel d’une intersyndicale CFE-
CGC-CFDT-CGT. Le site francilien fait partie des cinq implantations de Coca-Cola European Partners (CCEP) France impactées par les 128 sup- pressions d’emplois prévues par la di- rection dans son plan de licenciements (PSE).
A l’heure actuelle, aucun des syndicats ne semble prêt à signer les propositions du groupe agroalimentaire. « L’expertise que le comité central d’entreprise a votée n’a toujours pas pu être finalisée vu que l’entreprise n’a pas transmis la totalité des informations économiques dont nous avons besoin pour nous prononcer », dénonce Vincent Lenglet, délégué syndical central CFDT. La justification économique de cette restructuration est largement contestée par les syndicats. « On sait que le chiffre d’affaires a augmenté de 0,3 % entre 2016 et 2017. Bizarrement, on ne
nous donne pas encore la progression du résultat net pour la même période », s’agace Vincent Lenglet, qui souligne que la direction veut soumettre son projet d’accord sur le PSE mi- mars. « Sinon, l’entreprise menace de faire homologuer unilatéralement auprès de la Direccte une version moins-disante sur les conditions de départ en préretraite et sur le montant des indemnités supralégales », explique le cédétiste, qui note que CCEP serait en dehors des clous en termes de délais. « Il y a normalement des délais préfixes à respecter dans la négociation d’un PSE que la direction explose », précise Vincent Lenglet. Le CCE et l’instance de coordination des CHSCT comptent en outre assigner CCEP en justice pour faire suspendre le PSE. ■
3 – Toujours en grève, les travailleurs sans papiers espèrent leur régularisation
Source : Le Parisien – Par Lætitia Lienhard
Quatorze salariés du traiteur asiatique Event Thai, notamment employés comme plongeurs et cuisiniers, débrayent depuis le 12 février.
Depuis trois semaines, ils sont en grève. Et ils n’ont pas l’intention de renoncer. Quatorze travailleurs sans papiers, employés par Event Thai, un traiteur asiatique situé rue Henri- Dunant, à Chevilly, réclament leur régularisation. Ces hommes d’origine sénégalaise, qui sont notamment plongeurs et cuisiniers, ont été embauchés en présentant les papiers d’autres personnes, notamment de membres de leur famille.
Un mouvement qui touche plusieurs autres sociétés
C’est dans la salle de pause que se tient le piquet de grève, organisé par la CGT. « L’employeur a rédigé, la semaine dernière, les documents nécessaires à leur régularisation. C’était la première étape. Avec ces documents, leurs dossiers ont pu être
envoyés à la préfecture », explique Céline Meslem, représentante CGT 94. Depuis maintenant trois semaines, le piquet de grève est en place jour et nuit au sein de l’entreprise. « On dort ici. C’est difficile mais ça en vaut la peine. Je veux être dans la légalité », affirme Moussa Diop, aide-cuisinier. La grève continuera jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Un problème pour cette entreprise dont les livraisons ne peuvent pas toutes être assurées. « C’est très compliqué, on travaille au ralenti. Ils nous prennent en otage parce que ce n’est pas avec nous qu’ils doivent négocier mais avec la préfecture ou le ministère », déplore Tah-Yeung Cho, directeur adjoint d’Event Thai. Ce traiteur de 70 employés livre de la nourriture asiatique, majoritairement à des restaurants et des épiceries d’Ile-de- France.
La société de Chevilly n’est pas la seule à faire face à la fronde de travailleurs sans papiers. Le centre de collecte et de tri STLG à La Queue- en-Brie est également touché par ce mouvement. La direction avait saisi la justice pour expulser les grévistes des locaux. Une médiation a permis de trouver un accord entre les deux parties la semaine dernière. Le piquet de grève se tient à présent à l’entrée de l’entreprise en échange de la rédaction par la direction des documents nécessaires à leur régularisation.
Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement qui touche plusieurs sociétés en Ile-de-France et au moins 150 travailleurs sans papiers. ■
4 – Air France. L’intersyndicale appelle à la grève vendredi 23 mars
Source : Ouest France
Dix syndicats d’Air France appellent à une nouvelle journée de grève pour les salaires le 23 mars prochain. Soit un mois après la précédente qui avait conduit la compagnie à annuler un quart des vols.
Annulation de vols en perspective ? Prenez date : dix syndicats d’Air France appellent à une nouvelle journée de grève pour les salaires le vendredi 23 mars. Les organisations de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d’hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD) se réuniront en outre le 15 mars pour éventuellement « durcir le mouvement », d’après plusieurs sources syndicales.
L’Unac, représentatif chez les personnels de cabine (PNC) mais qui ne fait pas partie de l’intersyndicale, appelle aussi à la grève le 23 mars. La veille, le SNPL, majoritaire dans les cockpits d’Air France, prendra des mesures pour « recourir, au besoin, à un ou plusieurs arrêts de travail » pouvant dépasser six jours.
« La direction reste sourde aux demandes d’augmentation »
Fin février, les personnels d’Air France s’étaient déjà mis en grève pour réclamer une hausse des salaires. Le mouvement avait notamment touché les aéroports de Nice, Marseille et Roissy. Ce précédent mouvement inter-catégoriel, inédit depuis 1993, a été suivi par près d’un quart du personnel (22 %), selon la direction. L’entreprise avait été contrainte d’annuler ce jour-là 25 % de ses vols. Un avion long-courrier sur deux était par ailleurs cloué au sol, selon les chiffres communiqués par la compagnie.
La direction a décidé d’appliquer unilatéralement pour 2018 une augmentation générale de 1 % en deux temps, couplée à une enveloppe d’augmentations individuelles (primes, promotions, ancienneté…) de 1,4 % pour les seuls agents au sol. Mais l’intersyndicale réclame une augmentation des grilles salariales de 6 % afin de rattraper la perte de pouvoir d’achat subie, selon elle, depuis la dernière augmentation générale en 2011.
« Malgré le succès de la mobilisation du 22 février 2018, la direction reste sourde aux demandes d’augmentation et se contente de nous distribuer une aumône de 0,6 % en avril et 0,4 % en octobre », affirment les syndicats dans un communiqué. Sollicitée, la compagnie n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
5 – Grève à La Poste de Rennes : “On ne lâchera pas”
Source : FR3 Bretagne
Trois bureaux de Rennes maintiennent la grève sans interruption depuis le 9 janvier et les manifestants se sont aujourd’hui réunis devant le siège de l’établissement dont ils dépendent au centre-ville de Rennes.
D’autre grévistes du département les ont rejoint. Aujourd’hui ils arrivent de Saint-Grégoire, de Janzé et de Dinard. Des bureaux du département font ainsi des grèves sporadiques pour les soutenir parce qu’ils savent que si la nouvelle organisation passe à Rennes, elle passera partout en France.
C’est le sens de la prise de parole de Serge Bourgin le secrétaire de Sud PTT. Il ajoute que cette grève est enfin visible au plan national et que les postiers de Bordeaux pourraient entamer une grève à leur tour dans les jours à venir. D’ailleurs ajoute-t-il à l’adresse des médias : « Il y a tous les jours cinq à dix bureaux de La Poste en grève dans l’hexagone ».
Parmi les grévistes Elodie et Cathy soulignent, elles le soutien que les grévistes reçoivent des précaires de La Poste (des CDD qui ne peuvent pas faire grève) mais aussi des petits mots et même des chèques de particuliers. Des clients qui découvrent que certains d’ente eux ne recevront plus le courrier le matin avec la nouvelle organisation des tournées.
6 – Mantes-la-Jolie : une manifestation d’agriculteurs perturbe le trafic entre la Normandie et Paris
Source:France info
La circulation des trains était « fortement ralentie » mardi matin entre Mantes-la-Jolie et la Gare Saint-Lazare, à Paris, en raison d’une manifestation d’agriculteurs « aux abords des voies » à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a indiqué la SNCF sur le site du Transilien.
Depuis six heures et demie, cette mobilisation perturbe la circulation. Après avoir été totalement interrompue, la circulation reprenait progressivement vers sept heures et demie, selon Radio France mobilités. Des retards étaient toutefois constatés à la Gare Saint-Lazare.
Selon les informations de France Bleu, une trentaine de tracteurs ont bloqué la gare de Mantes-la-Jolie pour dénoncer le projet de nouvelle ligne de chemin de fer Paris-Normandie. De la paille a également été déposée à proximité des quais. Une manifestation qui s’est tenue à l’initiative des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA.
7 – Cholet. Chez Michelin, la CGT envisage une grève
Source : Ouest France
Le syndicat dénonce des conditions de travail qui se « détériorent » et des tensions « très fortes » avec la direction mais aussi entre salariés, chez Michelin à Cholet. La CGT prévoit un débrayage.
À Cholet, les propos du directeur de l’usine Michelin, Pierre-Alexandre Anstett, et du directeur du personnel, Thierry Clerc, dans nos colonnes le 26 février, n’ont pas franchement plu à la CGT du site choletais.
« Ils peuvent toujours se réjouir des bons résultats ici,s’agace le délégué CGT, Denis Plard, mais il y a un manque patent de personnel sur le site. » Et le responsable syndical de déplorer des tensions croissantes au sein même de l’usine : « À tel point qu’il y a eu des altercations et des bagarres entre salariés, car la pression du résultat est trop forte. »
Des relations « tendues » avec la direction
Le représentant syndical CGT au comité d’entreprise, Gaël Lizée, ne dit autre chose : « Tout cela est d’autant plus choquant que Michelin n’a jamais fait autant de bénéfices que l’année dernière. »
Des frictions qui auraient « pu être évitées », déplore encore Denis Plard : « Si l’on avait eu la centaine de salariés promis en 2011, nous n’en serions pas là ! » La CGT s’interroge sur ces conditions de travail qui ne font que « se détériorer », évoquant des relations « tendues avec la direction » et craignant pour « l’état de santé des salariés ».
Dans les ateliers, certains ont même lancé des pétitions, « qui ne sont pas de notre fait ». Gaël Lizée et Denis Plard annoncent quand même près d’une centaine de signatures à l’atelier semi-fini, qui compterait près de 300 salariés. « Les gens n’en peuvent plus. D’autant qu’on leur a aussi raboté une prime de salissure. »
Dans un autre atelier, ce sont 400 personnes qui auraient également signé un texte dénonçant leurs conditions de travail. Autant d’éléments qui pourraient pousser la CGT à proposer un débrayage « ou plus si nécessaire, si on n’obtient pas de l’embauche. Maintenant, c’est une question de jours ».
Ou l’art de mettre la pression sur une direction déjà fragilisée par une décision du tribunal de grande instance d’Angers.
En décembre dernier, celui-ci avait ordonné à Michelin de se plier à une expertise demandée par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Le jugement évoquait « l’attitude passive de la direction face aux méthodes de management d’un de ses responsables, [que son] départ en retraite dans six mois ne saurait justifier ».