Pour le 80e anniversaire de la victoire de Stalingrad, les communistes français avec le PRCF ont organisé une commémoration à Paris, place de la bataille de Stalingrad le 4 février 2023. Une commémoration tenue en présence de représentants du mouvement communiste international, et tout particulièrement de Vladimir Bessonov représentant le KPRF dont il est membre du comité central. Retrouvez ci-dessous en vidéo son intervention lors du meeting, ainsi que son compte rendu paru dans la Pravda.
Sur la place de la bataille de Stalingrad. Le compte rendu paru dans la Pravda
Par Vladimir Bessonov. – La Pravda
Le présidium du Comité central m’a demandé de prendre la parole lors d’un événement consacré au 80e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la bataille de Stalingrad.
Le rassemblement a eu lieu à Paris, sur la place de la bataille de Stalingrad près de la station de métro de Stalingrad. L’action a été menée par Fadi Kassem, le secrétaire national du pôle du renouveau communiste de France. Il y avait beaucoup de locuteurs, y compris d’autres pays. Mon intervention a été très chaleureusement bien accueillie. Premièrement, une bonne attitude envers la Russie, et deuxièmement, les mots que j’ai dits ont résonné chez les gens.
Cela s’est passé le 4 février. Le lendemain, le 5 février, des membres du pôle de renaissance communiste de France ont organisé une réunion avec Leon Landini, son président. Léon a 97 ans, il est membre de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Un militant très vivant, sincère, combatif, énergique, croyant fermement en la justice, en le communisme. Il a commencé à participer à la lutte, dans la Résistance immédiatement après la défaite de l’armée française en 1940.
En décembre 1940, lui et ses camarades ont commis un grand acte de sabotage à la gare de Frejus-Saint-Raphael, des dizaines de voitures ont déraillé. Il a fallu 10 jours aux hitlériens pour rétablir le trafic ferroviaire. En deux ans, Léon et ses camarades ont réussi à faire dérailler 40 trains allemands, y compris la nourriture que les Allemands exportait de France vers l’Allemagne.
Landini a dit : au début, lorsque la Résistance est née, personne ne croyait que quelque chose pouvait être fait ou possible. Il y a eu un découragement total. Mais un jour, l’un des membres de la Résistance a tué un officier allemand, après quoi les gens sont devenus plus actifs. Cet événement leur a donné de l’espoir. La victoire de l’Armée rouge à la bataille de Stalingrad, a-t-il souligné, a eu un impact très fort sur l’humeur des résistants. À partir de ce moment, il y a eu confiance dans la victoire sur le fascisme d’Hitler.
Un jour, en 1944, lorsque Léon a eu 18 ans, une patrouille allemande a vérifié ses documents. Les documents étaient normaux, réels, mais il semblait suspect à la patrouille de savoir pourquoi un jeune homme d’âge militaire n’avait pas servi dans l’armée. Léon a été emprisonné et interrogé par la torture. Son visage a été défiguré, grièvement blessé. Landini a passé un mois en prison, après quoi il y a eu un soulèvement, les prisonniers ont commencé à chanter ensemble des chansons de la Résistance française, ce qui a beaucoup effrayé les Allemands, et ils ont quitté la prison. Léon a été le premier de la forteresse à s’échapper, personne ne savait à ce moment-là s’ils seraient licenciés. De prison, Léon est venu à la famille de ses connaissances, où il n’a pas été immédiatement reconnu, alors son visage a été défiguré, ils ont réalisé que c’était lui, seulement par la voix. Plus tard, il a été transféré dans une ferme, où Landini a rétabli sa santé pendant un certain temps.
Immédiatement après la libération de la France, il a été hospitalisé pendant un an et demi. Leon Landini a fondé une famille, il a trois filles. Sa fille Gilda, que j’ai réussi à rencontrer, est très similaire à son père dans son activité. Elle a écrit un livre à son sujet, et lors du rassemblement, lu un discours écrit par son père. Il serait juste de traduire ce livre en russe et de le publier en Russie.
Je suis très reconnaissant aux camarades français pour les événements, je suis sincèrement reconnaissant à Léon, qui continue de donner à ses camarades espoir et confiance en la victoire. Lorsque nous nous sommes dit au revoir, je lui ai demandé de m’attendre, en disant : « À la prochaine fois ! »