Déstabiliser le Venezuela, le plonger dans le chaos pour provoquer la guerre civile et installer un dictateur à leur main à Caracas, pour s’emparer du pétrole vénézuélien et mettre au pas un des pays montrant à l’Amérique Latine la voie de la démocratie et de l’indépendance nationale. C’est la méthode suivie par les États-Unis d’Amérique depuis que les Vénézuéliens ont chassé, en 1998, le régime inféodé à Washington et qu’ils ont élu Hugo Chávez puis Nicolas Maduro. On se souvient ainsi de la tentative de coup d’État en 2002 contre Hugo Chavez, par le chef du patronat avec une faction de l’armée s’emparant pendant quelques heures du pouvoir tout en étant immédiatement reconnu par Washington avant que le peuple ne ramène Chávez au palais présidentiel. Puis des tentatives de coups d’État en 2014 après que Nicolas Maduro a remporté la présidentielle, avec de violentes émeutes causant de nombreuses victimes. Devant ce nouvel échec, les États- Unis d’Amérique activent une guerre économique totale contre le Venezuela, qui prend graduellement la forme d’un blocus désormais quasi complet du pays pour tenter de provoquer son effondrement économique. Ils réussissent à provoquer une violente récession, en privant le pays de près de 20% de son PIB. Mais le peuple vénézuélien, qui souffre et n’est pas dupe, continue de soutenir la révolution bolivarienne.
Échouant à nouveau dans les urnes puisque Maduro a été réélu en 2018, l’opposition d’ultra-droite tente à nouveau de s’emparer du pouvoir par la force, une nouvelle fois à l’initiative des USA et de l’Union Européenne. Un jeune député, d’extrême-droite, s’est ainsi autoproclamé président immédiatement reconnu par Washington. L’ONU condamne la tentative de coup d’État. Puis ce dernier en appelle, au prétexte des difficultés provoquées par le blocus économique, à faire entrer des soldats colombiens, brésiliens et américains au Venezuela pour apporter « de l’aide humanitaire ». La manœuvre est grossière, la Chine, la Russie et, avec elles, la communauté internationale protestent vigoureusement. Le Venezuela ferme sa frontière, la provocation ne réussit pas.
Le 7 mars, c’est un black-out total qui est provoqué par une attaque contre la principale centrale électrique du pays. Immédiatement, Guaidó en appelle…. à l’intervention militaire américaine. Là encore, la ficelle est grosse. Mais la principale victime est le peuple vénézuélien qui ne se laisse pas faire et descend massivement dans la rue, malgré la violence du choc, pour soutenir sa révolution bolivarienne et son président Nicolas Maduro.
Alors qu’une délégation du Haut Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU doit se rendre à Caracas, le ministre de la communication du Venezuela, Jorge Rodriguez, a annoncé le 9 mars que le Venezuela allait, lui, déposer une plainte :
« Nous allons déposer une plainte auprès de l’ONU, pour permettre le respect des droits de l’homme dans notre pays ».
Jorge Rodriguez
Soutien populaire au gouvernement Maduro
Samedi 9 mars 2019, malgré le black-out des milliers et milliers des vénézuéliens sont descendus dans les rues à Caracas, à l’occasion de la journée de l’anti-impérialisme bolivarien, pour protester contre l’agression américaine contre leur pays.
Le 9 mars est une journée nationale d’action au Venezuela depuis le 9 mars 2015, date à laquelle le président US, Barack Obama, a pris les premiers décrets démarrant le blocus économique et financier du Venezuela.
Bide de Guaidó qui appelle à la guerre contre le Venezuela
Ce même samedi, le putschiste poussé par les USA et l’UE, le député d’extrême droite Guaidó, avait appelé à des manifestations massives qui ont fait un flop retentissant. Il n’a réussi, d’après les images publiés par ces partisans sur les réseaux sociaux, qu’à mobiliser un petit millier de manifestants.
Sans soutien populaire, isolé même au sein de l’opposition de droite – rappelons qu’il n’a pas le soutien de la principale figure de l’opposition Capriles Radonski qui s’est prononcé contre son putsch – le seul appui de Guaidó, ce sont les USA. C’est pourquoi, alors qu’il parlait piteusement dans un mégaphone sans puissance juché sur le toit d’une voiture devant quelques centaines de manifestants présents, il en appelait à l’intervention militaire de ses maitres… pour envahir son pays !
Le ministre des affaires étrangères du Venezuela a dénoncé le député d’extrême droite putschiste comme étant « l’ambassadeur des USA au Venezuela.
« quand le temps sera venu » l’assemblée nationale devrait activer l’article 87 de la constitution pour que des missions militaires étrangères puissent agir dans le pays
Guaido, putchiste, « ambassadeur des USA » au Venezuela
Jbc pour www.initiative-communiste.fr