Pour le Président des riches et du MEDEF aux ordres de l’UE, la casse du code du travail et des conventions collectives, de la sécu et des hôpitaux, du service public ( SNCF, EDF, Poste et télécommunication, l’enseignement et les universités etc.. ne suffit plus. Voilà qu’il demande à 15 députés de la majorité de déposer un projet de loi contre le droit de grève.
Si ce projet vient à être adopté par le parlement et par le sénat, ce sera une atteinte caractérisée aux libertés collectives et individuelles et nous rentrerons de plein pieds dans un régime ouvertement fascisant.
Un pas de plus vient d’être franchi dans cette direction. Après la condamnation de centaines de syndicalistes, pour s’être opposés au démantèlement de leur entreprise, par l’intervention des forces de police, aujourd’hui, c’est dans les facultés occupées pacifiquement par les étudiants qui luttent contre la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, que le gouvernement utilise la police pour les évacuer.
Les cheminots, les agents de l’énergie, les éboueurs, les étudiants, le transport aérien , les hospitaliers, etc.. nous montrent le chemin de la résistance et de la lutte. Mais, résister et lutter séparément ne suffit pas.
Par la mobilisation et la lutte, nous devons faire plier ce Président va-t-en guerre aux ordres de l’UE/OTAN, qui sans consultation du peuple et en violation flagrante du droit international, a engagé notre pays dans une attaque contre la Syrie, sous le prétexte fallacieux d’utilisation d’arme chimique par l’armée syrienne, ce dont les preuves n’ont nullement été fournies.
La France et les Français, et en premier lieu les travailleurs et les étudiants en lutte, ont tout à perdre dans cette escalade de guerre qui ne rappelle que trop la manière dont Thatcher a provoqué la guerre des Malouines en 1984 pour obtenir l’union sacrée derrière elle de la population britannique et ainsi, briser la grève des mineurs gallois. Suivre Macron dans son aventurisme militaire, ce serait donc,pour les travailleurs en lutte et leurs syndicats, jouer à la fois contre la paix mondiale, contre l’intérêt national de notre pays et contre le mouvement social.
Mais pour arrêter ce bulldozer qui s’attaque à nos fondements républicains, et qui ne tient pas compte de la colère des populations et des travailleurs en particulier, il faut mettre en œuvre une riposte à la hauteur de l’attaque. Les travailleurs doivent s’unir et ensemble exiger des confédérations syndicales et des partis politiques progressistes d’occuper les pavés parisiens jusqu’au retrait des contre-réformes et pour la Paix. Et en cessant de mettre des barrières entre les militants syndicaux et les militants politiques du mouvement populaire, tout au contraire en favorisant toutes les convergences de lutte possibles, le 19 avril partout, le 5 mai à Paris, etc.
Le PRCF appelle les travailleurs, les vrais patriotes, les vrais internationalistes, à agir tous ensemble en même temps pour sauver les conquêtes sociales dans le viseur de l’UE et de Macron, mais aussi pour que la France se retire au plus tôt de l’UE/OTAN, qui portent en leur sein les ingrédients pour une nouvelle et ultime guerre mondiale exterminatrice.
José Minard et Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
les grèves en cours :
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nationale à la SNCF du 3 avril au 28 juin 2018
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nationale des éboueurs dès le 3 avril 2018
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des électriciens et les gaziers dès le 3 avril 2018
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nationale et illimitée des fonctionnaires dès le 3 avril 2018
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des facteurs des Bouches-du-Rhône depuis le 3 avril 2018
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à La Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
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des bagagistes à l’aéroport de Paris – Orly depuis le 23 mars 2018
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des avocats de plusieurs villes françaises depuis le 19 mars 2018
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illimitée des facteurs de Gironde dès le 12 mars 2018
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illimitée des facteurs de Rennes depuis le 9 janvier 2018
Les grèves à venir :
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nationale chez Air France les 17 et 18 avril 2018
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générale et nationale le jeudi 19 avril 2018 ?
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nationale chez Air France les 23 et 24 avril 2018
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nationale des fonctionnaires le 22 mai 2018
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
A – victoire chez Lisi Creuzet Marmande (47)
Source : CGT
Après trois jours de grève à l’appel du syndicat CGT de l’entreprise, la direction revoit sa copie.
§ Revalorisation des salaires de 1,5% au lieu 1,2
§ Augmentation de la prime d’ancienneté de 0,3%, soit 0,75% d’augmentation de salaire.
§ Prime d’intéressement qui passe de 200 à 300 €
Qui dit que la lutte ne paie pas
B – Victoire du centre courrier de La Poste de DAMAZAN (47)
Source : CGT
Les syndiqués CGT et les salariés ont compris la nécessité de se réunir pour être, à la fois, plus forts et obtenir des garanties pour travailler dans de meilleures conditions !!!
La CGT, présente au quotidien, auprès des salariés et attentive à leurs revendications, depuis toujours, et pas seulement pour les élections ou juste pour le paraître, a été force de propositions tout au long des plénières et lors de toutes les séances de négociations.
Suite à la proposition CGT de lancer un préavis, les salariés ont obtenu :
§ 5 CDI à la date de la mise en place de la réorganisation du Bureau de Damazan
Le comblement se fera en priorité en pérennisant les CDI intérimaires issus des contrats-pro, puis en fonction de l’ancienneté et des compétences.
C – Victoire éclair des salariés de STN GROUPE (75)
Source : CGT
Mardi 10 avril 2018 dès 7 heures, les salariés de la société sous-traitante STN GROUPE qui interviennent au PARK HYATT VENDOME ont arrêté massivement le travail et ont obtenu satisfaction à leurs revendications suivantes :
Le respect des minimas conventionnels majorés de 2 euros au 1er mars 2018 ; > Convoquer les délégués pour les réunions syndicales CE et CHSCT en respectant les délais (1 fois tous les 2 mois pour le CE et 1 fois par trimestre pour le CHSCT) ; > Répondre par écrit à nos réclamations et à nos mails dans les meilleurs délais ; > Respect de l’évolution de carrière pour tout personnel dès qu’un poste se libère avant tout recrutement extérieur.
B – Les salarié-e-s enfin rétablies dans leurs droits !
Source : CGT Le groupe Vauban Santé, propriétaire de la clinique Livry-Gargan, devra rembourser plus d’1 million d’euros aux salariés ! Un premier jugement du TGI de Bobigny, le 27 octobre 2016, ordonnait à la société Vauban Santé à verser à tous les salariés en CDI la prime de fin d’année selon les modalités et calcul des accords d’entreprise. Vauban Santé a saisi la Cour d’Appel de Paris, qui a confirmé le jugement du TGI de Bobigny, par une décision de février 2018 ! Ainsi la Cour d’Appel « ordonne de verser à tous les salariés repris en CDI au moment de l’exigibilité la prime de fin d’année selon les modalités de versement et de calcul dudit accord du 13 avril 2011, jusqu’à nouvel accord. La CGT se félicite de cette victoire des salariés !
Des grèves et manifestations :
1 – La grève se poursuit chez Daunat
Source : Le Journal de Saône et Loire
Le mouvement de grève débuté hier, se poursuit ce samedi au sein de l’usine de sandwiches Daunat à Sevrey. Les salariés refusent de travailler le dimanche pour une seule majoration de 15% même si la direction a proposé que le travail dominical soit sur la base du volontariat. Les grévistes veulent poursuivre le mouvement ce lundi.
2 – Après un mois de grève, la centrale EDF du Havre (Seine-Maritime) avait repris son activité le 2 avril 2018. À la suite d’un drame, elle est de nouveau à l’arrêt depuis le 4 avril.
Source : Actu.fr
Après un mois d’arrêt et une reprise durant deux jours, la centrale thermique du Havre (Seine-Maritime) est de nouveau arrêtée depuis mercredi 4 avril 2018, à la suite d’un drame. (©V.G / Normandie-actu)
« C’est un véritable drame ». Alors que la centrale thermique du Havre (Seine-Maritime) avait repris son activité, lundi 2 avril 2018, après un mois de grève, elle est de nouveau à l’arrêt depuis mercredi 4 avril. En cause : un agent de manutention « a mis fin à ses jours », indique Frédéric Guérin, du syndicat CGT de la centrale à charbon havraise.« Ça va être compliqué de redresser la tête »
En grève pour réclamer plus de personnel depuis samedi 3 mars 2018, les agents de manutention, qui dénonçaient « un chantage odieux », avaient finalement trouvé un accord avec la direction et repris le travail lundi 2 avril. Deux jour après, ils apprenaient que l’un des leur s’était suicidé. L’homme, âgé 42 ans et élu du comité d’établissement (CE), était arrivé à la centrale thermique en 2009.
« Il avait des problèmes à l’extérieur du travail, et ça n’allait pas non plus au boulot : quand on fait beaucoup d’heures et qu’on se remplace mutuellement sans arrêt, ça n’arrange rien. Malheureusement, les agents ne sont pas des robots », confie Frédéric Guérin. Et de poursuivre :
C’est un véritable drame. Nous avions à peine eu le temps de reprendre un peu d’oxygène. Ça va être compliqué de redresser la tête.
Arrêts de travail et cellule psychologique
Frédéric Guérin précise qu’une cellule psychologique a été mise en place par la direction. Non sans mal, selon lui. Il affirme :
Dans un premier temps, la direction n’était pas consciente du drame, qu’il n’était pas possible pour nous de monter du charbon dans ces conditions là. Elle voulait que l’on reprenne l’activité dès ce lundi 9 avril. Il a fallu que l’on se fâche tout rouge.
La tranche 4, la seule de la centrale encore active depuis la fermeture des tranches 1 et 2 en 2012 et 2013, est donc toujours à l’arrêt. « Nous espérons ne pas reprendre avant l’inhumation, qui aura lieu mardi 17 avril », indique le syndicaliste. D’autant que depuis ce décès, « trois agents de manutention sont en arrêt de travail, sûrement pour un moment ».
Contactée, la direction de la centrale thermique EDF du Havre n’a pour le moment pas répondu à notre sollicitation.
3 – Grève des cheminots : une cagnotte participative qui monte, qui monte…
Source : Le Parisien
Avec déjà plus de 493 000 euros, un pot commun destiné à être reversé aux cheminots grévistes rencontre en ligne un succès fou.
Le « tout privé », comme elle appelle ça, Dahbia est contre. Surtout dans les transports : elle a vu ce que ça donnait en Angleterre ! Alors, quand elle a entendu parler dans la presse d’une cagnotte de soutien aux cheminots grévistes, qui redoutent justement une privatisation de leur secteur, cette professeure des écoles de 37 ans n’a pas hésité.
Elle a donné 5 euros, « pas plus, parce qu’on ne sait jamais », glisse-t-elle. Une petite contribution qui vient grossir un énorme trésor de guerre : dimanche soir, plus de 14 000 personnes avaient, comme elle, mis la main à la poche pour afficher leur soutien aux grévistes, amassant en tout plus de… 493 000 euros ! Les donateurs ont versé plus de 70 000 euros sur la seule journée de dimanche.
Ce raz-de-marée solidaire, Jean-Marc Salmon, son instigateur, avoue ne l’avoir pas vu venir. « Quand j’étais jeune, on faisait des collectes pour les grévistes du coin, raconte-t-il. J’ai simplement pensé à réhabiliter cette pratique sur Internet ».
L’homme connaît le pouvoir du numérique. Professeur associé dans une école de télécom d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) depuis près de 20 ans, il s’est spécialisé dans les enjeux liés aux nouvelles technologies, consacrant récemment un livre à leur impact au cours de la révolution tunisienne.
Jean-Marc Salmon dispose aussi d’un brin d’expérience. En 2015, il mobilise une première fois ses réseaux pour appeler à l’acquittement de son ami, l’écrivain Erri De Luca, qui encourt la prison en Italie pour un prétendu « appel au sabotage » d’une ligne TGV transalpine. Au pied de sa tribune publiée dans Libération, on retrouve les signatures de plusieurs futurs soutiens de la cagnotte pro-cheminots : le philosophe Étienne Balibar, le romancier Laurent Binet, l’écrivaine Annie Ernaux ou encore le cinéaste Gérard Mordillat.
Posté au lendemain de la grève 22 avril, le pot commun, destiné à être reversé aux grévistes via leurs organisations syndicales, au prorata des dernières élections professionnelles, fait vite mouche. « C’est l’un des plus gros succès depuis la création de notre plateforme, confie même Benjamin Bianchet, général manager de Leetchi. Et il reste encore presque quatre semaines pour participer…
4- Sur le barrage du Sautet en Isère, une chaîne humaine pour dire non à la privatisation
Source : Franceinfo
Les syndicats d’EDF, CGT, CFDT, CGC et FO entendent bien faire « barrage à la privatisation des barrages ». EDF (dont l’Etat est actionnaire à 83,5%) contrôle actuellement 80% de l’hydroélectricité française (Engie déjà 15%). Et c’est semble-t-il cette position jugée trop « dominante » par Bruxelles qui justifierait la décision. Mais EDF investit chaque année 400 millions d’euros dans le renforcement de ses barrages. Ses concurrents dépenseront-ils autant ? C’est l’une des questions que posaient ce 8 avril les manifestants qui ont investi le barrage du Sautet en Isère. Parmi eux, la députée Marie-Noëlle Battistel, auteur en 2013 d’un rapport sur l’hydroéletricité « UN PATRIMOINE NATIONAL, UNE CHANCE POUR LE MIX ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS ». Visiblement, ça n’a pas suffi.
5 – Evron : la grève de l’hôpital se durcit
Source : Le Courrier de la Mayenne
Devant le refus de négocier de la direction, les représentants du personnel de l’hôpital et de l’Ehpad d’Evron ont décidé de durcir le mouvement et de bloquer le rond-point du Super-U le 10 avril.
Depuis le 1er mars dernier, face à des choix de la direction de l’hôpital et de l’Ehpad d’Evron, le personnel est en grève illimitée. Un mouvement suivi par 50% des 250 salariés. Chaque jour 80 agents sont assignés pour permettre d’assurer le service.
Malgré des tentatives de médiation demandées au maire président du conseil de surveillance, la direction refuse de s’exprimer, notamment sur l’origine du déficit de 400 000€. Le 3 avril dernier, le mécontentement a pris une dimension supplémentaire. Lors d’une assemblée générale qui a rassemblé 27 personnes, les représentants du personnel ont décidé de mener une action spectaculaire pour obliger la direction à revoir sa position.
Le 10 avril prochain, veille d’un nouveau rendez-vous, ils appellent à bloquer le rond point Super U route de Laval, de 15h à 18h. Plus de détails dans le Courrier de la Mayenne du 5 avril 2018.
6 – Pontivy-Loudéac. Mouvement de grève à l’hôpital
Source : Ouest France
La CGT du centre hospitalier de Centre-Bretagne a lancé deux appels à la grève cette semaine.
Ce lundi, un rassemblement est prévu à l »hôpital de kerio, à Noyal-Pontivy. Vendredi, ce sont plus particulièrement les personnels des Ehpad qui sont invités à manifester, à Pontivy et à Loudéac.
Deux préavis de grève ont été déposés, cette semaine au centre ho^spilier de centre-Bretagne(CHCB).
C’est le 2e mouvement cette année, alors qu’il n’y avait plus eu de manifestations depuis 2014.
7- Les salariés de Praxair Saint-Etienne en grève !!
Source : CGT
Depuis le lundi 19 mars 2018, les salariés de l’entreprise Praxair Surface Technologies à Saint-Etienne sont en grève reconductible.
Soutenus par la CGT, ils réclament de réelles augmentations de salaire et des garanties pour le maintien de leur emploi et de bonnes conditions de travail.
La fusion entre le groupe Praxair et Linde constitue une véritable menace contre laquelle les salariés sont prêts à se battre coûte que coûte. La direction restant sourde face aux revendications des camarades, le mouvement de grève sera donc reconduit dès ce lundi 26 mars.
Solidaires et motivés avec une quarantaine de grévistes sur un effectif de 92, voici encore un bel exemple de lutte dans notre département.
8 – Toulouse : Grève à Tisséo : le réseau de bus perturbé jeudi
Source : La dépêche du midi
Il n’y a pas que les trains qui restent à quai ces temps-ci. Les bus du réseau de Tisséo, qui desservent l’agglomération, ne circuleront que partiellement demain jeudi, notamment en début de matinée, en raison d’une grève à l’appel de Sud Transports urbains et de la CGT, respectivement première et seconde des organisations représentatives au sein de Tisséo Voyageurs. Les syndicats protestent contre «une insécurité grandissante» dont sont victimes les agents en contact avec le public, notamment les quelque 1 400 conducteurs de bus.
Pour les usagers, il est donc préférable d’anticiper les déplacements. Même si un certain flou subsiste sur le niveau de perturbation. Selon un communiqué de la direction diffusé hier après-midi, «25 à 30 % du service bus sera perturbé, principalement en début de service le matin». Alors que la CGT, par la voix de son secrétaire général, Stéphane Chapuis, avance, elle, les chiffres de «60 à 70 % de grévistes» chez les conducteurs de bus. Une traditionnelle guerre des chiffres qui s’explique par la comparaison des intentions de grève avec le nombre d’employés total ou avec les seuls salariés nécessaires pour faire fonctionner le réseau ce jour-là.
Quoi qu’il en soit, Lionel Dupin, secrétaire général de Sud, prévoit «un mouvement vraiment suivi car tout le monde se sent concerné». L’appel à la grève a été lancé pour la journée entière, du début du service, vers 5 heures du matin, à la fin, vers minuit. Un rassemblement est prévu dans la matinée non pas à l’entrée des dépôts mais devant le siège de Tisséo Voyageurs, impasse Mesplé, à Basso Cambo.
Les deux lignes de métro ne seront, elles, pas impactées. Ni le tramway, a indiqué la direction8 –
9 – Olonne-sur-Mer. Grève reconduite demain, mardi 10 avril, à la clinique Porte Océane
Source : Les sables Vendée journal
Face à la non satisfaction de leurs revendications, les salariés de la clinique d’Olonne-sur-Mer ont décidé de reconduire leur mouvement de grève mardi 10 avril dès 7 heures.
Après une dernière réunion de délégation avec la direction ce lundi après-midi, les délégués et le personnel de la clinique Porte Océane viennent de décider la reconduction de la grève pour demain, mardi 10 avril.
Sophia Chiron, déléguée syndicale CFDT et déléguée du personnel, explique : « Nous n’avons obtenu que des améliorations sur nos conditions de travail à savoir le remplacement des congés et arrêts maladie longs (une semaine et plus) et sur des détails d’organisation du travail. Mais c’est tout. La direction refuse de revenir sur une revalorisation correcte de notre point qui, actuellement, est à 7. Le personnel veut un point à 7,50, la direction ne propose que 7, 05. »
Nouvelle manifestation demain matin en entrée d’agglo
Les négociations en lien avec l’ancienneté des salariés sont également au point mort. La représentante syndicale poursuit : « La direction accepte que les agents en catégorie A passent automatiquement en catégorie B au bout de 15 ans d’ancienneté. Nous, nous demandons que ce soit automatique dès 10 ans. Et nous réclamons en plus que ceux qui sont déjà en catégorie B puissent aussi bénéficier d’une augmentation salariale ».
Résultat : la grève est reconduite sur le même modèle que ce qui s’est passé ce lundi à savoir une manifestation avec distribution de tracts au niveau du rond-point de la Burguinière, à l’entrée de l’agglomération, dès 7 heures demain, puis un piquet de grève devant l’établissement.
Comme aujourd’hui, du personnel sera réquisitionné afin d’assurer un service minimum auprès des patients présents au sein de la clinique. Quant aux interventions au bloc, « elles seront de nouveau annulées ».
10 – Vannes. Une grève au service de nuit de l’hôpital
Source : Ouest France
Après les urgences en janvier, c’est le service de nuit de l’hôpital de Vannes qui s’est mis en grève reconductible pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail.
Une nouvelle grève a commencé dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 avril, à l’hôpital de Vannes. Après les urgences en janvier, c’est le service de nuit de l’hôpital de Vannes qui s’est mis en grève reconductible pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail et de la prise en charge des patients la nuit en médecine polyvalente et pneumologie.
« La situation ne cesse de se dégrader »
« Depuis l’ouverture du bâtiment BMC en janvier 2015, la situation ne cesse de se dégrader. Moins de soignants, plus de patients, eux-mêmes de plus en plus dépendants et instables sur le plan de leur santé », dénonce la CGT à l’origine du préavis.
Après deux réunions entre l’équipe de nuit, la direction, les cadres et la CGT, la direction a accepté de créer un poste d’infirmière. Mais les grévistes demandent la création d’un 3e secteur infirmier, « afin de mieux partager la responsabilité, la charge de travail et assurer une meilleure prise en charge des patients ».
11 – Bouches-du-Rhône: La grève à La Poste se répand comme une traînée de poudre
Source : 20 Minutes
Une mobilisation qui ne cesse de croître. Les salariés de la Poste dans les Bouches-du-Rhône sont en grève depuis une dizaine de jours. Après les salariés de différents arrondissements de Marseille, ceux d’Arles, puis d’Allauch, puis d’Aubagne et La Ciotat et maintenant ceux d’ Aix-en-Provence, tout le département est désormais impacté. Certains ont manifesté ce jeudi devant la direction de La Poste à Marseille pour faire entendre leur voix.
Une revendication symbolise le ras-le-bol des facteurs et des factrices : la pause déjeuner. Alors que les postiers commençaient habituellement tôt pour finir tôt, la direction veut imposer à ses salariés une pause de 45 minutes, avant de reprendre l’après-midi.
« Ça fait 26 ans que je travaille à la Poste, je gagne 1.460 euros. Vous croyez que c’est pour le salaire que je suis venu ? Non, c’était pour les horaires. On est mal payé, on commence tôt mais on sait qu’on peut profiter de notre famille l’après-midi, faire des loisirs », regrette Laurent. « Sans parler de ceux qui ont un deuxième emploi pour subvenir à leur famille », ajoute Yann Remlé, représentant syndical Sud PTT dans les Bouches-du-Rhône.
L’autre nerf de la guerre concerne l’emploi. Et notamment la précarité liée à l’emploi. La direction les justifie par une baisse du trafic courrier qu’elle chiffre à 7 % chaque année. « Le trafic courrier baisse c’est vrai, mais le nombre de colis et des petits paquets internationaux ne cessent de croître », argumente Yann Remlé. Résultat, « dans un même service on retrouve des fonctionnaires, des CDI, des CDD, des apprentis, des CDI intérimaires et tous ces statuts couvrent un même quotidien. La direction cherche toujours plus à diviser les salariés pour mieux régner », explique Stéphane Messina, représentant syndical de la CGT.
« La poste met en avant ses recrutements de postiers mais ils ne couvrent même pas les postes vacants, et je ne parle même pas des départs à la retraite », ajoute Yann Remlé.
La question de la formation est centrale, « la géographie d’une tournée ça ne s’invente pas ! », peste le syndicaliste.
Une précarité qui a des conséquences dans leur métier de tous les jours. « Tout est chronométré. Une lettre avec accusé de réception désormais c’est 1’30 pas plus. Avant sur les tournées on avait plus de souplesse, on pouvait parfois s’arrêter cinq ou dix minutes pour aider quelqu’un », témoigne Audrey.
Les innombrables réorganisations pénalisent également les employés. « Tous les deux ans ça change. On a à peine le temps d’assimiler les changements qu’il faut déjà en prévoir d’autres », avance Laurent. Comme l’aide aux seniors, récemment proposé par La Poste.
« Il comptabilise qu’on doit rester six minutes avec la personne. Mardi je suis allé voir une dame, je n’ai pas pu faire autrement que de rester une heure. Après ils disent que c’est notre problème si on quitte plus tard. Mais je ne vais pas dire à cette dame que je dois la quitter au bout de cinq minutes », se désole Audrey.
Un avant-goût de la SNCF
Selon Yann Remlé, la Poste irait même jusqu’à organiser une discrimination dans la distribution du courrier dans les Bouches-du-Rhône :
« Ils repèrent quelles boîtes aux lettres doivent être livrées tous les jours, celles des entreprises, et organisent des tournées quotidiennes pour eux. Mais pour d’autres, le facteur ne passe plus qu’une fois tous les deux jours, voire une fois par semaine. »
Ce qui a des conséquences sur leur travail, « nous sommes dans le département où il y a le plus d’agressions d’incivilité envers les postiers », contextualise le syndicaliste.
Beaucoup des grévistes ont prévu de venir samedi sur le Vieux-Port lors d’une manifestation « anti-Macron » et pour prévenir : « Comme le gouvernement veut le faire avec la SNCF, la Poste est passée en société anonyme en 2010, rendez-vous compte des conséquences. » Surtout, ils aimeraient une convergence des luttes avec les postiers d’autres départements déjà mobilisés comme en Ille-et-Vilaine, en Gironde ou en région parisienne.