Lassé des provocations des « Khmers Rouges » appuyés par les Etats-Unis et la Chine, le Vietnam avec une armée de 110 000 hommes passe la frontière le et libère rapidement la presque totalité du territoire cambodgien salué en libérateur du peuple cambodgien.
La situation économique et sociale est très contrastée : recul de la grande pauvreté mais montée des inégalités. Corruption massive même si le gouvernement prend quelques mesures. Mouvements sociaux et grèves secouent le pays. Le gouvernement là encore en tient compte : un nouveau ministre de l’éducation a été nommé pour mettre un terme aux pots-de-vin qui gangrènent les examens du diplôme de fin de lycée. Le salaire des fonctionnaires a augmenté de 6,8 % en janvier dernier, puis de 10,7 % en avril, pour atteindre 210,60 euros mensuels ; celui des plus de 700 000 travailleurs du secteur textile a été fixé à 145 euros au minimum, contre 129 euros auparavant, et les ouvrières de la filière ont obtenu une couverture maternité.
C’est le refus de Han Sen de s’agenouiller devant les Etats-Unis lui vaut la vindicte de nos médias de France Inter à BFM, de L’Humanité au Figaro en passant par Libé et Le Monde. Que le pouvoir ait dissout le parti d’opposition le Parti du sauvetage national du peuple (CNRP), cela est vrai. Mais ce qu’oublient nos inquisiteurs c’est que ce parti était instrumentalisé, soutenu et inspiré par les impérialistes nord-américains.
Il est aussi toujours piquant de voire combien cette même presse ne trouve pas grand chose à redire aux grandes démocraties d’Arabie Saoudite ou du Qatar sinon que les femmes ont obtenu l’immense privilège de conduire. On se demande ce qu’ils diraient de « l’autocrate »(le terme est celui de L’Huma. quelle pitié !) cambodgien s’il décapitait ses opposants au sabre…
L’indépendance nationale du Cambodge a pu être préservée. L’amitié avec la Chine développée. Les combats ouvriers et la lutte des classes se poursuit face aux puissances économiques et notre solidarité va évidemment aux communistes, travailleurs et paysans en lutte. Ce qui ne nous empêche pas de ne pas hurler avec les loups impérialistes et la réaction. L’histoire du Cambodge se poursuit.