Les directives européennes imposées aux États membres sont des directives réactionnaires. Macron, le président des très riches, avec l’appui du MEDEF, est en train de faire disparaître toutes les conquêtes sociales arrachées depuis la Révolution. Celles de 1945, de 1968 sont déjà largement remises en cause.
Malgré la lutte des travailleurs et des retraités, Macron et son gouvernement continuent de pondre des lois antisociales qui aggravent toujours plus la vie de ceux qui ont besoin de la solidarité nationale pour survivre. Et pendant ce temps, les états-majors politiques de « gauche » préparent déjà les élections européennes qui doivent se dérouler en 2019. Pourtant, on constate tous les jours qu’aucune politique de progrès social et de renforcement économique de la France ne sera possible sous la surveillance de la Commission de Bruxelles et de la Banque Centrale européenne. C’est pour cela que l’Europe actuelle est impossible à « réorienter », car elle va dans le mauvais sens, et non pas seulement dans la mauvaise direction. Si les communistes et les progressistes ne prennent pas ensemble la tête des luttes contre l’UE, pour la souveraineté nationale en s’appuyant sur l’Europe des luttes, eh bien, comme en Italie, les fascistes s’en empareront pour les dévoyer et leur donner les pires perspectives.
C’est pour toutes ces raisons que le PRCF, fidèle à ses combats antérieurs de 2004, 2009, 2014, appellera à l’abstention militante et citoyenne aux prochaines élections européennes.
En liaison avec les luttes, notre campagne dénoncera principalement l’UE, l’euro et l’OTAN, et mettra en avant la nécessité du FREXIT PROGRESSISTE, l’alliance des deux drapeaux, rouge et tricolore, pour remettre « le monde du travail au cœur de la vie nationale » (programme du CNR « Les Jours heureux ») et pour rouvrir à notre peuple la perspective révolutionnaire du SOCIALISME pour la France.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
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illimitée des facteurs des Yvelines dès le 14 juin 2018
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des contrôleurs aériens du Sud-Est les 9, 10, 16 et 17 juin 2018
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nationale des fonctionnaires territoriaux du 28 mai au 17 juin 2018
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nationale à la SNCF du 3 avril au 28 juin 2018
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à La Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
Les grèves à venir :
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dans les cantines scolaires de Marseille dès le 19 juin 2018
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nationale chez Air France du 23 au 26 juin 2018
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
Des agents ENEDIS en Saône et Loire (71)
Source : CGT – 5 juin 2018
Le 5 juin 2018, en milieu d’après-midi, les agents du site apprennent que le poste de Technicien Intervention Polyvalent avec astreinte publié pour la CSP de juin suite au départ en retraite d’un de leur collègue est supprimé.
Conséquences pour les agents :
§ 1 poste avec astreinte en moins sur l’agence.
§ Pas de reconnaissance en GF5 pour l’agent qui a postulé.
A partir de 15h, les agents du site décident de couper l’agence et de se mettre en grève.
Le 6 juin matin, à 7h30, les agents du site accompagnés par le syndicat CGT rencontrent la direction pour obtenir satisfaction sur leurs revendications.
A 10h30, le conflit est terminé.
Les agents ont gagné sur leurs revendications et obtenu :
§ Maintien des 12 postes de TIP sur le site acté suite au dossier Convergences.
§ Reclassement en GF5 de l’agent qui avait postulé à la CSP de juin.
§ Republication du Poste TIP à la CSP de septembre (vacance éventuelle suite départ en retraite d’un agent).
§ Publication d’un autre Poste TIP à la CSP de septembre (vacance éventuelle suite mutation d’un autre agent) ou embauche d’un alternant formé qui sort du GRETA de Domois sur la session de juin.
§ Maintien des tours d’astreinte à 3 agents x 5 semaines.
Hôpital de ROUVRAY VICTOIRE DES SOIGNANTS Source : CGT – 13 juin 2018 La fin de la grève a été actée en début d'après-midi, par une Assemblée Générale qui a réuni 300 personnels. Après trois mois d'une grève reconductible et 18 jours de grève de la faim, suivie par 8 soignants, ils ont obtenu la création de 30 postes et deux unités spécialisées (pour adolescents et détenus). Sébastien ESCOAT du syndicat cgt du CHS du Rouvray : « Il n'y a pas de doute nous avons remporté une belle victoire même si nous n'obtenons pas les 52 postes souhaités mais nous n'en sommes pas loin ! Nous avons obtenu 30 postes pérennes. Par ailleurs, la directrice de l'ARS nous a assuré que l'argent de leur financement n'était pas puisé dans les caisses d'autres hôpitaux. Nous y tenions. Des moyens en personnel notamment accompagneront la création des deux nouvelles unités de soins pour adolescents et détenus, des structures promises depuis plus de quinze ans... » Le protocole de fin de grève sera signé à la fin de la semaine prochaine. En attendant, le prévis de grève a été levé. Tous les grévistes de la faim ont cessé leur mouvement et ont recommencé à s'alimenter sous surveillance médicale.
Des grèves et manifestations :
Dans l’énergie, c’est encore et toujours la lutte des classes !
Source : CGT FNME – 12 juin 2018
Les travailleurs des entreprises de la Branche Professionnelle des Industries Electriques et Gazières connaissent un contexte particulier, depuis plus d’un an, marqué par des luttes cadencées chaque semaine pour :
L’intérêt général et le besoin de service public de l’énergie, L’arrêt des suppressions d’emplois,
La ré-internalisation des activités sous-traitées, L’embauche de salariés au statut des IEG, des augmentations salariales, une réelle politique industrielle des entreprises pour répondre aux missions et valeurs du service public.
Les travailleurs et la FNME CGT sont sur tous les fronts. Ils enchaînent les dépôts de préavis de grève, tous les mois, du national au local sans qu’aucune entreprise daigne y répondre !
Par contre, comme le montre scandaleusement le rapport Oxfam, les entreprises du CAC 40 ne sont pas avares vers leurs actionnaires, c’est notamment le cas pour ENGIE !
Actuellement, les salariés des entreprises de la distribution du gaz et de l’électricité sont à pied d’œuvre jour et nuit, week-end compris, ils luttent pour une juste reconnaissance de leur travail, dans un service public de plus en plus dégradé !
Plus de 80 sites de GRDF (filiale d’ENGIE) et d’ENEDIS (filiale d’EDF) sont actuellement occupés par des salariés en lutte. Des assignations au tribunal sont les seules réponses apportées par les directions : Inacceptable. Voici donc le dialogue social tant prôné par le MEDEF, nos politiciens ultra-libéraux de LREM et le président Macron !
Un traitement des situations à deux vitesses car d’un côté, pour les électriciens et gaziers qui luttent et portent légitimement des revendications c’est l’assignation et d’un autre, pour des agriculteurs (représentant le patronat) qui bloquent des raffineries c’est tranquille : « faites ce qui vous plaît !»
Voilà la France de LREM…
La FNME CGT et les travailleurs du secteur énergétique se sont engagés depuis début avril dans une lutte pour un service public de l’énergie en réponse aux besoins de l’intérêt général. A ce titre, la fédération a interpellé par courrier, à plusieurs reprises, les différents acteurs politiques (président de la République, ministres, Premier ministre, députés, sénateurs et maires) en précisant être porteuse d’un véritable projet de société. Il porte la cohésion nationale tant sur l’égalité de traitement que sur l’accès aux énergies pour tous, et invite les élus politiques à en prendre connaissance. Hormis quelques réponses de députés, de sénateurs et de maires, le gouvernement semble très loin des préoccupations des travailleurs et usagers du service public de l’électricité et du gaz tant son silence en dit long sur sa volonté de continuer les déstructurations du service public de l’énergie.
MINES – ENERGIE CGT
A Monsieur Edouard SAUVAGE Directeur Général
GrDF
6 rue Condorcet
75009 PARIS
J’ai bien reçu votre courrier quant à l’action syndicale menée par la coordination régionale des syndicats CGT en IDF, lors du CCE de GRDF, le 30 mai 2018.
Tout d’abord, je tiens à vous dire que je conteste fermement les termes que vous employez dans votre courrier et condamne la posture utilisée en ciblant deux militants.
En effet, après échange avec mes camarades présents à cette initiative, aucun ne m’a rapporté avoir vu une quelconque agression envers un membre de la direction.
Je crois savoir que l’entrée dans le bâtiment s’est faite sans aucune dégradation. En revanche, il est vrai que des confettis ont été lancés dans la salle.
Par conséquent, je me permets de ne pas associer cette initiative comme une agression ou une autre forme de violence, ces qualificatifs ne sont pour moi pas du tout appropriés.
Ce qui a peut-être été ressenti comme violent, c’est l’exposé et l’hommage rendus à notre collègue encadrant Christian qui s’est donné la mort avec arme à feu il y a quelques semaines sur Paris et dont le dossier ferait apparaître la responsabilité probable de l’employeur dans ce drame.
Aussi, je note dans la période un ras-le-bol grandissant au sein du personnel et plusieurs camarades présents se sont exprimés notamment sur les revendications portées par le piquet de grève de Marseille.
Ce ras-le-bol ne date pas d’aujourd’hui au sein des IEG et encore moins au sein de GRDF.
Les agents qui sont en lutte depuis des mois pour défendre le service public de l’électricité et du gaz portent aussi des revendications, propres à chaque site, elles sont exprimées dans des préavis déposés en local par les syndicats CGT.
Je peux vous certifier au nom des agents présents lors de l’envahissement du CCE que le caractère dégradant a été vécu avec une profonde violence dès la découverte de documents de vos équipes de direction affichant :
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– Des dessins de carottes ;
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– La fin du cadre des IEG pour 2020 ;
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– La fin des travaux gaz pour 2020 ;
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– La demande d’arrêter de « materner les agents ».
Alors, s’il vous est insupportable, dégradant et violent d’écouter la souffrance et les revendications portées par les salariés lors d’un envahissement d’une réunion du CCE de GRDF, peut-être est-il venu le temps d’ouvrir des négociations locales et nationales à partir des préavis de grève déposés par la CGT ?
Comprenez et entendez la colère exprimée par les agents car tout au long de l’année, dans les IRP nos élus doivent étudier des dossiers qui déstructurent l’entreprise, ferment des sites de travail, gèlent les salaires des agents, pillent des milliards d’euros au profit des actionnaires des maisons mères, délocalisent les emplois à l’étranger et détruisent le service public du gaz et de l’électricité.
La remise en cause des moyens bénévoles de proximité dédiés à l’activité des SLVie constitue aussi le socle commun du ras-le-bol généralisé. L’avenir des correspondants SLVie doit être traité avec pragmatisme et honnêteté, tant la réalité du travail mené au quotidien répond aux besoins des bénéficiaires.
Vous ne pouvez pas au gré d’un accord national supprimer autant de moyens ! A contrario, soyez responsable et répondez localement au maintien a minima de l’existant.
Je note, à l’heure où ces lignes sont écrites, que de nombreux sites ENEDIS et GRDF en France sont touchés par un mouvement social d’ampleur, preuve de la colère et du malaise immense que ressentent les agents aux quatre coins de la France.
C’est pourquoi, au lieu de proférer des menaces et d’entamer des procédures de convocation au tribunal, je vous suggère d’ouvrir, au plus vite, des négociations nationales sur le préavis de grève déposé par la FNME CGT et des négociations locales afin de répondre favorablement aux revendications légitimes exprimées par le personnel et déposées par les syndicats CGT dans des cahiers revendicatifs.
Sachez qu’une des valeurs fondamentales de la CGT est que lorsqu’un militant ou un syndiqué est visé, c’est toute la CGT qui est attaquée !
Comprenez alors que dans la période, je resterai extrêmement vigilant quant à votre posture vis-à-vis des militants et syndiqués de la CGT.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations distinguées.
Le Secrétaire Générale
Sebastien MENESPIER
Fédération Nationale des Mines et de l’Energie : 263, rue de Paris – 93516 Montreuil Cedex Tél. : 01 55 82 78 00 – Courriel : fnme@fnme-cgt.fr
Montreuil, le 11 juin 2018
Puy de Dôme – Manifestation des Pompiers 12 juin 2018
Source : CGT 11 juin 2018
L’intersyndicale départementale des Pompiers SPP-PATS, SNPP-PATS, CGT-SDIS, CFDT ont appelé tous les agents du Sdis 63, les pompiers volontaires ainsi que les Citoyens du Puy De Dôme à une manifestation concernant les carences actuelles au sein du Sdis 63. Une Assemblée Générale est prévue pour définir la suite du mouvement suite aux propositions de la direction.
SNCF – PREMIÈRE « ULTIME » RÉUNION AU MINISTÈRE
Source : CGT cheminots – 11 juin 2018
Pour masquer son recul, alors qu’il refuse depuis le début du conflit de négocier, le Gouvernement voudrait limiter la table ronde tripartite, qu’il a convoquée le 15 juin prochain, à une seule et unique réunion.
Il dit vouloir faire de cette rencontre le point de départ d’autres négociations (UTP…) en se situant comme un « observateur attentif ».
Comme à chaque fois, c’est le niveau du rapport de force qui élaborera le contenu de la réunion.
La remontée de DII pour la journée du 12 juin est importante.
En effet, elle démontre que, malgré le battage médiatique, gouvernemental, ainsi que celui de la direction SNCF qui voudraient siffler la fin du match sans prendre de but, la partie est loin d’être achevée.
La CGT appelle les cheminots à poursuivre la mobilisation au-delà du 12 juin.
MUTINERIE EN SOUS-SOL D’UN MUSEE PARISIEN
Source : l’Humanité du 12 juin 2018 – par Kareen Janselme
En grève depuis un mois, Mohamed Bouchami et les agents désormais titularisés des Catacombes de la capitale dénoncent leurs sales conditions de travail.
Ils travaillent à plus de six pieds sous terre dans la Ville lumière, parmi la boue, les ossements et la poussière. Des conditions de travail effroyables et accentuées par le sous-effectif, mises au jour depuis un mois par Mohamed Bouchami et ses collègues du musée des Catacombes. Excepté quelques responsables, tous ces fonctionnaires restent en surface depuis le 3 mai. Conséquence : les 2 000 visiteurs quotidiens se heurtent à des grilles closes. Soit un million d’euros de perte en un mois, estiment les grévistes, habitués à gérer le guichet et à compter le chaland depuis que l’ordinateur a rendu l’âme et que Paris Musées tarde à le remplacer Une somme à diviser par quatre assure l’établissement public, qui gère quatorze musées municipaux.
Pourquoi se réveiller aujourd’hui pour dénoncer une situation qui ne date pas d’hier ? La raison est simple : les précaires de l’ossuaire viennent enfin d’être titularisés. Paris Musées a ouvert un concours quand il a voulu étendre les horaires d’accès aux galeries souterraines. Depuis, le nombre de fonctionnaires l’emporte enfin sur le nombre de vacataires. L’emploi stable et pérenne leur a permis de s’exprimer sans crainte d’être blâmés.
Les années de contrats dans divers lieux d’exposition s’égrenaient de- puis neuf ans pour Mohamed Bouchami, 41 ans. « Je voulais être titulaire depuis longtemps, mais c’est la guerre au recrutement partout. C’était une chance de pouvoir accéder au dernier concours de la ville. Mais quand j’ai quitté la Vie romantique pour les Cata, ça a été l’enfer ! » Abandonnant la charmante demeure au jardin verdoyant hébergeant le musée de la Vie romantique pour des sous-sols humides et âcres, le bouleversement était attendu, mais là « J’ai été choqué par les locaux. On était comme dans un chantier avec les toilettes dans un préfabriqué. On a reçu nos badges dans la rue, et c’est là aussi qu’on a dispatché les équipes. » « Un musée géré comme une supérette, avec un ticket dont on a doublé le tarif pour faire plus d’argent », glisse un collègue, autre ex-vacataire de longue durée. Un nouveau système de billetterie et des équipements « plus modernes » seront installés à l’automne, rétorque la direction.
Six jours sur sept, les équipes de jour et de nuit se succèdent. L’une a droit à la cantine, l’autre pas. Mais tous les agents d’accueil et de surveillance exercent la polyvalence : distribution des tickets d’entrée, de l’audioguide, surveillance dans les galeries ou au PC sécurité, à l’étage, intervention incendie, ménage « Nous sommes toujours en train de cavaler. A la Vie romantique, on recevait cent personnes par jour. Ici, on en gère près de 2 000. Il arrive parfois qu’on ne soit que deux agents à l’entrée : comment voulez-vous vous occuper du guichet, distribuer les audioguides, tout en expliquant aux derniers de la file qu’ils doivent encore patienter deux heures ? » Des coupe-files sont vendus sur Internet au double du prix d’entrée. « Après cinq heures d’at- tente certains week-ends, tout le monde n’apprécie pas de voir des gens passer devant. Il faudrait être au moins quatre agents, pour prévenir notamment les dérapages. »
Insultes et bagarres ne sont pas les seules difficultés. Les fonctionnaires doivent régulièrement évacuer les néoclaustrophobes : « Au moins trois ou quatre dans la journée, qu’il faut ensuite épauler sur 138 marches », parce qu’il n’existe pas d’équipe d’intervention dédiée, ni d’ascenseur « Quand on remonte, on a pris une douche ! » plaisante Mohamed, dont le sourire se ferme quand il évoque « la lumière artificielle, le choc thermique quand il fait trente degrés en surface et quatorze degrés sous terre » ou « les excréments de visiteurs que nous devons nettoyer nous-mêmes parce qu’il n’y a pas d’agent d’entretien, contrairement à n’importe quel autre musée municipal ». Un détail sordide confirmé par d’autres salariés dégoûtés. Paris Musées affirme pour- tant avoir recours à une société privée de nettoyage.
Agents de basse-fosse, les fonctionnaires ont l’impression d’avoir été jetés aux oubliettes par la Mairie de Paris, qui ne veut pas les recevoir. Vendredi dernier, réunis en fanfare devant l’hôtel de ville, les grévistes ont réussi à approcher le premier adjoint, Bruno Julliard, et à lui donner un courrier en main propre afin d’accélérer les négociations avec Paris Musées. Aucune augmentation de salaire n’est envisagée par l’établissement public, qui souligne que « la ré- mumération annuelle des agents d’accueil et de surveillance de Paris Musées a progressé en moyenne de 10 à 15 % en quatre ans ». Contactée par nos soins, la directrice générale, Delphine Lévy, relève que « trois postes supplémentaires ont été proposés afin de renforcer à la fois l’en- cadrement, pour une meilleure gestion du site, et les équipes de surveillance ». Le doublement des effectifs n’est visiblement pas à l’étude. Elle consent cependant à doubler l
« prime d’ossuaire » de 60 euros, qui n’avait pas bougé depuis vingt ans « C’est morbide de bosser là, souffre Mohamed, qui revendique une prime de pénibilité à 200 euros. J’ai déjà tenté d’autres concours pour sortir des catacombes. Travailler avec des ossements, ce n’est pas évident. Ça reste des humains qu’on a exposés. C’est triste aussi de voir le comportement de certains visiteurs, qui taguent des crânes, les cassent. On ne joue pas avec les ossements des autres » Soutenus par une large intersyndicale (CGT, SUD, FO, Supap- FSU), les grévistes multiplient manifestations et assemblées, rejoints sporadiquement par des cheminots ou des postiers en lutte, mais aussi des cataphiles, amoureux clandestins des labyrinthes en sous-sol, inquiets de voir ce patrimoine du XVIIIe siècle mal entretenu et méprisé, tout comme ses salariés.
LE RAL LE BOL DU PERSONNEL DE GEANT CASINO D’ALBI
Source : UD CGT Tarn 12 juin 2018
Les salariées de Géant Casino d’Albi lance une pétition en direction de la clientèle du magasin pour dénoncer la baisse constante de l’effectif qui engendre un niveau de condition de travail insoutenable et une pression constante qui a pour conséquence un épuisement physique et moral des salariées.
Ils elles réclament : le passage en CDI de tous les CDD, deux embauches à temps plein au drive, deux embauches minimum à temps plein en caisse, embauche d’une Pharmacienne et le remplacement de tous les départs.
Auch (Gers)– manifestation de solidarité
Source : correspondant local PRCF
Ce matin 12 juin 2018, devant l’ établissement Enedis (EDF) à Auch rassemblement syndical (CGT mais aussi Sud) de quelque 50 personnes environs dans l’urgence pour défendre Stephane camarade CGT (local et régional) qui est convoqué en conseil de discipline aujourd’hui à Toulouse
suite à une altercation avec un » sous chef » la semaine dernière .
Etaient présent des cheminots du Gers ,des postiers en gréves de Vic-Fezensac et des hospitaliers. Un délégué syndical CGT Enedis a pris la parole pour parler de la situation dans les industrie de l’ énergie (Enedis -Grdf) » ou il est question de supprimer 2000 emplois d’ici 2020″ , « c’est pas normal d’emprunter pour distribuer plus de dividende aux actionnaires et d’organiser le non remplacement des personnels »
Vic- Fezansac (Gers) – Mouvement des facteurs à Vic-Fezansac :
Source : correspondant local PRCF
Ce 12 juin 2018 – 16 jours de gréve des facteurs contre à la réduction des tournées et l’augmentation de la productivité et la réduction des effectifs.
Quelques chiffres:
Il y avait 1037 postiers dans le Gers début 2000,il en reste 600 début 2018! Il y avait 23 tournées de facteurs sur Vic début 2010, il en reste 15 à ce jour. Et la Poste veut encore en supprimer!
La Poste a bénéficié de plus d’un milliard d’euros de CICE ( crédit impôts compétitivité emploi) sur le 3 dernières année et dans le même temps elle a supprimé 20000 emplois! Bénéficier d’autant de cadeaux fiscaux de l’Etat est intolérable. Le prix du timbre a augmenté de 67% depuis la transformation de la Poste en société anonyme (2010)
CGT 63 – Retrait des projets du gouvernement de liquidation du statut de la Fonction publique et de destruction du système de retraite des fonctionnaires par répartition
source : CGT – 12 juin 2018
Le syndicat CGT du Conseil départemental du Puy-de-Dôme réuni en assemblée générale le 12 juin 2018 demande aux dirigeants nationaux de la CGT, aux fédérations de fonctionnaires et aux différentes instances de la CGT de :
-se prononcer pour le retrait du projet du gouvernement de liquidation du statut de la fonction publique,
-se prononcer contre les suppressions de postes, abandons de missions et privatisations,
-se prononcer pour la défense du système de retraite des fonctionnaires actuel, fondé sur des cotisations et pour un droit à la retraite calculé sur les six derniers mois d’activité,
-se prononcer pour le retrait du projet du gouvernement d’instauration d’un régime de retraite par points et de liquidation du système de retraite des fonctionnaires actuel,
-et de rompre avec le gouvernement en quittant sans délai les réunions de concertation de destructions du statut de la fonction publique et du système de retraite, organisées par le gouvernement. Votes : pour : 52, abstention : 0, contre : 0
Smovengo : virés pour faute grave après la grève
Source : Libération – 12 juin 2018
Des salariés en lutte depuis plus d’un mois ont été licenciés par l’entreprise de vélos en libre-service.
La lettre passe de main en main devant le dépôt Vélib d’Alfort- ville (Val-de-Marne). Benjamin (1), l’un des salariés de Smovengo, l’entreprise chargée du déploiement des nouveaux vélos en libre-service parisiens, est allé la chercher à la poste. Il y est inscrit en objet :«Notification de licenciement pour faute grave.» Et le technicien de 28 ans de commenter, l’air abasourdi : «Ça, c’est un coup dur…»
Avec 70 autres salariés, il était en grève depuis le 17 avril pour protester contre les conditions de travail au sein de l’entreprise montpelliéraine. La plupart d’entre eux sont d’anciens employés de JC Decaux, le précédent prestataire de Vélib, transférés au moment du lancement du nouveau service. Ils réclament de pouvoir obtenir les mêmes avantages sociaux qu’auparavant. «On était payés 45 % en plus de notre salaire lorsqu’on travaillait la nuit chez JC Decaux, c’est passé à 10 % chez Smovengo, assure Benjamin. On nous a aussi demandé de travailler les jours fériés et les di- manches sans toucher de prime alors qu’auparavant notre salaire était doublé. Chez Smovengo, je suis devenu un smicard de nuit.»
Le 22 mai, l’entreprise adresse à une vingtaine de salariés grévistes une première réponse : un courrier recommandé les convoquant à un entretien préalable «pouvant aller jusqu’au licenciement». Ils se présentent en groupe face à la direction, presque tous anciens de JC Decaux. «On a décidé d’aller à l’entretien à plusieurs. On faisait grève ensemble, pourquoi serait-on convoqué individuellement ?» avance Benjamin.
Résultat, Smovengo estime que les salariés ne se sont pas présentés à leur entretien. Et décide donc de les licencier. Car entre-temps, le tribunal de grande instance de Paris a donné des points à Smovengo. Il a jugé le 14 mai la grève des salariés «illicite», au motif qu’aucun préavis n’avait été déposé. Pour le juge, Smovengo étant une entreprise chargée de la «gestion d’un service public», un préavis de «cinq jours francs» doit s’appliquer. Du côté de la firme, la direction est priée de «cesser de recourir à des travailleurs intérimaires» lors de la grève. Contacté, Me Blanc de La Naulte, l’avocat de l’entreprise, se retranche derrière la décision : «A compter du 14 mai, il n’y a plus de débat, plus de grève, les salariés avaient obligation de reprendre le travail. Ils ont des demandes, on peut en discuter, mais seulement avec ceux qui sont présents dans l’entreprise.»
Laurent Degoussée, l’un des responsables de la fédération SUD-commerce et services, s’insurge : «Smovengo découvre au bout de trois semaines de conflit qu’elle est une entreprise de service public ? C’est une blague. […] Les Vélib, c’est une faillite industrielle, sociale, et désormais mo- rale.»
Les salariés promettent désormais de saisir le conseil des prud’hommes en référé. Devant une dizaine de licenciés, Laurent Degoussée improvise un rapide cours de droit : «Si le tribunal décide que votre licenciement est nul car il ne respecte pas une liberté fondamentale, alors il ouvrira une possibilité de vous réintégrer.» Avant de nous glisser : «Ce qu’on vise, c’est de pouvoir les réintégrer, après on verra.» Ils attendent un geste de la mairie de Paris, qui ne les a pas reçus pour le moment. «La mairie est au moins aussi responsable que Smovego», estime Benjamin.
Pour le salarié licencié, la suite est trouble. «On va poursuivre le mouvement, c’est sûr. Mais on va surtout chercher du boulot. On va pas rester chômeurs, on a tous des familles», dit- il, amer. Avec des collègues, il essaye de comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans l’entreprise. «Leur nou- veau système de Vélib ne fonctionne pas, et ils nous mettent ça sur le dos. Avant j’étais régulateur et je travaillais de 6 h 30 à 15 heures. En changeant d’entreprise, on m’a dit « tu seras technicien de maintenance, et tu travaille- ras de 22 heures à 6 heures », se souvient-il. J’ai fait des concessions, je pensais que ça pourrait changer avec le temps.» Pour l’un des techniciens licencié : «C’est du gâchis. On était prêts et motivés à travailler.»