5 mois après son agression, Théo souffre toujours des graves blessures d’un viol à la matraque alors qu’il était interpellé par 4 policiers du commissariat d’Aulnay. Plus de 5 mois plus tard, il n’y a toujours pas eu de procès. Chacun pourra comparer avec la justice frappant les manifestants et syndicalistes s’opposant à la loi travail.
Théo témoigne de son quotidien, de la douleur, des blessures, mais également de la violence qui continue avec des policiers qui lorsqu’ils le croisent à Aulnay lui dise « tu te souviens de la matraque ». Abject.
Est ce étonnant lorsque l’on sait d’après les révélations de l’Humanité que le commissaire de police d’Aulnay-sous-Bois a été condamné en 2008 à un an de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercer pour non-empêchement d’un délit. Un policier avait placé un enjoliveur entre les fesses d’une personne auteur d’un délit routier, lequel avait accusé les policiers de l’avoir « menacé de sodomie ». Le commissaire arrivé sur les lieux était resté passif face aux agissements de ses subordonné
Théo, digne, dénonce des actes de tortures.
« J’ai subi une torture. C’était de la violence volontaire et il y avait un viol en réunion. Les quatre ont été complices car aucun des policiers n’a dit à son collègue: ‘Tu vas trop loin’. C’est de la torture qui a duré trop longtemps. »
Quand l’ignoble s’ajoute à l’ignoble
« Aux quatre policiers qui m’ont fait ça, oui je leur en veux et aussi aux policiers de mon quartier qui se moquent de moi qui me provoquent avec leur matraque. Hier encore, j’étais en bas de chez moi, les policiers sont passés en voiture et il y a un policier qui dit : ’Salut Théo, tu te rappelles de la matraque ?’ Il rigole et il s’en va. Ils le font souvent »