Avec une partialité répugnante, les médias d’Etat et la presse du capital ne cessent de contester la légitimité de Maduro, le président vénézuélien élu dans les formes les plus régulières qui soient il y a seulement quelques semaines. Et Macron se permet, au nom du peuple français et sans avoir consulté quiconque, de « reconnaître » un président « autoproclamé », en clair un putschiste, dont la seule légitimité vient du fait qu’il est porté à bout de bras par l’ultraréactionnaire Trump, par le fasciste brésilien Bolsonaro et par l’oligarchie vénézuélienne, affameuse de son propre peuple.
Pourtant, ledit Macron devrait raser les murs quand il prononce le mot « légitimité ». Sans parler du soutien indécent qu’il a reçu des financiers du monde entier et des médias à leur solde pour obtenir… 18% des inscrits au 1er tour et accéder au second, faut-il rappeler que « Jupiter » n’a gagné que parce qu’il avait en face de lui un vrai repoussoir politique et que, sans le moindre scrupule, Macron a fait comme si les voix anti-Le Pen signifiaient l’approbation de son programme grossièrement patronal, ultra-européiste (dans un pays qui a rejeté la constitution européenne !), ultra-atlantique et radicalement antisocial ? Faut-il oublier que, grâce au dispositif antidémocratique du quinquennat, qui place les législatives dans le sillage direct de la présidentielle, le parti-godillot LAREM a ensuite remporté 80% des sièges parlementaires alors que 56% des Français ont littéralement boycotté le second tour ? Où est votre « majorité » M. Macron ?
Ne parlons pas de la manière dont l’actuel président s’assoit sur la Constitution dans tous ses actes majeurs : violant la loi de séparation de l’Etat et des Eglises, il va discourir devant la conférence épiscopale pour déclarer son intention de « réparer le lien brisé entre l’Eglise et l’Etat » ; méprisant l’article II de la Constitution, il discourt régulièrement en anglais y compris en France, pendant que son ministre of the American Education fait de l’anglais une langue d’enseignement (pas une langue que l’on enseigne, une langue DANS LAQUELLE on enseigne en France même !), et cela à partir de l’école élémentaire. Enfin, violant grossièrement la loi fondamentale qui dispose que la souveraineté réside dans le peuple français, Macron signe un traité franco-allemand qui parle d’ « intégration » des deux pays, il agit pour mettre en place une « armée européenne » et une « souveraineté européenne » dont notre peuple ne veut évidemment pas car leur institution signifierait tout bonnement la dissolution de notre nation.
Ne parlons pas du contenu grossièrement antisocial de la politique macronienne : casse du droit du travail, privatisation d’EDF et de la SNCF, fin de l’ISF, rabotage des indemnités chômage, fin programmée du statut de la fonction publique et des retraites par répartition, grande braderie au capital étranger d’Alstom, des Chantiers de l’Atlantique, délocalisation rampante de PSA, mise à mort du bac national par Parcoursup, démontage rapide de ce qui reste des libertés démocratiques en France (état d’urgence gravé dans la loi, nouvelle loi anti-manifestants, utilisation systématique d’armes dangereuses contre les manifestants…). Si la démocratie est, selon le mot de Lincoln, « le gouvernement du peuple, par le peuple et POUR LE PEUPLE », il est évident que le pouvoir macroniste est éminemment antidémocratique !
Bref, quand les Gilets jaunes, dont l’action reste approuvée par 70% des Français, demandent la destitution d’un président, ils ne crient pas « à bas Maduro ! » mais « MAcron démission ! ». Et nous, militants franchement communistes qui n’avons voté MAcron ni au 1er ni au second tour, le crions avec eux.
par Floreal – 9 février 2019
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